Demolition, la critique du film

 

Publié le Mercredi 6 avril 2016 à 12:00:00 par Sylvain Morgant

 

Demolition, la critique du film

Magnifique et touchant

imageDavis Mitchell est un banquier d'affaires. Il mène une belle vie, très ordonnée, dans une superbe maison avec sa jolie femme Julia, fille de son patron.
Le rêve prend fin lorsque Julia décède dans un accident de voiture tandis que Davis, lui, en sort indemne.
Incapable de ressentir et d'exprimer le moindre sentiment face à cette mort, Davis va sombrer, au grand dam de son beau-père.

Il se met alors à démolir tout ce qui lui passe par la main. Un beau jour, il décide d’écrire au service client d'une société de distributeurs automatiques. Et il y raconte ses sentiments et souvenirs.

Un soir, Karen, de la société de distributeurs, va lui répondre.
Petit à petit, grâce à cette femme et son fils, Davis va reprendre goût à la vie.

Demolition est réalisé par le canadien Jean-Marc Vallée. Jake Gyllenhaal porte le film sur ses épaules, aidé par Naomi Watts, Chris Cooper et Judah Lewis. Heather Lind et Polly Draper complète le casting.

Et j’avoue avoir un mal fou à vous donner mon avis sur ce Demolition. Non pas parce que le film est mauvais. Au contraire. Il est beau, émouvant, triste et drôle. Les acteurs sont au niveau du scénario, répondant parfaitement à ce qu’on leur demande, n’en faisant ni trop, ni pas assez.


screenC'est l'histoire de la renaissance d'un homme suite à la destruction de sa vie, et c’est bien réalisé, bien rythmé, bien mis en scène, bien interprété, tout y est savamment distillé pour vous faire ressentir ces peines, ces joies, ce difficile voyage vers une reconstruction et, quelque part, une rédemption.

Non. Si j’ai du mal à exprimer mon avis, c’est que, comme on dit, le film "me parle".

Cette incapacité à exprimer ses émotions face au deuil, face à l'incompréhension des gens qui nous entourent de près ou de loin, cette volonté de tout foutre en l'air autour de soi, et le fait, au final, de se reconstruire grâce à tout et n'importe quoi, s’accrocher à la moindre étincelle pour espérer raviver un peu la flamme en soi que l’on a perdu depuis si longtemps....
Nous sommes tous confrontés un jour à la mort de proches, d'êtres aimés. Et pour certains, comme moi, les mots de compassion deviennent vides de sens, vains, d'une banalité affligeante.

screenEt bien ce film met en image ce que j'ai pu ressentir dans ma vie, ce que je ressens sans doute encore depuis des années. Et ça fait du bien.

Et vous me pardonnerez ce parallèle avec mon histoire personnelle : finalement, ce n’est que le parfait exemple que le film atteint parfaitement son but et qu’il est donc très réussi, puisque que l'on est en plein dans le sujet : la non-expression des sentiments et des émotions.

 

 
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Plateformes :

Editeur : Twentieth Century Fox France

Développeur : Jean-Marc Vallée

PEGI : 12+

Prix : Cinema

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