Call of Duty : Infinite Warfare (PC, PS4, Xbox One)

 

Publié le Vendredi 4 novembre 2016 à 05:00:00 par Cedric Gasperini

 

Test de Call of Duty : Infinite Warfare (PC, PS4, Xbox One)

Retour gagnant ?

imageJ’avoue que chaque année, le nouveau Call of Duty est un petit « plaisir coupable ». Je m’installe tranquillement devant mon écran, je pousse le son à fond, et je lance le jeu. Pas de prise de tête. Juste en prendre plein la tronche, voir tout péter autour de moi et prendre part à cette massive destruction dans un jeu plein de fureur et d’explosions. Mon « petit » blockbuster de fin d’année dans lequel je me lance avec bonheur, laissant loin de moi mes soucis, mes inquiétudes, mes devoirs, mes obligations et, accessoirement, mon cerveau.

Cette année encore, donc, Activision lance un nouvel opus. Call of Duty Infinite Warfare. Depuis quelques temps, la série a délaissé les guerres mondiales passées ou les guerres modernes, pour se lancer dans la science-fiction. Ce nouvel épisode a d’ailleurs été accueilli fraîchement : encore de la SF, encore une ambiance futuriste… la coupe est sur le point de déborder…
J’étais d’ailleurs dans le même état d’esprit en me lançant dans cette nouvelle histoire : peur d’une resucée, d’un manque d’imagination, peur du déjà-vu, et peur d’avoir une bonne fois pour toutes envie de passer à autre chose. Bref, j’avais peur de perdre mon « petit plaisir coupable » de fin d’année.

Heureusement, il n’en fut rien.

Fidèle aux précédents épisodes, Call of Duty Infinite Warfare se divise en trois parties : Une campagne solo, une campagne zombie en coop et un mode multijoueur.


screenAttardons-nous pour l’instant sur ce qui fait le succès de la série auprès du grand public : la campagne solo. La scène d’introduction dévoile les forces en présence. L’Humanité a colonisé le système solaire et maintient la paix grâce à l’Agence Spatiale des Nations Unies (UNSA). Seulement voilà, le SetDef, ou Front de Défense des Colonies, s’oppose à son hégémonie et mène des actions terroristes d’envergure. Le jour de la parade des vaisseaux spatiaux, dans la Capitale de l’UNSA, Genève, le SetDef réussit à pirater le système de défense qui se met à tirer sur ses propres troupes. Le tout doublé d’une invasion terrestre des forces ennemies. Genève est en plein chaos et vous, le lieutenant Nick Reyes, allez prendre les armes pour défendre l’humanité.

Le jeu s’ouvre donc sur un combat en pleine ville, à parcourir les rues de Genève détruites par les explosions, quelques bâtiments brûlant çà et là, les civils se terrant ou courant pour échapper au massacre. Et dès les premières minutes, on est plongé dans le bain. Un bain de lave en fusion : ça pète de partout, on en prend vraiment plein la gueule, bref, pas de doute, Call of Duty est bel et bien de retour !

screenEn fait, c’est quand on a joué à la campagne solo de Battlefield 1, même si elle est en progrès par rapport aux opus précédents, qu’on se rend compte à quel point Call of Duty est loin, loin devant. En termes de level design, en termes de rythme, en termes d’intensité, en termes d’intérêt, et à quel point les développeurs maîtrisent leur sujet pour nous embarquer là où ils veulent. On parle du mode solo, notez bien.

Une fois les choses à peu près maîtrisée sur Terre, vous allez, avec votre camarade Nora « Salt » Salter, faire la connaissance de E-3-AN, un robot de combat qui a réussi à développer une conscience et des sentiments. Se faisant appeler Ethan, il va vous accompagner dans bon nombre de missions. Missions qui vont vous emmener jusque dans l’espace. C’est à bord du Retribution, gros croiseur de guerre, que vous allez sillonner le système solaire.

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screenLe pont vous permettra de choisir vos missions : les missions principales, mais aussi quelques missions annexes. Votre bureau offrira des informations sur la guerre en cours et les protagonistes des deux camps. Quant à l’armurerie, elle vous offrira la possibilité de choisir vos armes avant chaque nouvelle mission.

Les missions annexes vous permettront de débloquer des armes pour vous ou votre vaisseau d’interception, utilisables dans la campagne solo. D’ailleurs, qu’elles fassent partie de la quête principale ou qu’elles soient secondaires, ces missions vont alterner entre les combats à pieds, sur le sol d’une planète ou dans un vaisseau, arme au poing dans l’espace en apesanteur, ou aux commandes de votre petit intercepteur à combattre les ennemis au milieu des étoiles. Bref, on assiste à un mélange de shoot aérien façon arcade et de FPS classique comme Call of Duty sait si bien les faire.

screenLà encore, rien à redire : tout est impeccablement maîtrisé. Le pilotage du vaisseau est intuitif et simple. Et même ces missions pètent de partout et vous retournent la tête grâce à leur rythme infernal.

Bref, si l’on pourra regretter que la campagne ne soit pas assez longue, comme d’habitude (6 heures pour la terminer environ), si l’on pourra regretter que les scénaristes aient raté quelques passages en n’insufflant pas à assez de sentiments (on parle surtout de la fin) ou n’aient pas plus exploité le personnage très intéressant de Ethan, contrairement à celui de Salt, bien plus basique, cela n’enlève rien à l’affaire : la campagne solo de Call of Duty Infinite Warfare dépote carrément. Une nouvelle grosse baffe dans la gueule. Et on la parcourt avec un plaisir « Infinite ».

Précisons toutefois deux petits points : Non, il n’y a pas de lassitude. Les développeurs ont réussi à renouveler l’expérience et le jeu, qui se déroule vraiment dans l’espace, est très différent des derniers opus de la série. Mieux encore : son scénario, simple et limpide, est très facile à suivre.

Une nouvelle grosse réussite, donc.


screenOn sera plus mitigé sur le multijoueur. Alors attention, tout est relatif : ça reste du Call of Duty. Donc c’est maîtrisé de bout en bout. Mais l’absence de nouveauté à ce niveau est préjudiciable au titre. On a 12 cartes :
Breakout, un pénitencier sur la montagne. Crusher, une usine de munition sur Mars. Scorch, une installation minière sur un astéroïde (la mission solo qui s’y déroule dans la campagne est particulièrement réussie, d’ailleurs). Retaliation, dans une Genève ravagée. Frontier, une station spatiale de l’UNSA. Grounded, un destroyer SetDef écrasé. Precinct, un quartier de Shibuya. Frost, un centre de recherche dans la toundra glacée. Throwback, une petite ville des années 50. Skydock, un chantier spatial sur Mars. Mayday, un vaisseau de l’UNSA abandonné. Et Genesis, le quartier général de la Division d’Orientation Mécanique en Californie.

screen De nouvelles cartes, toujours aussi bien pensées, certaines favorisant même la verticalité. Un bon level design et, surtout, des cartes destinées à des parties rapides et rythmées.
14 modes de jeux sont également disponibles : Team Deathmatch, Domination (capture de zones), Kill Confirmed, Point Strat (capture et défense d’une zone), Liaison (envoi d’un droïde satellite dans le poste de liaison ennemi), Ligne de front (un Team Deathmatch en apparaissant toujours dans sa base), R&D (attaque et défense d’un objectif), Deathmatch, Defense (capturer et garder la balle), Demolition (Détruire une zone), CDD (Capture the Flag), Recherche et Sauvetage (récupérer les plaques des ennemis tués pour éviter leur réapparition), Renfort (Capture des points pour réanimer ses coéquipiers) ainsi que Dépôt (récupérer les plaques et les ramener dans son camp).

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screenComme d’habitude, on récupère de l’expérience pour débloquer de nouvelles armes, de nouvelles perks, de nouveaux équipements… certains étant accessibles seulement à un niveau précis. Le matchmaking n’était pas en place lors du test, mélangeant donc les niveaux des joueurs. Ça devrait l’être dès le lancement du jeu. Et vous pourrez aussi acheter avec du vrai argent des coffres débloquant de nouvelles armes, accessoires et équipements multijoueur, ainsi que des effets de personnalisation.

C’est très classique, donc, et sans surprise. Même si, on le répète encore une fois, si vous aimez le multi de Call of Duty, vous serez en terrain conquis, avec son lot de cartes très réussies et son gameplay très nerveux. Avec toujours le double-saut et la course sur les murs…

screenNon, la vraie bonne surprise de cet opus vient surtout du mode Zombie. Il va se dérouler dans un parc d’attraction des années 80, avec David Hasselhoff aux commandes (encore lui !) qui va jouer les DJ. 4 personnages typiques de ces années-là, avec le Geek, la Madonna, le rappeur et le gros bourrin sportif, à incarner dans un parc délirant et angoissant.
Terriblement difficile et pas toujours très clair dans les précédents épisodes, ce mode Zombie est ici nettement plus accessible et facile à comprendre. Le level design est excellent, les zones à débloquer regorgent de secrets et bonnes idées (faire les montagnes russes en tirant sur des clowns explosif est vraiment jouissif) et vous devriez largement vous réconcilier avec ce mode. Plein de passages et recoins à découvrir, le tout dans une ambiance festive… rien de tel pour dégommer du zombie à foison. Reste à savoir à combien de vagues vous pourrez résister.
Vraiment, pas plus fan que ça des précédents modes zombies, j’ai beaucoup aimé celui-ci et c’est avec plaisir que j’y ai joué, rejoué, et que j’y rejouerai.


screenOn terminera avec le petit bonus des éditions Legacy du jeu qui comportent, pour 15-20 € de plus (selon les revendeurs) le jeu Call of Duty Modern Warfare en remake HD.
On vous le conseille. Tout simplement. Le boulot a été fait et bien fait. Si graphiquement, forcément, on est loin des standards actuels, même si le jeu a été retravaillé et les textures améliorées, ça reste un jeu vieux de 10 ans, hein… Malgré tout, ça reste très acceptable. Et dès les premières minutes, avec la première mission dans un cargo qui chavire, vous renvoie à vos premières amours avec un plaisir non feint. Bref, c’est un vrai plus, qui vaut réellement le coût supplémentaire.

screenD’autant plus, finalement, avec son mode multijoueur. Un mode « à l’ancienne ». Bien plus compliqué et bien plus basé sur le « skill » pur du joueur. Les sensations sont bien différentes. Plus de double-saut et de courses sur les murs. Ici, on franchit péniblement les obstacles, perdant un temps précieux… Un mode multijoueur moins rythmé, moins nerveux que les Call of Duty actuels, mais qui n’a strictement rien perdu de son charme. Bien au contraire. Il s’inscrit comme un fabuleux complément d’Infinite Warfare. Et ça ne m’étonnerait pas qu’au final, il soit même plus joué, tant le reprendre en mains vous ramène à de pures et excellentes sensations. Bref, à choisir, offrez-vous cette édition Legacy.

Pour conclure, donc, alors qu’on s’attendait à voir la série marquer le pas, on se rend compte que les développeurs ont une nouvelle fois réussi à nous séduire. Call of Duty Infinite Warfare est un vrai bon défouloir, avec une très bonne campagne solo, un mode multijoueur toujours efficace et un mode zombie vraiment bien renouvelé. Bref, vous allez cette année encore en prendre plein la tronche. Et c’est tant mieux !

 

 
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Call of Duty : Infinite Warfare (PC, PS4, Xbox One)

Plateformes : PC - Xbox One - PS4

Editeur : Activision

Développeur : Infinity Ward

PEGI : 18+

Prix : 60 €

Aller sur le site officiel

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