Seuls, la critique du film

 

Publié le Mardi 7 février 2017 à 12:00:00 par Sylvain Morgant

 

Seuls, la critique du film

Qu'ils y restent, on n'a pas envie de les rejoindre

imageUn jour comme un autre. Leila, jeune fille de banlieue ordinaire aimant les bagnoles, les courses auto et coller des beignes à ses camarades de classe trop trop méchantes, se réveille à la bourre pour aller en cours.

Rapidement, après avoir constaté que son téléphone ne capte plus, tout comme sa radio, elle se rend compte que ses parents ne sont pas là non plus. Ni les voisins. Ni personne en ville, en fait.

Elle part alors en exploration. La jeune fille rencontre les jeunes Terry et Camille, puis un jeune black nommé Dodji , menotté à un banc dans un commissariat. Ce dernier les abandonne après que le petit groupe l'ait libéré.

Nos trois compères découvrent ensuite un cinquième larron le soir même, un certain Yvan, habitant dans une tour d'affaires appartenant à son père.

Les jeunes gens ne comprenant rien a ce qui se passe, ils décident donc de partir explorer dans l’espoir de trouver une explication à la disparition de tout le reste du monde… Mais sont-ils réellement seuls ?

Seuls est un film fantastique français réalisé par David Moreau. C'est l'adaptation de la BD à succès éponyme de Bruno Gazzotti et Fabien Vehlmann, publiée, d'abord dans le magazine Spirou puis en albums aux éditions Dupuis. Le casting se compose de Stéphane Bak, Sofia Lesaffre, Jean-Stan du Pac, Kim Lockhart, Paul Scarfoglio et Thomas Doret.

Ne connaissant pas la BD, la projection presse a été l'occasion de recevoir en cadeau l'intégrale 1 qui comprend les tomes 1 à 5, dont le film est l'adaptation. Ou plutôt l'inspiration. En fait, les scénaristes n’ont gardé que le nom des persos, le titre et le pitch général.

Car il faut bien l'avouer, si en sortant de la salle, on est très dubitatif devant le résultat final, après avoir lu les BD, c'est pire.


screenNiveau histoire, résumer 5 tomes en 1h30, c'est presque impossible et le film en est la confirmation. Le réalisateur, qui est aussi le coscénariste, ne fait que piocher çà et là quelques passages des tomes, change l'âge des héros (dans la BD ce sont des enfants et dans le film des ados), oublie ou change le background de ces mêmes personnages... Et surtout, surtout, le film est un ramassis de poncifs, caricatures, clichés et d'incohérences.

On passera éventuellement sur le fait que tous les protagonistes se réveillent chez eux... sauf le noir qui est pieds et poings liés attaché à un banc dans un commissariat… et on pariera sur une simple maladresse.

On passera sur la chef du groupe, Leila, censée être une fan de bagnole. La preuve, elle voit une Ford Mustang et récite la page Wikipedia de la bagnole. Mustang qu'elle utilisera bien entendu pour partir en exploration. Parce que tu comprends, c'est trop cool une Mustang. Sauf que ça descend le gasoil plus vite que Cedric descend du 15 ans d'âge. Donc ça tombe en panne d'essence. Et que bien entendu, t'as pas pensé a vérifier la jauge ou juste pensé à prendre une autre voiture dans le garage aux 1000 bagnoles qui est étrangement à disposition…

screenOn passera aussi sur l'un des protagonistes qui pique le pognon de tous les portefeuilles qu'il trouve… alors qu’il n’y a plus personne et qu’il a accès à tout. D’ailleurs, ce même crétin repart du poste de police avec un flash Ball et rien d'autre… Et les gilets par balles, flingues, matraques, bref tout ce qui pourrait servir, on sait jamais, dans un monde où tu te réveilles et où il semble n’y avoir plus personne…

Le problème est que ce genre de petits détails au demeurant insignifiants sont tellement nombreux qu’à la longue, on sort complètement du film et qu’on peste devant le manque d’intelligence des héros, le manque d’imagination des scénaristes, et les raccourcis ou facilités utilisés tout au long du film.

screenscreenscreen

Et pour couronner le tout, on se pose encore la question de savoir pourquoi ces jeunes acteurs ont été recrutés. Car leurs prestation est assez faible. On a bien du mal à y croire, tellement ça sonne faux. Entre les moments où ils surjouent à mort, les moments où tu as l'impression qu'ils récitent leurs textes sans conviction… ils ne sont pas n'ont plus aidés par la réalisation, très friante de gros plans sur les têtes des deux acteurs principaux qui, malheureusement, manquent d’expression convaincante.

screenSans oublier un final bâclé et raté.

La BD est excellente, bourrée de bonnes idées, et même si les derniers tomes du premier cycle ont tendance à diluer un peu l’action et faire retomber l’intérêt, elle reste comme un choix incontournable de la BD pour enfants. Le film est tout l’inverse : mal réalisé, mal joué, mal écrit, mal pensé, mal dirigé. Bref, raté. Et chiant.

Bref, Seuls, si vous allez le voir, il y a de grandes chances que vous n’en retiriez qu’un désagréablement moment de… solitude.

 

 
image

 

 

 

 

Test précédent - Home - Test suivant

 

Seuls, la critique du film

Plateformes :

Editeur : Studio Canal

Développeur : David Moreau

PEGI : 7+

Prix : Cinema

Seuls, la critique du film

LA NOTE

LA NOTE DES LECTEURS

note 2/10

Aucune note des lecteurs.
Soyez le premier à voter

Cliquer ici pour voter

 

 

Derniers Commentaires

0