Publié le Mardi 30 avril 2019 à 12:00:00 par Arthur Deleye
Test de Xenon Racer (PC, PS4, Xbox One, Nintendo Switch)
Course fade
Dans un futur proche, l’an 2030 pour être exact, une fédération de course suspend les compétitions automobiles en attendant que les pilotes s’habituent aux véhicules volants qui arrivent. Vous ne faites pas partie de cette nouvelle génération de pilotes aériens, mais un novice qui s’associe avec les constructeurs de voitures pour prouver que les derniers modèles de voitures fonctionnant avec de l’électricité et du gaz xénon ont du potentiel. Votre objectif est d’utiliser cette nouvelle technologie pour prouver que les véhicules à quatre roues ont encore de l’avenir.Suis-je le seul à être déçu ? Est-ce que tout le monde voulait prouver que des voitures modernes améliorées sont meilleures que des véhicules aériens futuristes ? Suis-je le seul à attendre dans un jeu de course futuriste des véhicules à la Wipeout ou F-Zero ; ou bien même de conduire ces fameux véhicules volants ? J’ai trouvé l’univers intéressant mais sous-exploité et c’est vraiment dommage.
Un portage boiteux qui parait opportuniste
Nous l’avons testé sur la nouvelle console et de Nintendo. Et justement, le portage sur Nintendo Switch est à la ramasse. Il est évidemment moins beau que la version PS4. Mais il est surtout tellement mal optimisé pour le support que cela pose un réel handicap pour le joueur. La distance d’affichage est ridicule, on ne voit pas devant soi, il n’est pas rare de voir apparaitre un virage au dernier moment, au point que l’on est obligé de regarder la carte - dans l’angle supérieur droit de l’écran - pour voir quand et où tourner. Les temps de chargement durent de quinze à vingt secondes et ils sont aussi très fréquents. Entre chaque course, on finit presque par oublier que l’on joue.
Le simple choix de la Nintendo Switch comme plateforme est questionnable. Le problème de la distance d’affichage devient une catastrophe quand elle est combinée avec le mode portable de la console et cela atteint le stade de la blague lorsque l’on joue en écran partagé. J’ai également une pensée pour les gâchettes analogiques absentes des controllers de la Switch, aussi bien les Joy-Cons que les Pro Controllers, ce qui induit une baisse notable de la maniabilité. Et la petite cerise pour sublimer ce portage : des ralentissements visuels en 20 et 25 images par seconde.
Un jeu fade et branlant
Après avoir parlé de la manière dont le jeu à été porté, nous allons arriver sur le jeu en lui-même et ce qu’il propose. Qui concerne donc toutes les versions, PC et consoles.
Les premières gênes viennent avec la composition du menu, son interface est peu lisible en mode portable et il faut un peu temps d’adaptation avant de comprendre à quel élément est lié à chaque petite icône.
La maniabilité du jeu est catastrophique, elle oblige à utiliser le frein à main dans quasiment tous les virages sous peine de se prendre le mur. Le problème vient de la physique du jeu. Elleest digne des auto-tamponneuses et n’est même pas comparable à celle d’un Mario Kart qui a pourtant une physique des véhicules plutôt simplifiée, voire simpliste. Les contrôles exigent d’appuyer sur le frein assez longtemps pour que le jeu comprenne que l’on veut tourner, mais pas trop longtemps sinon le véhicule freinera complètement, sans possibilité de prendre un virage. Ce problème est sûrement dû à l’absence de gâchettes analogiques sur Switch. Mais même en omettant cela, on se retrouve forcé à utiliser le frein à main pour ne pas se prendre les murs.
Le véhicule possède une barre de vie qui diminue à chaque choc. Et déjà, à chaque début de course, on prend des dégâts à cause des autres voitures en lice… en raison d’une IA basique et sans subtilité. Mais on ne peut pas leur rendre la pareille car elles ne semblent pas posséder de barre de vie.
Vous possédez aussi une jauge de boost. Elle se recharge en passant sur des bornes ou en dérapant et vous permet d’utiliser le fameux gaz xénon pour aller plus vite. Il faut aussi savoir que chaque véhicule possède des statistiques telles que la vitesse maximale, la maniabilité, ou encore le drift. Et c’est tout pour les mécaniques de jeu, il n’y a rien de nouveau, ou d’intéressant.
Le jeu est classique tout en étant peu agréable. La stratégie optimale pour gagner est de prendre le véhicule avec la plus grande vitesse maximale, de forcer le frein à main dans chaque virage pour ne pas prendre trop de dégâts à cause des murs et d’activer le boost dès que possible. Avec cette simple stratégie, vous finissez le jeu en 5 heures chrono en main, dont trente minutes de temps de chargement…
Le jeu possède une vingtaine de véhicules et une trentaine de pistes, même si la moitié de celles-ci sont des version R (pour reverse), où l’on refait des circuits dans l’autre sens. Par ailleurs, le Level Design des courses est assez pauvre. Ce n’est pas mauvais mais aucune piste n’est mémorable. Il y a bien une course qui m’est restée en tête mais pas pour de bonnes raisons : l’aéroport de Shangaï R. C’est ce circuit qui me fait dire que les versions « reverse » des courses sont présentes uniquement pour remonter le nombre de pistes du jeu. Sur celle-ci, il y a un passage qui vous demande de zigzaguer sur une piste d’atterrissage. Le problème est que, dans l’autre sens, on se retrouve à esquiver des entonnoirs, et donc, pour peu que l’on se rate sur ses virages - qui sont évidemment très serrés - on se retrouve contraint à s’arrêter, enclencher la marche arrière puis à reprendre le virage. Le tout vous fait perdre tellement de temps que si vous échouez à esquiver ces trois entonnoirs, vous serez obligés de relancer la course.
Le jeu possède plusieurs modes de jeu : les courses classiques, qui constituent la quasi-totalité de l’aventure solo ; les courses chronométrées, l’apothéose du mode histoire ; et un mode « Élimination » où toutes les cinq secondes, le dernier joueur de la course est éliminé. Le jeu est jouable à deux en local en écran partagé, ce qui fait plaisir à voir, mais restreint d’autant la visibilité. On peut jouer aussi en multijoueur… encore faut-il trouver du monde… et ce n’est pas gagné tellement le jeu est déserté. En quelques mots, le jeu est mauvais. Les musiques sont certes sympathiques, l’aspect personnalisation l’est également (surtout avec l’accès à une matériauthèque) mais cela ne suffit pas à le sauver, surtout vu son prix, largement injustifié.
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Xenon Racer (PC, PS4, Xbox One, Nintendo Switch)
Plateformes : PC - Wii U - Xbox One - PS4
Editeur : Soedesco
Développeur : 3D Clouds
PEGI : 3+
Prix : 50 €
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