Publié le Lundi 15 octobre 2018 à 12:00:00 par Cedric Gasperini

 

Test de Mega Man 11 (PC, Nintendo Switch, Xbox One, PS4)

I'm blue, daba di daba da

30 ans après le premier épisode et des dizaines de jeux plus tard, la série Mega Man, connue sous le nom de Rock Man au Japon, est un peu tombée en désuétude ces dernières années. Le nouveau jeu de son créateur Keiji Inafune, Mighty N°9 ayant été une cruelle désillusion, on se demandait vraiment si ce genre de jeu avait encore un avenir… et si clairement il y avait encore quelqu’un d’assez doué pour nous sortir un jeu de qualité.

Et Capcom, 8 ans après Mega Man 10, nous sort donc un Mega Man 11. L’histoire est toujours cette sombre opposition entre le Dr Wily et le Dr Light. Tous deux développent des androïdes destinés à aider l’humanité. Mais là où le premier cherche la puissance et la force, l’autre cherche à leur offrir un certain libre-arbitre et des notions de justice. Alors que le Comité de contrôle donne son soutien au Dr Light, le Dr Wily met au point le Double Gear, qui permet de ralentir le temps autour de soi et augmenter la puissance des attaques chargées, et vole tous les robots… sauf Mega Man. Désormais équipés de ce système qui leur confère une force inarrêtable, les robots sèment le chaos.

Mega Man s’équipe donc à son tour de ce Double Gear et part à leur poursuite…

…et nous, on retrouve notre robot préféré en pleine forme. En pleines formes, d’ailleurs, serait-on tenté de dire. Graphiquement parlant, le jeu est impeccable. Toujours tout en couleur, mais avec un cell-shading moderne et bien exécuté, Mega Man 11 s’offre des décors réussis, des effets spéciaux qui dépotent, une action rythmée et tout ça, sans le moindre ralentissement.
Une sorte de remise au goût du jour réussie, sans perdre le côté nostalgique. Du très bon boulot, avec une animation au top. Que du bon.


Il s’agit toujours d’un mélange de plateformes et d’action. Si les niveaux sont plus verticaux, le but du jeu est toujours le même : traverser les différents niveaux d’un monde (glace, feu, roche, électricité…) pour au final aller poutrer le boss de fin. Une fois chaque boss de chaque monde vaincu, c’est le Dr Wily lui-même que vous affronterez dans sa forteresse.
On reste aussi dans le classique, à base de pouvoirs à récupérer à chaque boss vaincu. Et le pouvoir électrique vous aidera à vaincre les ennemis de glace, le pouvoir de glace vous aidera à vaincre les ennemis de feu, et j’en passe… à vous de jongler d’un pouvoir à l’autre selon ceux récupérés et les boss que vous affronterez.
Pas de vraie révolution, donc, même dans le gameplay. Le Double Gear, qui vous permet de ralentir le temps ou de booster votre attaque chargée ne change pas forcément le jeu en profondeur. C’est indispensable, certes, mais ça reste anecdotique, au final. Le plus important est que l’on garde le plaisir de faire virevolter notre Mega Man dans tous les sens, à tirer, sauter, esquiver…

Et il va falloir s’accrocher. Le jeu est exigeant. Pas difficile, mais exigeant. Et chaque niveau regorge de nombreux ennemis, avec un large panel côté diversité.
Ce n’est plus la difficulté d’antan, et les habitués des jeux Nintendo trouveront leur compte dans le mode facile. Mais ceux qui veulent un bon challenge à l’ancienne devront débuter en mode expert dès leur première partie.

Bref, au final, Mega Man est l’une de ces délicieuses surprises qu’on aime toujours autant avoir. Un gameplay varié et aux petits oignons, une réalisation soignée, un jeu agréable, sympa à prendre en mains, et qui ravira les novices comme les habitués. Tout n’est pas parfait, et on regrettera quelques imprécisions parfois, un manque de réelle innovation globale, mais l’ensemble est tellement agréable qu’au final, on ne peut qu’apprécier le boulot. Surtout à ce prix.