Publié le Jeudi 29 mars 2018 à 12:00:00 par Vincent Cordovado
Test de Ni No Kuni 2 (PS4)
Le Kuni qui mène à l'orgasme
Ce nouvel opus se déroule toujours dans le royaume de Carabas, mais plusieurs centaines d'années plus tard. Vous êtes Evan Pettiwhisker Tildrum qui, outre à nom à coucher dehors et un look complètement foiré, doit fuir son royaume alors qu'il allait être courroné suite à la mort subite de son père. Notre jeune héros ne doit finalement sa survie qu'à Roland, l'humain téléporté du "monde réel" dans ce monde fantastique, et sa gouvernante, Almina. Exilé, sans repère, mais avec la folle envie de faire ses preuves et la volonté un peu naïve d'arriver à créer un royaume "aux milliers de sourires", vous allez devoir tout reconstruire en partant de rien. De prime abord, le titre semble, il faut le dire, un peu plus cul-cul que le premier et ça se vérifie par la suite. Disons que ça dégueule de bon sentiments. Mais pourtant, on a dû mal à pouvoir le lâcher, grâce à des mécanismes bien ficelés.
Ni No Kuni II est un peu le shampoing 3 en 1 du jeu vidéo. S'il se présente comme un RPG classique, avec sa trame principale et sa multitude de quêtes secondaires, on découvre très rapidement qu'il propose d'autres facettes assez inattendues. A commencer par la gestion de votre nouveau Royaume, Espérance. S'il ne s'agit au début, que de quelques tentes avec trois péquins, vous arriverez assez rapidement à quelques choses qui a de la gueule. Marchés, potagers, restaurants, guildes, fermes, forges, armureries, vous allez construire une multitude de bâtiments qui vous procureront des objets/armes/sorts pour votre aventure. Vous allez devoir gérer l'économie de la ville afin de la faire prospérer, agrandir les bâtiments ce qui aura pour effet de débloquer de nouveaux bonus via la recherche. Chaque citoyen peut être affecté à un bâtiment et il faudra veiller à mettre les bons sujets dans les bons domaines afin d'avoir le maximum d'efficacité et en retirer le plus d'objets/d'argent. Bon, ce n'est pas aussi poussé qu'un vrai jeu de gestion, on ne peut pas non plus contruire les bâtiments où on le souhaite, mais on prend vraiment du plaisir à voir son royaume prospérer.
L'autre facette, bien plus dispensable, est la partie "jeu de stratégie" du titre. Forcément, hein, quand on est à la tête d'un royaume, on est aussi à la tête d'une armée et on peut mener des batailles. Aux commandes d'Evan, vous allez devoir switcher entre vos bataillons (jusqu'à quatre) pour vaincre vos adversaires via un système de Shifumi, simple mais efficace. Les petites subtilités viennent des jauges militaire et de puissance militaire. La première permet de se déplacer plus rapidement ou de motiver vos troupes, l'autre permet de balancer des attaques spéciales ou d'appeler des renforts. Si j'avoue avoir apprécié l'arrivée d'une telle feature, en réalité, c'est un peu foiré. Sans être à jeter, le résultat peine à convaincre. Les affrontements sont bordéliques au possible, c'est loin d'être agréable de diriger son personnage en faisant graviter ses unités autour, on ne ressent aucune montée en puissance de nos troupes. Bref, c'est le gameplay le moins convaincant des trois proposés. De loin.
Forcément, Ni No Kuni II reste un J-RPG, donc vous n'échapperez pas aux voyages de région en région pour découvrir de nouvelles cités, de nouveaux personnages. C'est d'ailleurs ça qui est vachement sympa : le lien entre les personnages que vous allez rencontrer et votre royaume. Concrètement, dans chaque ville, vous allez pouvoir convaincre des gens de rejoindre votre royaume. Pour cela, bien entendu, il faudra faire quelques actions spécifiques : vaincre un monstre, rapporter un objet, bref, rendre service quoi. Pour prouver votre bonne foi de roi. Je vous le dis clairement, c'est assez redondant. De la pure quête FedEx. Fort heureusement, le titre propose un système de téléportation efficace qui évite de se faire chier à aller d'un point à l'autre de la carte, à pieds. Et finalement, si on fait ces quêtes par petite dose, entre deux moments de la trame principale, ça passe crème, comme on dit. Et avouons que l'envie de voir grandir son royaume fait passer plus facilement la pillule.
Véritable point noir du premier volet, les combats ont été revus. Ouf ! Fini les coéquipiers complètement débiles et suicidaires ou ces sales bestioles qui n'écoutent qu'à moitié : ici place à l'action, place au dynamisme. On reste toujours sur de l'A-RPG mais on combat directement avec le personnage que l'on contrôle, via un système de coup faibles, de coups forts, d'attaque à distance et de magie. Nos armes se "chargent" au fur et à mesure que l'on tabasse du monstre et, une fois pleine, permettent de balancer de plus grosses attaques moyennant quelques PM. On trouve également un système de garde qui, s'il est bien utilisé, permet de balancer des contres attaques qui peuvent être salvatrices. On découvre également les Mousses, des petites bestioles mignonnes, que l'on trouve un peu partout dans le monde de Ni No Kuni 2, qui possèdent des capacités spécifiques activables pendant les combats. Bref, c'est dynamique, péchu, ça pète de partout, à milles lieux du premier. Seules ombres au tableau, un système de lock un peu pourri et des combats presque trop simples. La faute à un Egaliseur qui vous permet de booster vos capacités face à certains ennemis ou éléments. Si sur le papier, l'idée est vraiment bonne, dans la pratique, ça mâche un peu trop le travail. Avec ça, on arrive à affronter des monstres qui ont facilement 5 à 10 niveaux de plus que nous, pour peu que vous y alliez avec une arme possédant l'élément qui va bien et que vous maitrisiez bien le système de garde/esquive. Bref, tout ça pour dire que je n'ai jamais galéré durant mon aventure. Ce qui tranche radicalement avec le premier (mais là c'était de la faute de l'IA toute pourrie).
Si avec tout ça vous n'en aviez pas encore assez, entre deux quêtes ou batailles, Ni No Kuni 2 propose des Labyrinthes. Ces donjons générés de manière procédurale vous demande de les parcourir sans carte, avec une jauge de danger qui augmente à chaque seconde et pouvant augmenter jusqu'à cinq niveau, avec à chaque fois, une montée en puissance des monstres. Il faudra donc que vous trouviez rapidement la porte de sortie de chaque étage, jusqu'à affronter, à la toute fin, le boss du donjon. Rassurez-vous, vous aurez bien entendu la possibilité de faire redescendre cette jauge de danger en échange d'orbes roses que vous trouverez en cassant des jarres ou en affrontant des monstres. Si le level design de ses donjons est franchement peu inspiré, l'ensemble reste correcte et permet de se changer les idées entre deux quêtes FedEx.
Pour terminer, un mot sur l'enrobage graphique et musicale. Si le chara design des personnages est en dent de scie, le résultat globale est quand même hyper agréable à regarder. Un vrai dessin animé qui fait plaisir aux mirettes. Le tout, accompagné par une bande-son qui fait parfaitement son travail. Certes, quelques thèmes sont moins réussis que d'autres, mais ça reste très agréable à écouter.
Au final, ce Ni No Kuni II est un jeu très sympathique Pas parfait, avec un mariage des genres pas aussi bien maitrisé qu'on l'aurait souhaité, mais il reste terriblement accrocheur, aussi bien par l'ambiance qu'il dégage, les environnements qu'ils proposent que ses mécanismes. A faire absolument pour tous les fans de genre donc.
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Ni No Kuni II : L'Avènement d'un Nouveau Royaume (PS4)
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