Publié le Lundi 20 mars 2017 à 12:00:00 par Cedric Gasperini

 

Test de Flatout 4 : Total Insanity (PS4, Xbox One)

Destruction totale

Initialement sortie en 2004 sur PC, Xbox, PS3 et Wii, la série Flatout s’enrichit aujourd’hui d’un quatrième opus, sobrement intitulé Flatout 4 : Total Insanity. Et on reprend le même modèle : des courses de voitures, de la destruction, de la ferraille qui vole, des décors qui se défoncent…

Et il y a des jeux, des fois, qu’il ne faut pas chercher à comprendre. Ni chercher à examiner de trop près, analyser en profondeur. Sur lesquels il faut simplement se lâcher, un paquet de pop-corn et un soda (ou une bonne bière pour les plus âgés) à portée de main. Juste du fun, con, immédiat.

Certes, Flatout 4 : Total Insanity est très loin d’être un jeu parfait. Très très loin, même. Ce qui marque le plus, c’est indéniablement son moteur graphique. Le jeu est moche. Enfin, tout est relatif, hein. Mais franchement, on se croirait revenu sur PS2 et Xbox première du nom. Bon, allez, j’exagère. Sur PS3 et Xbox 360. Mais au début, quand les consoles sont sorties et que les développeurs ne maîtrisaient pas bien leur sujet. Aliasing à outrance, clipping incessant, textures à chier… Le responsable graphique du jeu est assurément malvoyant. Et comme ça doit être le fils du producteur principal, ou le neveu d’un dictateur, personne n’a osé lui dire que son jeu était visuellement merdique. Sans oublier les chutes de framerate qui viennent pourrir la vitesse lorsqu’il se passe trop de choses à l’écran. Alors certes, les effets de lumière sont réussis, les effets météo aussi. Mais dans l’ensemble, c’est quand même largement indigne d’un jeu estampillé 2017. Il serait sorti il y a 10 ans, on n’aurait trop rien dit. Mais là…

On peut continuer, notez bien, sur les critiques. Les voitures qui semblent glisser sur la route, sans réelle accroche, et pour lesquelles il vous faudra sans doute un temps d’adaptation pour les maîtriser au plus juste (même si la prise en main est immédiate et les contrôles très simples, notez bien). La physique des objets du décor, parfois bizarre, avec certains (les arbres, notamment) qui ne semblent pas peser plus lourd qu’un pneu.


Bref, Flatout 4 : Total Insanity a tout pour se faire défoncer dans un test. Et tout pour être estampillé « jeu de merde ».

Et pourtant, allez comprendre, bon sang, qu’est-ce qu’on se marre.

Porté par une bande son rock qui dépote, le jeu est un grand bazar, un grand n’importe quoi, un joyeux bordel dans lequel on plonge avec délectation. Parce que, outre les commandes très simples, le but du jeu est quand même simpliste : gagner la course sans se faire détruire, mais en détruisant tout sur son passage.
Alors certes, l’IA est coriace et a tendance à vous surclasser dans les chocs (mais avec un peu d’entraînement, on chope le coup pour s’en défaire). Mais franchement, parfois, un petit jeu à la con qui vous défoule comme ça, c’est le pied.

Tout un tas de modes de jeux vous attendent : un mode carrière dans lequel vous devez remplir des défis, un mode Forest Arena avec des missions débiles, Destruction Totale ou un affrontement en arène… sans oublier le mode multijoueur. Et si on regrettera l’absence de jeu en écran splitté, on peut lancer le mode Party pour chacun son tour tenter de remporter des défis. Sans oublier les courses en ligne.

Au final, donc, Flatout 4 : Total Insanity est un mauvais jeu, d’un point de vue technique. Mais on s’y marre. On se prend au jeu. C’est fun, le plaisir est immédiat, c’est simple, con, fendard, défoulant… Un jeu « n’importe nawak » qui fait du bien, tout simplement.