Publié le Mercredi 15 mars 2017 à 12:00:00 par Cedric Gasperini
Test de Styx : Shards of Darkness (PC, PS4, Xbox One)
En vert et contre tous
Très loin des standards de beauté, puisque la plupart du temps vous incarnez un héros aussi musclé et bien foutu que son cerveau est vide, ou une nana ridiculement (car totalement irréaliste) sexy, Styx : Shards of Darkness vous propose d’incarner un gobelin très laid, et sournois qui plus est. Ce qui est un peu un pléonasme. Car n’ayant pas peur de le dire. Et tant pis si ça choque, tant pis si nous prenons un procès dans les dents pour discrimination ou incitation à la haine raciale, il faut parfois savoir se mouiller, surtout quand on a comme pseudo Gizmo, et ne pas avoir peur des réactions et autres qu’en-dira-t-on : un gobelin, c’est très souvent moche et sournois. Voilà. C’est balancé. Même pas peur. J’assume.Après nous avoir régalé dans Styx : Master of Shadows, revoilà donc le petit gobelin furtif qui se faufile dans les coins sombre comme une saloperie de… de… de… de quoi déjà ? de gobelin, en fait. Y’a pas d’autre comparaison.
Pour tout vous dire, on s’en fout un peu du scénario. Et pour le coup, le jeu n’en a pas vraiment besoin. Il n’est qu’un prétexte à l’escalade et à mettre en lumière, si j’ose dire, vos talents de monte-en-l’air. Styx, notre héros sournois, est donc un gobelin voleur. Là encore, osons le racisme anti-gobelin et affirmons qu’un gobelin voleur, c’est encore un pléonasme. Vlan. Ha ha ha. Même pas peur, je vous dis.
Mais bref. Styx est chargé d’enquêter sur les agissements d’un noblion turbulent, diplomate qui plus est. Le hic, si l’on puit dire, c’est que son commanditaire n’est autre qu’un membre du groupe de Carnage, soldats habituellement chasseurs de gobelins. L’appât du gain d’un côté et le besoin d’un coup de main de la part du voleur de l’autre permet un statu quo fragile et temporaire…
Styx, acceptant la mission, va devoir infiltrer un aéronef, rien que ça, et en plein vol s’il vous plait. Et quand l’infiltration tourne au fiasco, il se retrouve pris dans un tourbillon d’intrigues et va devoir faire jouer ses talents de voleur pour se sortir de cette nasse.
Cyanide n’a pas cherché à révolutionné son jeu. Le premier opus posait des bases intelligentes et solides, le but a simplement été d’en reprendre les mécaniques et de les améliorer. Bingo. Ça fonctionne parfaitement. Et ce pour deux raisons.
La première est que Styx : Shards of Darkness bénéficie comme son aîné d’un level design particulièrement travaillé et bien pensé. Les niveaux sont labyrinthiques juste ce qu’il faut, remplis de pièges juste ce qu’il faut, et surtout offrent juste ce qu’il faut de différentes possibilités pour aller d’un point A à un point B. Vous pouvez alors passer par C, D, E, F, G… en haut, en bas, à droite, à gauche… les niveaux utilisent merveilleusement la verticalité et vous offrent donc pléthore de chemins pour parvenir à vos fins.
Ces niveaux regorgent de planques et de recoins pour passer inaperçu, éviter un garde, le prendre par surprise, se planquer un moment… il faudra jouer avec les lumières, éteindre à distance quelques torches, dans le but de se faufiler dans les ombres… Notre petit gobelin passe sous les tables, saute dans les malles, grimpe aux murs, marche sur les poutres, virevolte sur les toits… comme dans le premier épisode, c’est un véritable tourbillon d’options qui s’offrent au joueur. Et souvent, à force d’échecs en essayant un chemin, on optera pour un autre, puis un autre, puis un mélange des 3, puis…
Développé sur Unreal Engine 4, le jeu offre des décors magnifiques, avec une gestion de la lumière dynamique particulièrement réussie. C’est beau, c’est bien animé, Styx est encore plus souple et impressionnant.. bref, on en prend plein les yeux et plein le cœur aussi : chaque mission, chaque progression est un vrai bonheur. Un pur bonheur. Et chaque échec, un appel à poursuivre ses efforts.
Il faudra d’autant plus explorer les niveaux que ceux-ci contiennent des objets à récupérer pour, par la suite, fabriquer de l’équipement. Un petit côté « artisanat » léger, pas prise de tête, qui vous permettra de faire plus facilement le plein de potions de santé, et pièges divers… Des matières premières qui ne sont pas non plus très nombreuses, et sachant que plusieurs fabrications nécessitent les mêmes, ce qui oblige à des choix stratégiques et liés à votre gameplay, selon ce que vous utilisez le plus sur le terrain. Notez également que vous pourrez récupérer des armes et tenues supplémentaires, offrant des bonus pour le héros.
Styx est donc toujours doté d’un équipement spécial, histoire de lui donner un avantage sur ses ennemis, mais aussi de pouvoirs magiques tels que l’invisibilité temporaire ou l’indispensable création de clones. Il pourra même se « téléporter » dans son clone : bien pratique quand on a besoin d’aller ou revenir rapidement à un endroit précis.
Que pourrait-on dire de plus sans alourdir la description ? Styx est toujours aussi fragile, et il faudra donc éviter la confrontation avec les gardes ennemis au maximum. Les niveaux regorgent de toute manière de pièges, évidents ou à découvrir/créer soi-même, pour les éliminer. Discrètement si possible.
Et qu’importe si l’IA est parfois très crétine. Qu’importe si Styx est un bavard incorrigible (mais drôle, sortant vanne sur vanne), parfois jusqu’à l’agacement. Qu’importent les déplacements scriptés. Qu’importent les quelques (rares) bugs qui peuvent survenir. Le jeu est terriblement jouissif, fun, doté d’une ambiance captivante. N’ayant personnellement jamais été un grand fan des jeux d’infiltration, cette série Styx est celle qui me réconcilie avec le genre, et mieux, me le fait vraiment aimer. C’est dire la qualité de ce nouvel opus.
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Styx : Shards of Darkness (PC, PS4, Xbox One)
Plateformes : PC - Xbox One - PS4
Editeur : Focus Home Interactive
Développeur : Cyanide
PEGI : 16+
Prix : 50 €
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