Publié le Mardi 21 juillet 2009 à 12:00:00 par Cedric Gasperini

 

Ghostbusters (PS3)

I ain't afraid of no ghost

Vous êtes un bleu. Un p’tit nouveau. Celui dont on tartine la stouquette au cirage, à qui l’on colle de la mousse à raser dans les godillots et, bien entendu, que l’on envoie direct en première ligne.
Heureusement pour vous, vous n’atterrissez pas dans un commando de paras, mais chez les célèbres Ghostbusters… alors le cirage ou la mousse à raser, ce ne sont pas trop leurs trucs. Par contre, pour ce qui est de la première ligne…

Quel bonheur !

Quel bonheur de retrouver les personnages des célèbres films Ghostbusters. Spengler, Venkman, Stantz. Quel bonheur aussi de plonger dans un jeu qui en garde toute la saveur, toute l’ambiance, tout l’humour. Le fait que le script ait été écrit par Dan Aykroyd et Harold Ramis n’est sans doute pas étranger à cette réussite, bien évidemment.

On se retrouve donc dans la peau d’une jeune recrue des Ghostbusters, à flinguer du fantôme puisque New York est, une nouvelle fois, la proie des ectoplasmes. Et l’on retrouve des lieux, personnages et créatures bien familières : Bouffe-tout, le fantôme glouton verdâtre, la salle de réception de l’hôtel, le fameux bonhomme Marshmallow… et j’en passe.

Armé de son pack à proton qui a tendance à chauffer bien vite (mais que l’on peut, heureusement, refroidir rapidement, même si cela nous fait perdre quelques précieuses secondes qui peuvent parfois s’avérer fatales), la chasse aux fantômes est ouverte. On les vise avec le rayon pour les affaiblir, puis on les capture avec ce même rayon pour les envoyer, ensuite, vers le piège à fantômes. Les touches sont très simples à utiliser, la jouabilité est enfantine et, finalement, on prend très facilement le jeu en mains et on plonge immédiatement dans l’aventure. Ce pack de proton pourra être amélioré au fur et à mesure de l’aventure, et il ira même jusqu’à proposer différents rayons, comme un rayon glaçant. Selon l’argent récolté durant les missions, vous pourrez aussi le rendre plus performant.
En plus de ce pack bien connu des fans du film, pack qui semble peser une tonne sur le dos des personnages mais qui n’entrave pas pour autant leurs mouvements, vous aurez accès au détecteur de paranormal, le psychotensiomètre. Il vous permettra de trouver les cachettes des fantômes, analyser leur type en fonction des substances visqueuses qu’ils auront laissé sur les murs ou les sols, et aussi les identifier lorsque vous êtes en face à face. Cette phase, périlleuse s’il en est puisque pendant que vous l’analysez, vous ne pouvez le combattre, alors que lui ne s’en privera pas, est toutefois très importante puisque connaître parfaitement son ennemi, c’est être plus efficace contre lui. Ainsi, un fantôme passé par les mailles de votre détecteur sera plus facile à détruire : le rayon sera plus puissant face à lui. Notez que le mode capture peut aussi être utilisé sur les objets, pour les déplacer. Même les objets bien lourds.

Et surtout, surtout, ne jamais croiser les rayons.

Dialogues désopilants, humour omniprésent, situations débiles… tout est là. Et l’on découvre un vrai scénario avec un plaisir immense. Pour ajouter une pointe de défi humoristique, les développeurs ont ajouté une cagnotte de dégâts : plus vous bousillerez de choses, plus le compteur s’emballera. Vous pourrez ainsi devenir de vrais destructeurs, parfois finalement pires que les créatures que vous chassez.

Ajoutez un mode multijoueurs assez complet. Mode coop ou compet, avec ou sans classement, vous pourrez monter votre propre équipe de Ghostbusters avec vos amis du bout du monde. Un petit bémol toutefois : après un début catastrophique sur la stabilité des serveurs, cela semble aller nettement mieux. Mais ce n’est pas encore la joie et on se retrouve parfois éjecté d’une partie en raison d’un lag trop important. On est loin de la qualité des serveurs du Xbox Live, ce qui, pour le coup, nous fait regretter l’exclusivité du titre sur PS3 en Europe (vive l’import).
Et ce n’est pas la seule chose à critiquer dans le jeu. Le graphisme, par exemple, s’il reste globalement très agréable, fait souvent un peu cheap. Et la synchronisation des paroles avec les mouvements des lèvres est plutôt foirée. On notera enfin quelques ralentissements ou bugs pénibles. Certes suffisamment rares pour ne pas servir de prétexte à ne pas acheter le jeu, mais quand même pénibles.

Au final, même avec une réalisation technique imparfaite et qui, on l’espère, sera rapidement corrigée par un ou plusieurs patches, Ghostbusters est un jeu vraiment agréable. La note vous paraîtra peut-être un peu élevée, d’au moins une demi-étoile, mais elle est le résultat d’un léger coup de cœur. Coup de cœur nostalgique pour un jeu qui a le mérite d’être non seulement très plaisant, mais surtout fidèle aux deux films, et qui s’en inscrit comme la digne suite. Et ça, c’est suffisamment rare pour être souligné. Et apprécié.

Notez que le jeu est vendu avec le Blu-ray du premier film.