Publié le Jeudi 28 juin 2018 à 12:00:00 par Cedric Gasperini

 

Test de Prey : Mooncrash (PC, PS4, Xbox One)

Un DLC qui le fait bien ?

Sorti il y a plus d’un an, Prey, du studio lyonnais Arkane, avait fait une très bonne impression. Le jeu était perfectible, manquait un brin de rythme, mais était plein de bonnes idées et, toujours aujourd’hui, mérite largement le coup d’œil.

Un petit DLC supplémentaire, ça peut donc logiquement le faire… Ou pas ?

Mooncrash est une histoire parallèle au scénario principal. Rappelez-vous. Il se déroulerait sur Talos 1, la station orbitale de Transtar, assiégée par des entités étranges et belliqueuses. Cette fois-ci, vous allez incarner un hacker à la solde de la compagnie rivale, Kasma. Enfin… quand on dit « à la solde »… vous n’avez pas vraiment le choix… Votre mission va être de découvrir ce qui a bien pu se passer sur une base lunaire de Transtar. Vous allez, grâce à un objet récupéré sur cette base, créer un simulateur pour revivre les derniers souvenirs de 5 personnages sur cette base.

L’un après l’autre, vous allez les « vivre », les incarner, et tenter de découvrir ce qui a bien pu merdoyer.  Il va falloir les débloquer les uns après les autres et tous les sauver. Si vous ratez votre mission et que l’un d’entre eux meurt, vous devrez recommencer (même si vous conserverez, et ça vous aidera à progresser plus vite au début, les améliorations neuronales de vos personnages).


Vous devrez réussir à sauver tout ce petit monde en un temps imparti. Et ce ne sera pas facile. Déjà, la difficulté du jeu est assez importante. Certains passages sont vraiment ardus et vont vous donner du fil à retordre. Vraiment. Trop, même, peut-on se dire… Ensuite, certains éléments sont définis de manière aléatoires. Des machines en panne, par exemple… Sans parler du fait que vous devrez bien gérer votre petite troupe : un personnage qui répare une machine permettra au suivant, qui n’aurait pas eu la compétence de la réparer, de s’en servir, par exemple… alors que s’il ne le fait pas…
Idem pour les objets et les ennemis, cela dit : ramassez tout avec votre premier personnage… et les autres n’auront plus rien derrière… et si vous avez oublié un monstre sur le chemin… comment dire…

Si vous devez relancer une partie, le jeu modifiera tout un tas d’éléments. Pas la carte, mais ce que vous trouverez d’important sera dispatché. Même si la trame principale reste la même, même si le fond reste identique, la forme est quelque peu modifiée et cela ajoute, mine de rien, un petit peps supplémentaire pas désagréable du tout.

On parlera aussi des blessures incapacitantes et surtout persistantes (trauma crânien qui affecte les capacités psi ou la vue, par exemple).

Dans le même ordre d’idée, le côté « récolte d’objets », « rogue-like » si vous préférez, passe un peu au second plan. Une nouvelle arme, le cutter-laser fait son apparition, ainsi que la Charge Glue, une sorte de grenade qui envoie de la mousse gluante. Côté ennemis, le requin lunaire est une vraie saloperie qui se déplace au son et aux vibrations, sous la terre (enfin, sous la lune…) et vous niaque dès qu’il peut. Quasiment invincible, il va vous arracher des cris et des courses effrénées pour y échapper.

Enfin bref. D’une bonne durée de vie (un peu moins de 10h), Mooncrash est un bon petit DLC aux oignons. Pas indispensable forcément, mais bien fichu. De bonnes idées, un level design très réussi, que ne parviennent pas à gâcher un manque flagrant de nouveautés ou un graphisme toujours un poil juste. En tout cas, y’a du peps, y’a du challenge, et c’est suffisant pour largement vous le conseiller.