Sorti le 12 octobre, c’est-à-dire la semaine dernière, Duke Nukem 3D revient encore une fois dans une version spéciale pour fêter son vingtième anniversaire : Duke Nukem 3D World Tour.
Edité et co-développé par GearBox, notre exterminateur d’Alien favoris revient une fois de plus à la charge pour botter le cul des envahisseurs, qui n’ont apparemment toujours pas compris la leçon.
GearBox, le même qui a repris et finalisé le développement de Duke Nukem Forever, a-t-il pu sortir un Duke Nukem 3D à la hauteur de la réputation du jeu ?
C’est ce que nous allons tenter de savoir.
Préambule:
Tout d’abord, un bref rappel historique concernant la licence. 3D Realms, la boite à l’origine de Duke Nukem, Duke Nukem 3D mais également Shadow Warrior ou de Wolfenstein 3D (sous l’étiquette d’Apogee Software) et plus récemment de Prey, essaie de sortir la suite de Duke Nukem 3D, connu sous le nom de Duke Nukem Forever. Ce dernier est bien sorti en 2011, grâce à l’intervention relativement inattendue de GearBox, mais au prix de nombreux sacrifices. En effet, 3D Realms n’avait plus les épaules assez solides pour gérer Duke Nukem Forever et les autres projets en cours.
Duke nukem 3D, c’est avant tout un FPS des années 1990 rempli d’humour corrosif et de répliques cultes, à l’opposé de ses concurrents de l’époque Doom et Quake. C’est aussi l’arrivé d’un moteur graphique innovant pour l’époque, qui finira tout de même par se faire techniquement dépasser assez rapidement par le moteur tout en 3D de Quake. Néanmoins, la visée verticale est une des innovations majeure de l’époque, chose qui semble incroyablement naturelle pour les joueurs des générations suivantes. C’est la sublimation de la verticalité dans les niveaux, l’apport d’armes loufoques mais néanmoins funs et efficaces. Ces musiques anthologiques et les répliques culte de Duke ont également participé à l’aura de la licence.
Duke Nukem 3D avait aussi pour particularité, à l’image d’un autre jeu tout aussi célèbre, Doom, d’ouvrir le jeu à sa communauté de fan pour qu’elle puisse modifier le jeu ; participant largement au succès de Duke Nukem 3D.
Duke Nukem 3D, sorti initialement sur PC, avec 3 épisodes (L.A Meltdown, Lunar apocalypse, et Shrapnel city) a connu plusieurs versions. Celle de base, puis l’Atomic Edition incluant le multijoueur et les bots, et un quatrième épisode (The Birth). Le jeu fut porté plus ou moins fidèlement sur différentes consoles dont la Playstation, la Nintendo 64, et même sur Megadrive !
L’extension Plutonium Pak, la seule développée par 3D Realms, améliore son expérience multijoueur et améliore également les capacités de modding du jeu.
D’autres extensions verront aussi le jour, dont Duke Caribbean : Life’s a Beach, où Duke en vacance sur une île se voit confronté une fois de plus aux Aliens ; Duke it out in D.C où notre héro doit sauver le président séquestré par les Aliens ; et Duke : Nuclear Winter où le père Noël sous contrôle mental Alien est secouru par Duke. Ces trois extensions sont regroupées avec l’Atomic Edition dans la récente version Megaton Edition, auparavant disponible sur quasiment toutes les plateformes de jeu de l’époque (PS3/Xbox360 et PC).
A l’heure actuelle où j’écris ces lignes, les versions Atomic Edition (version sous émulateur préconfigurée DOSBox) et la version Megaton Editon ne sont plus disponible à la vente. GearBox avait déclaré avoir des projets pour Duke Nukem 3D et avait fait retiré des étales les versions existantes.
Seule cette version World Tour est donc désormais commercialement disponible.
Dans ce test, nous allons donc aborder les apports de cette version World Tour, d’un point de vue de l’expérience de jeu, des graphismes, et de la bande sonore, et nous verrons les ajouts et les manques de cette édition. Quand bien même l’Atomic Edition et la Megaton Edition ne sont plus disponibles, nombreux sont ceux qui les possèdent encore. Un petit comparatif sera donc fait. Au final nous conclurons sur cette édition World Tour et si son achat vaut le coup si l’on possède déjà une édition précédente du jeu.
Avant d’aller plus en avant, je tiens à dire que :
Je fais partie des joueurs qui ont aimé Duke Nukem Forever. Cependant, tout fan que je sois de la franchise, je lui reconnais également ses défauts, dont le pire d’entre eux qui était celui d’avoir voulu faire une émulsion qui n’a pas prise : mélanger la vieille école du FPS avec la vision plus moderne des jeux d’action en vue à la première personne.
La version testée était sur celle sur PC, jouée au clavier et à la souris. La configuration dans ces grandes lignes était un processeur Intel i5 3570K (non overclocké), carte mère Z77A-G45, 2x8Go de RAM DDR3 Corsair PC10700, une GTX 1060 3Go de MSI le tout sous Windows 7 pro en version 64 bits (et OBS qui tournait en fond en capture et en streaming). Ecrans Full HD 1ms, clavier G15 et souris M705 de Logitech complètent le tableau. On est bien largement au-dessus de la configuration recommandée.
Je n’ai pas terminé tous les épisodes de cette version World Tour, mais j’ai tout de même eu le temps de terminer les épisodes L.A Meltdown, Lunar Apocalypse, mais surtout Alien World Order, le cinquième épisode complétement inédit de Allen Blum et Richard Gray, des anciens de chez 3D Realms. Je pense donc y avoir assez joué pour vous donner une idée assez précise de ce que vaut ce World Tour.
Je n’ai pas pu tester le multijoueur, faute de salons disponibles durant cette semaine de test.
Présentation générale des menus de Duke Nukem 3D World Tour :
Au démarrage du jeu, une nouvelle courte vidéo d’introduction de GearBox fait le boulot et vous met dans l’ambiance. Pas de panique, nous sommes bien dans du Duke Nukem 3D, un FPS de la vieille école.
Un écran de présentation retravaillé mais qui vous rappellera tous les souvenirs que vous aviez de son écran titre. Direction artistique, musique, options de configuration nombreuses. Aucun problème à ce niveau. Le lancement est fluide et sans accros, le portage sur PC est une réussite à ce niveau et ne posera pas de soucis avec les OS modernes. Le jeu a été parfaitement fluide durant la quinzaine d’heures de jeu en dépit du logiciel de capture vidéo qui tournait en fond.
L’écran des menus est bien fourni, et de très nombreux paramétrages sont disponibles. La résolution d’écran en 1080 est disponible en mode plein écran. L’occlusion ambiante est activable (et activée par défaut) permettant d’apporter quelques jeux de lumière dans le titre. Pas indispensable mais toujours appréciable. Une option « vraie 3D » permet d’apporter une perspective plus naturelle, mais on peut toujours retrouver les sensations originales du moteur 3D d’époque. Les sprites des ennemis seront toujours en 2D quoiqu’il en soit. D’un côté on se dit que c’est dommage, mais de l’autre on retrouve parfaitement les sensations du jeu original.
Le HUD est également modifiable (entier, partiel ou caché). La version HUD entière se distingue de la version retravaillée de la version Megaton Edition pour reprendre le design original. Personnellement j’aime bien ces 2 versions. La version partielle du HUD ne bouge pas d’un iota.
Coté bande sonore, cette version World Tour innove également. Il est en effet possible de choisir le sampling audio « original » en mono de la voix de Duke Nukem, ou d’opter pour la version moderne en stéréo, reprenant les versions brutes des captures audio et réencodées avec un bitrate bien plus important, apportant une clarté nette et sans bavure dans les répliques de Duke. Cet ajout n’est pas indispensable mais vraiment sympathique.
Autre option de jeu activable à volonté et intéressante : le mode « commentaire développeur ». Durant une partie, plusieurs icônes représentant un micro sont réparties dans le jeu. En utilisant la touche d’action sur ces icones, les commentaires audio des développeurs se lancent, expliquant des aspects techniques sur la création du niveau, les contraintes techniques de l’époque, des anecdotes sur le jeu (faisant même des références à d’autres portages comme celui de la N64), des références culturelles, ou même l’étonnement des développeurs face à l’abus de leur level-design par la communauté des super-players et des speed-runners. Votre première icône se trouvera sur le toit du premier chapitre de l’épisode 1, L.A Meltdown, qui vous explique que le cinquième épisode inédit, issu des créateurs originaux de Duke Nukem 3D, utilise les outils de création d’époque, quand bien même ces outils ont reçu plusieurs améliorations au fil du temps.
Dans les autres possibilités offertes par le menu, le jeu en solo ou en multi, et le menu SHIFT code, que je trouve d’intérêt limité (qui permet, après avoir lié votre compte Steam/XboxLive ou PSN, d’avoir accès à des codes plus ou moins provisoires qui modifient le jeu).
Pour le jeu en solo, vous avez accès dès le début à n’importe quel des cinq épisodes, et n’importe quel chapitre de chaque épisode, dans les niveaux de difficulté habituels (Piece of Cake, Let's Rock, Come Get Some, et Damn I'm Good).
Pour finir, parlons de la localisation du jeu. Les menus sont intégralement en Français. Toutefois ce n’est pas le cas de l’audio qui sera exclusivement en version originale (Anglaise), ceci même pour les commentaires des développeurs. Vous voilà prévenu.
Le Gameplay de Duke Nukem et de l’édition World Tour :
Duke Nukem peut se jouer avec le couple clavier-souris (au moins sur PC, pour La Xbox One et la PS4 je ne sais pas) et à la manette. Le tout est bien évidemment entièrement configurable. Sur PC la manette de la Xbox360 est immédiatement reconnue, prise en charge et préconfigurée. Libre à vous de modifier cette configuration.
Hormis l’intégration native de la souris par le jeu pour contrôler la vision de Duke ou le changement d’arme, rien de vraiment nouveau. On joue à Duke Nukem 3D. C’est rapide et nerveux. La construction des niveaux vous demande de trouver des cartes d’accès (bleu, jaune et rouge) vous permettant d’accéder à de nouveaux lieux et progresser dans le chapitre. Les nombreuses secret places sont toujours de la partie et pas toujours facile à trouver. Les ennemis sont nombreux et belliqueux, l’IA est ce qu’elle est mais elle pourra toujours vous surprendre. Votre potentiel de vie est compté, et des trousses de soin et des Medikits (consommable) devront être collectés pour remonter votre santé, jusqu’à un maximum de 100 points de vie, excepté pour les bonus de « santé atomique » qui procurent +50 points de vie au délà de la limite normale de 100 points de vie, mais jusqu’à un maximum de 200. Des points d’armure sont aussi disponible (maximum de 100 points) permettant d’absorber une partie des dégâts reçus. Par ailleurs les dégâts de chute sont toujours présents.
Une dizaine d’armes compose votre arsenal, du simple pistolet et fusil à pompe au puissant dévastateur, en passant par le shrinkers (qui rapetisse vos ennemis au point de pouvoir les tuer en leur marchant dessus), le rayon congélateur qui transformera (temporairement) vos ennemis en glace et le RPG (bazooka) qui balancera vos ogives avec une cadence assez soutenue si vous le souhaitez. Tout ce petit monde consomme des minutions qu’il faudra aussi récolter. Seul votre coup de pied peut être utilisé à l’infini, donc gare au gaspillage. Au clavier, l’utilisation des armes alternatives se fera en pressant une nouvelle fois la touche liée à l’arme. Par exemple le Shrinkers est lié à la touche 6. Une nouvelle pression sur la touche 6 vous équipera de l’Expenser, pour peu que vous ayez des munitions pour cette arme.
Des items consommables seront aussi de la partie, comme l’Holoduke permettant de tromper l’ennemi avec une image holographique du héros, les stéroides, le JetPack ou encore les lunettes de visions nocturnes, particulièrement utiles désormais si vous activez l’option de l’occlusion ambiante dans les options vidéo.
Bref tout l’arsenal de Duke Nukem 3D et de ses extensions répondent à l’appel. Même chose pour les ennemis et les Boss. Les niveaux des épisodes un à quatre sont quant à eux parfaitement fidèles aux versions PC déjà sorties, l’occlusion ambiante en plus et pouvant influencer la gestion de vos consommables.
Cette version World Tour apporte une nouvelle arme : un lance-flamme, qui est en fait l’alter ego du rayon congélateur, tout comme l’expander l’était pour le shrinker. Ce lance-flamme fait des dégâts sur la durée à vos ennemis mais également à vous-même si vous n’y prenez pas garde. De nouveaux ennemis sont aussi ajoutés, dont certains assez chiant comme des Aliens fantassins utilisant ce fameux lance-flamme et un item à l’image de l’HoloDuke qui ne manquera pas de vous duper.
Word Tout apportera également un nouveau Boss Cycloïd, reprenant la tête des forces armées Aliens, et qui est lui aussi équipé de lances-flamme.
Nouvel ajout de gameplay bienvenue dans un FPS à l’ancienne : le retournement rapide. D’une simple touche, Duke opère un demi-tour, donc un 180°, qui évite de le faire à la souris ou à la manette.
L’ajout majeur de Duke Nukem World Tour se trouve aussi dans sa façon de gérer la mort. Auparavant le jeu réclamait du joueur de gérer ses sauvegardes de façon régulière sous peine de devoir recommencer une portion plus ou moins importante du niveau et d’y perdre armes et items collectés. Les QuickSaves (ou sauvegarde rapide) ont fait leurs apparitions dans les versions améliorées de Duke Nukem 3D. Ici le système classique de sauvegarde est toujours présent, mais le jeu apporte une gestion complétement nouvelle et géniale dans le jeu : la barre de progression.
En effet si vous mourrez, une barre de progression et un aperçu apparaissent, à l'instar d’un lecteur audio/vidéo. On déplace le curseur temporel jusqu’à la position souhaitée, une image en miniature de votre écran de jeu vous indiquera votre progression dans le niveau à l’instant où le curseur est positionné. Un système simple mais diablement efficace même s’il reste encore perfectible. En effet replacer le curseur sur une période de temps proche de votre mort (disons une dizaine de seconde en arrière) si la partie a trainé en longueur (disons 3/4 d’heure) s’avère délicat. Me concernant j’ai été conquis par ce système.
L’épisode cinq : Domination extra-terrestre (Alien World Order)
Ce Duke Nukem 3D World Tour amène un cinquième épisode exclusif et inédit à cette version.
La mention World Tour ajoutée à Duke Nukem 3D n’est pas là par hasard. En effet Duke va voyager dans plusieurs pays et tenter de débarrasser une fois de plus le monde des envahisseurs extra-terrestres. Ce cinquième épisode propose les chapitres suivants : Le Bong moment (Amsterdam), Boucan (Russie), Bon sang (Londres), Barrage mirage (Egypte, probablement Le Caire), Tour de Nukem (Paris), Carnage doré (San Fransisco) et enfin Enfer à Hollywood où vous attendra de pied ferme le nouvel empereur Alien cycloïd (retour aux sources histoire de boucler la boucle avec L.A Meltdown). Le level-design de ces niveaux est indubitablement du Duke Nukem 3D, pas de doute à ce sujet. Des Ester Eggs sont également à découvrir dans cet épisode. De nouvelles répliques sont aussi présentes et toujours aussi drôles. L’humour apporté dans ce nouvel épisode est plus que jamais fidèle à la série Duke Nukem 3D. Les décors sont plus beaux et aussi beaucoup plus grand puisque les nouvelles machines n’ont plus les limitations techniques d’antan. Hormis le dernier chapitre Enfer à Hollywood qui est linéaire à souhait, les autres chapitres proposent des niveaux relativement ouverts et très vastes. Les énigmes pour progresser dans les niveaux ne sont pas alambiquées et restent assez évidentes. Evidemment un jeune joueur pourra s’interroger sur la logique d’avoir entreposé une carte d’accès au fin fond d’un égout par exemple, mais un joueur habitué à Duke Nukem 3D ne sera guère surpris et trouvera même logique la construction des niveaux. Les niveaux vastes pourront décontenancer le joueur qui se demandera quelle zone explorer en priorité. Confronté aux besoins des cartes d’accès ou d’un arsenal plus efficace, la question sera vite réglée. La disposition des éléments de décors mettra le joueur habitué en alerte sur ce qui peut potentiellement l’attendre : un combat contre des Overlords et des Battlelords, mais la présence de sentinelles, parfois mécaniques, et autres putasseries bien plus inattendues seront au rendez-vous.
Globalement, ce cinquième épisode est une véritable réussite et pourra vous proposer un véritable challenge. Les lieux secrets sont bien cachés mais leur découverte n’est pas indispensable. Les munitions sont en quantité suffisante pour peu que l’on soit un minimum économe. Il ne faudra toutefois pas être radin puisque les trousses de soin, bien que présente, ne sont pas disponible en abondance. Se débarrasser vite fait - bien fait des ennemis coriaces et/ou dangereux est une option à sérieusement envisager.
Les manques de Duke Nukem world Tour :
Duke Nukem World Tour dispose de tous les niveaux de l’Atomic Edition, c’est-à-dire les épisodes 1 à 4, leur arsenal et leur bestiaire. Par contre, point d’extension plus ou moins officielle telle que Duke it out in D.C , Duke Caribbean : Life’s a Beach, ou Nuclear Winter pourtant disponibles dans la récente MegaTon Edition. C’est assez dommage puisque ces extensions disposent d’atouts indéniables et renouvelaient parfaitement l’expérience de jeu. Les QuickSaves ne sont pas disponible mais le nouveau système de gestion de la mort compense largement ce retrait. Il n’y a pas de raccourci clavier de sauvegarde ou de rechargement des parties mais là encore le nouveau système compense largement ce manque. Il vous est cependant toujours possible de sauvegarder et recharger une partie en passant par le menu général du jeu.
Le multijoueur est présent. J’ai bien essayé de le tester mais point de serveur pour répondre à l’appel du testeur. J’ai d’abord cru à un problème de pare-feu, mais que nenni. Il n’y avait tout simplement pas de parties multijoueur de créer sur PC. Le jeu est relativement récent et les joueurs PC ont peut-être voulu expérimenter l’expérience solo du jeu avant de se lancer dans des parties en lignes ? Vu les options présentes dédiées au multi, j’imagine que l’expérience de jeu est relativement semblable (dans les grandes lignes) aux autres éditions.
C’est bien dommage puisque les nouvelles cartes apportées par l’épisode 5 proposent des constructions de niveau prenant en compte le multijoueur. Une partie du niveau de Londres (l’Opéra) m’a carrément fait penser à un niveau de Team Fortress 2 dans sa construction générale. Les niveaux disposent aussi de point de passage où la mise en place d’embuscade semble possible, sans pour autant se trouver démunie face aux joueurs qui campent leur position sans pouvoir les en déloger, véritable plaie du multi. La présence de nombreux miroir dans les niveaux promettait aussi d’intéressant quiproquo sur les vrais des faux joueurs, notablement si on y associait l’utilisation des HoloDuke. Le lance-flamme apportait aussi une dimension tactique indéniable pour le multijoueur vu les dégâts dans le temps provoqués par cette arme.
Ce test sera éventuellement mise à jour si la rédaction a l’occasion de s’essayer au multijoueur.
Duke Nukem 3D World Tour : Le verdict
Plein pot, cette réédition de Duke Nukem 3D vous coutera une vingtaine d’euros.
Si vous ne disposez d’aucune (ré)édition du jeu et que vous aimez les FPS, surtout ceux de la vieille école, alors ce World Tour est une alternative largement envisageable. En effet, pour des histoires de droits sur la licence Duke Nukem 3D, vous ne trouverez pas d’autres éditions de Duke Nukem 3D sur le marché à vous mettre sous la dent en dehors du circuit de l’occasion (avec tous les tracas de compatibilité à régler qui pourraient vous tomber dessus). Oubliez donc l’Atomic Edition ou la Megaton Edition sur Steam ou GoG puisqu’elles n’y sont plus disponibles à la vente. En principe même chose sur consoles où ces anciennes versions ont dû disparaitre de leurs plateformes en ligne respectives.
Si vous disposez encore de l’Atomic Edition, ce World Tour reste envisageable car son cinquième épisode est amplement jouissif et divertissant. De plus l’Atomic Edition ne prend pas nativement en charge la souris. On peut toujours s’en sortir en étant un peu inventif et des palliatifs sont disponibles sur l’Internet, le jeu étant hautement moddable.
Si vous disposez de la MegaTon Edition, le choix est moins évident. Vous n’aurez toujours pas accès à l’épisode cinq, mais les extensions Duke it out in D.C , Duke Caribbean : Life’s a Beach, ou Nuclear Winter ne sont disponible nativement et pour le moment que dans cette édition. Dommage vu le fun qu’elles apportent. La Megaton Edition dispose aussi de nombreuses améliorations de gameplay et graphique, sans toutefois proposer l’occlusion ambiante ni les voix stéréo retravaillées de Duke Nukem qui sont des ajouts bienvenue. La qualité des extensions et de la refonte graphique peuvent compenser le manque de l’épisode 5.
Si vous êtes un fan de Duke Nukem 3D, il vous faut absolument cette édition dans votre ludothèque. Les commentaires des développeurs sont un extra que les fans apprécieront. Vous y mettrez le prix que vous jugerez bon d’y mettre. D’une part cette édition reste dans le pur esprit des FPS des années 90, d’autre part les nouveautés apportées dans World Tour ne nuisent en rien l’expérience de jeu, bien au contraire. Les apports de cette version sont sympathiques et rendent le jeu encore un peu plus parfait que ce qu’il n’était à son époque. Pour terminer, le jeu est toujours moddable. D’ailleurs on peut déjà trouver une dizaine de mods sur le workshop Steam du jeu et plusieurs utilisent l’occlusion ambiante apportée par cette version, dont des « remakes » de Doom et de Quake.
Votre note dépendra finalement de votre affinité avec la licence et du prix que vous êtes prêt à y mettre. Toutefois Duke Nukem 3D World Tour reste une édition dont les ajouts valent le détour.