Monkey Island 5 : Chapitre 1 (PC)

 

Publié le Mardi 14 juillet 2009 à 12:00:00 par Cécilia Rowe

 

Monkey Island 5 : Chapitre 1 (PC)

J’ai appris à parler à des singes qui étaient plus polis que toi

Vous sentez cet air marin qui vous fouette les narines ? Allons, pas de chochoteries, moussaillons ! Vous êtes des pirates, que Diable ! Mais oui, c’est vous qui êtes chargés d’accompagner l’intrépide et inégalé Guybrush Threepwood dans sa 5e aventure en point-and-click.

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Aaaah Monkey Island, c’est toute mon enfance qui ressurgit en pleine face. Je me souviens des énigmes et des associations d’objets tirés par les cheveux qui pourtant me faisaient bien rire. Ce petit air d’intro en 8 bit repris ensuite dans tous les épisodes…

Voilà ce que j’appelle une saga culte qui donna le "La" à tous les autres jeux du genre. Mais trêve de mélancolie car c’est bien du nouvel opus développé par Telltale Games dont je dois vous parler. Un Monkey Island 5 qui ravira sûrement tous les fans de la série, après un épisode 4 visuellement décevant par ses graphismes.

imageD’ailleurs, je ne peux pas vous parler du jeu sans faire d’abord un point sur son lancement. En effet, contrairement à ses prédécesseurs, Monkey Island 5 n’est disponible qu’en version téléchargeable, chapitre par chapitre (ndCedric : quand bien même une sortie en version boîte est envisagée et actuellement à l'étude). Le jeu est donc livré au compte-goutte à raison d’un chapitre par mois. Pourtant, il n’y a pas à crier à l’arnaque commerciale car finalement, ce n’est pas une mauvaise chose. La durée de vie du jeu s’en trouve allongée et tous les joueurs s’étonneront eux-mêmes de baver à chaque fin de chapitre devant tant de suspens qui n’aura de réponse que le mois suivant. Rien de bien différent qu’une série télé en somme. Bien joué, M. Lucas.

Vous voilà donc propulsés ce mois-ci dans le premier chapitre intitulé « The Launch of the Screaming Narwhal ». Non, le narwhal n’est pas un fromage. Arrêtez de vous faire laver le cerveau par tous les fromages présentés par Vincent. Le « narwhal » en anglais, c’est un narval, autrement dit une espèce de baleine en voie de disparition, avec une grosse corne façon licorne, sur le front. En l’occurrence dans Monkey Island, c’est un bateau. N’allez pas chercher plus loin pour la signification du titre. Comme d’habitude, vous incarnez Guybrush Threepwood, le beau pirate blondinet relooké pour la énième fois. Il faut le dire, à chaque épisode, il change de tête ou presque. Cette fois-ci, Guybrush atterrit sur Flotsam Island d’où il ne peut s’échapper du fait des vents violents qui sévissent sur l’île. Mais impossible n’est pas Theepwood et ce n’est pas sa main possédée par l’esprit de LeChuck qui va l’en empêcher.

Dans cette aventure, tous les personnages que l’on affectionne tant sont à nouveau présents. Guybrush, cela va sans dire mais aussi Elaine, le diabolique Le Chuck qui possède toujours un plan sous le bras pour devenir le démon le plus puissant du monde ou encore la mystérieuse femme voodoo. Et qui sait qui l’on va retrouver dans les prochains chapitres ? De nouveaux personnages font également leur apparition comme le pirate reporter Nipperkin à l’affût du moindre scoop sur l’île et le Marquis De Singe, vieux médecin déchu de la cour du Roi de France dont la seule idée est d’amputer la main possédée de Guybrush pour l’étudier.

L’humour décalé et les jeux de référence sont toujours au rendez-vous. A la hauteur de Monkey Island 3, les situations sordides à la vaudeville se multiplient sous nos yeux pour notre plus grand plaisir. Visuellement parlant, c’est l’image parfaite d’une piraterie colorée et caricaturée. A force, on est au fait du style et cela nous convient très bien. Telltale a su respecter avec sagesse et minutie le lourd héritage que lui a confié LucasArts. Les graphismes sont lisses. Là-dessus, je dis merci au moteur 3D car qui n’a pas été traumatisé par l’horreur pixélisée qu’a été Monkey Island 4 (les cinématiques ne comptent pas évidemment). Pour le coup, le jeu en devient un peu gourmand mais qu’importe.

imageEn terme de durée du chapitre, vous aurez besoin entre 5 et 6h (sans faire un tour par Monkey Island.fr, s’il vous plaît) pour réussir à vous échapper de cette île de Flotsam Island, le but premier de cette aventure. C’est court, certes. Mais assez long pour vous ferrer tel un poisson sur un hameçon et vous convaincre d’acheter les chapitres suivants. Pris dans sa globalité, ce point-and-click a une durée de vie très respectable.

Les énigmes, quant à elles, sont assez instinctives et ce, sans que l’on vous pointe du doigt ce que vous avez à faire pour autant. Par exemple, en tout début de jeu, il vous faut trouver trois sujets de scoops en rapport avec la piraterie à fournir à Nipperkin. Rien de plus aisé pour notre pirate au grand cœur qui est un fauteur de trouble né. Bagarre de taverne dans le seul bar de l’île, attaque du seul bateau encore en état et fausse découverte de trésor caché… Les sujets coulent de source mais à vous de trouver le moyen de causer un tel raffut. La difficulté reste donc savamment dosée avec quelques passages où vous vous demanderez « Bon, comment je fais maintenant ? ». Mais un Monkey Island trop facile, ce n’est plus un VRAI Monkey Island. Et accoutumés à Monkey Island comme vous êtes, il n’y aura pas vraiment d’obstacle insurmontable. Le seul obstacle à dénoter surgira surtout pour les allergiques complets à la langue de Shakespeare, le jeu n’étant disponible qu’en anglais. Dommage pour vous !

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Devant un marché du jeu vidéo en manque criant de sorties estivales, Monkey Island 5 : the Launch of the Screaming Narwhal a donc toutes les qualités pour égayer votre été durant quelques heures. Ce n’est d’ailleurs pas le prix du jeu qui va vous en empêcher. Environ 35$ pour la totalité du jeu, soit 25 euros, c’est donné. On aimerait que cela arrive plus souvent, surtout pour les bons jeux comme celui-ci. Enfin, pour ceux qui critiqueraient le mode de sortie du jeu, je leur dirai tout simplement que tout vient à point à qui sait attendre. Prochain chapitre: "The Siege of Spinner Cay".

Le contre-avis de Cedric image
Sincèrement, je serai nettement moins enthousiaste que Cécilia. Oh, non pas que le jeu soit mauvais. Bien au contraire. On retrouve cet esprit débile et torturé qui a fait le succès de la série. Des énigmes improbables, des situations loufoques, des dialogues écrits sous LSD et un personnage dont le QI ferait passer une moule pour un prix nobel. Bref, l'ambiance est là, le parfum Monkey Island est bel et bien présent.
Seulement voilà... Graphiquement, le jeu n'est pas à la hauteur. Si le style me gêne un peu, mais est acceptable, les animations qui manquent de fluidité, la réalisation des cinématiques, avec des plans fixes sans âme, et surtout, des textures souvent plates et hideuses, font que ce Monkey Island est jeu très moyen dans son apparence. Nous sommes sur PC, que diable ! Et quand bien même le jeu sort également sur Wii, nous méritions un peu plus de soins.
Certaines énigmes, un poil tirées par les cheveux, m'ont également gênées. Dans mon souvenir (mais peut-être est-il erroné), Monkey Island répondait toutefois à une certaine logique. Logique complètement barrée, certes, mais logique quand même. Là, sur deux ou trois, j'ai eu un peu l'impression que sans recourt à une soluce ou à un gros coup de bol, avancer dans l'histoire serait impossible.
Alors bon, ce nouvel épisode est sympathique, plutôt agréable, et c'est un vrai plaisir que de redécouvrir nos héros. Mais j'en attendais quand même un peu plus.
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(jeu en anglais uniquement)

 

 
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Monkey Island 5 : Chapitre 1 (PC)

Plateformes : PC

Editeur : LucasArts Entertainment

Développeur : Telltale Games

PEGI : 3+

Prix : 25 € environ pour la totalité du jeu

Aller sur le site officiel

LA NOTE

LA NOTE DES LECTEURS

note 8/10

 

 

Images du jeu Monkey Island 5 : Chapitre 1 (PC) :

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