Publié le Mardi 3 avril 2018 à 12:00:00 par Sylvain Morgant

 

Red Sparrow, la critique du film

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Dominika Egorova est une ballerine du Bolchoï promise à un grand avenir. Jusqu’à ce qu'elle se brise une jambe lors d'une représentation.

Ne pouvant plus subvenir à ses besoins ni à ceux de sa mère handicapée moteur, Dominika contacte  sur oncle Ivan Dimitrevich Egorov pour qu’il lui trouve un emploi. Celui-ci travaille pour les services de renseignements russes et il envoie alors sa nièce séduire Dimitry Ustinov, un politicien. Hélas pour l'ex-ballerine, ce dernier la viole. Mais il est tué par Simionov, un autre opérateur. Témoin de l'assassinat, Dominika n'a pas d'autre choix que d’intégrer définitivement les services secrets. Elle est alors entraînée pour devenir un Sparrow, un agent du renseignement russe capable de séduire sa cible.

Nate Nash ; de son côté, est un agent de la CIA sous couverture, opérant à Moscou. Lors d'un rendez-vous arrangé dans un parc avec l'un de ses contacts, une taupe russe prénommée Marble, Nash est contraint d'ouvrir le feu pour créer une diversion car la police tente de les arrêter. L'agent doit alors rentrer aux USA jusqu'à nouvel ordre. Peu de temps après, il obtient le droit d'aller à Budapest pour reprendre contact avec Marble, car la taupe ne veut travailler qu'avec lui.

Ayant réussi son entrainement, Dominika est envoyée à Budapest pour séduire Nash…

Mais la jeune femme est-elle vraiment prête pour ces jeux d'espions ?


Réalisé par Francis Lawrence, Red Sparrow est un thriller d'espionnage tiré du livre éponyme de Jason Matthews, ex-agent de la CIA. C'est dire si c'est son domaine. Jennifer Lawrence et Joel Edgerton jouent nos deux agents secrets, Matthias Schoenaerts est le gentil tonton, clone de l'ami Vladimir et Charlotte Rampling est la directrice de l'école Sparrow. Mary-Louise Parker, Jeremy Irons, Ciarán Hinds et Joely Richardson complètent le casting.

Alors, comment est réellement ce film d'espion, maladroitement vendu par la production à coups de "vous allez voir Jennifer à poil souvent", de "oula, oula, oula, qu'est-ce qu'elle a pris cher pendant son entrainement la pauvre" et de "mais, elle va jamais y arriver, elle n'est pas faite pour ça".

Pour tout dire, niveau histoire, c'est à la fois très simple et très compliqué. Compliqué dans le sens : "plusieures intrigues mélangés", donc certains pourront trouver l'histoire trop tarabiscotée. Et simple, parce qu'on est quand même face à une histoire déjà vue un certain nombre de fois dans des films similaires. De plus, la plupart des retournements de situation sont visibles à peu près 10 kilomètres avant. Mais ça n’empêche : on se laisse prendre au jeu et on suit l'aventure de Dominika avec plaisir.

Niveau acteurs, rien à redire ou presque. Car si les acteurs sont bons, voire très bons, dans leurs rôles, y a 2 ou 3 trucs qui clochent. En premier lieu, l'utilisation de l'accent russe est aléatoire. Ce n'est même pas d'une scène à l'autre, c'est carrément dans un même dialogue que les acteurs l'utilisent ou non. Rien de mieux pour nous faire sortir du film. Autre chose, l'alchimie entre Lawrence et Edgerton a parfois du mal à se faire. Mais encore une fois, Jennifer Lawrence impressionne. Et pas juste parce qu'on la voie dénudée plusieurs fois. Ça n’a rien à voir. Même si, bon, on ne boude pas notre plaisir là non plus…

A ce propos, les scènes "sexy" ne sont pratiquement toutes absolument pas "sexy". Donc, oui, on voit Jennifer à poil de face mais vu le déroulement de la scène, ce n'est pas sexy pour un sou. En fait, c'est tout le film qui n'est pas sexy. D'un tempo assez lent, dans des décors intemporels, Red Sparrow s'apparente beaucoup plus aux films d'espionnages à l'ancienne plutôt qu'un Bourne ou un MI. Et c’est aussi un bon point.
 
Bref, Red Sparrow, bien qu'il ne soit pas sans défaut, vous ferra passer un bon moment.