Publié le Jeudi 27 février 2020 à 12:00:00 par Cedric Gasperini
Test de Metro Redux (Nintendo Switch)
Un excellent portage à l'intérêt douteux ?
Moscou. 2033. Après un holocauste nucléaire, les survivants sont massés dans les stations de métro qui, aujourd’hui, font office de villages. Le dehors est invivable. Impossible de sortir sans son masque à gaz. Et mieux vaut être convenablement armé : des créatures mutantes infestent l’extérieur, tout comme elles se répandent dans les couloirs du métro, assaillant inlassablement les humains.Vous êtes Artyom. Vos concitoyens se meurent : les attaques des Novalis, ces créatures mutantes, sont de plus en plus nombreuses. Et elles font de plus en plus de victimes. Bientôt, il faudra armer les femmes et les enfants pour défendre la place. Vous allez donc vous lancer dans un périple périlleux, en quête d’une solution à cette invasion…
Inspiré des livres de Dmitri Glukhovski, dont la notoriété a grandement bénéficié de ces adaptations… à laquelle il a, plus ou moins, participé, la saga des Metro débarque sur Nintendo Switch en version Redux. Initialement sortis en 2010, pour Metro 2033 et 2013, pour Metro Last Light, les deux jeux ont bénéficié d’un boulot de « mise à jour graphique » et de quelques corrections de-ci de-là dans des versions Redux sorties en 2014. Notez, au passage, que le second est la suite directe du premier mais n’est tirée d’aucun livre en particulier (Metro 2034, le deuxième livre, racontait une histoire différente).
On ne reviendra pas sur les deux jeux qui, sans nous convaincre pleinement, nous avaient quand même bien plu, grâce à un gameplay aux petits oignons, une ambiance du tonnerre, une bande-son excellente et un univers très accrocheur.
Leur arrivée sur Nintendo Switch est une surprise. Et nous pousse à des sentiments contrastés. C’est une bonne nouvelle pour les possesseurs de la console qui n’ont pas eu l’occasion de jouer aux jeux. C’est une idée bizarre qui semble toutefois principalement motivée par l’argent, tant il y a de questions sur l’adaptation sur la console de Nintendo, loin d’être un foudre de guerre en termes de puissance.
Et finalement, c’est aussi mitigés que nous sommes sortis de nos séances de tests. Mais pas forcément pour les mêmes raisons qu’au départ. Ok, d’un point de vue puissance, la Nintendo Switch ne peut clairement pas rivaliser avec une PS4 ou une Xbox One, et encore moins avec un PC. Il n’empêche que graphiquement, le jeu s’en sort avec les honneurs. C’est vraiment beau, avec une belle gestion des ombres. De la même manière, le jeu affiche un 30 images par seconde constant, sans ralentissement, même au plus profond de la mêlée, et c’est plutôt une bonne nouvelle. A tel point qu’on passera aisément sur les temps de chargement parfois longuets (plus longs que sur PS4 et Xbox One), mais qui restent quand même dans le domaine de l’acceptable (à la limite de la lassitude pour certains, toutefois). 4A Games a réalisé un excellent boulot et c'est sans nul doute l'un des plus beaux portages sortis sur Nintendo Switch à ce jour.
Reste que le jeu pêche par bien des défauts. La luminosité, déjà. Impossible de la régler dans les options. Résultat, oubliez totalement le jeu en mode portable. C’est impossible de voir quoi que ce soit dans les zones sombres (et il y en a énormément). Il faudra donc y jouer en mode docké. Ça rajoute à la définition (le jeu est en 1080p au lieu du 720p du mode portable). Et de toute manière, mieux vaut avoir une manette classique, plus agréable pour jouer que le mode portable sur ce genre de FPS qu'au Joy-Con (même en mode portable). D’ailleurs, l’impossibilité de remapper les touches sur la manette est également à mettre au discrédit du jeu.
Bref. Metro Redux a des atouts. Un portage de qualité. Des graphismes de qualité. La version Nintendo Switch est à la hauteur de nos attentes. Autant dire qu’on peut féliciter les développeurs. Malheureusement, le fait de ne pouvoir y jouer qu’en mode docké, donc sur sa télé, sous peine de devoir jouer dans le noir pour y vior quelque chose, nous interroge sur la pertinence d’une telle version, sachant qu’elle est vendue 40 € (ou 25 € chaque jeu sur le Nintendo eShop) alors qu’on la trouve à 35 € sur PS4 et Xbox One ou que les deux jeux très régulièrement en soldes à 5 € chaque sur PC (et ça, vous le sauriez si vous lisiez nos news soldes du week-end)…
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