FIFA 16 (PC, PS4, PS3, Xbox One, Xbox 360)

 

Publié le Mercredi 23 septembre 2015 à 12:00:00 par Cedric Gasperini

 

Test de FIFA 16 (PC, PS4, PS3, Xbox One, Xbox 360)

Des efforts, mais peut mieux faire

imageSoyons clairs : les dernières prises en main de FIFA 16 ont instillé le doute dans nos esprits. Le dernier opus, FIFA 15, était raté à tous les points de vue : comportement des joueurs, gardiens aux fraises, physique de balle à revoir, lenteur et lourdeur du jeu… et FIFA 16 semblait tout droit aller dans la même direction. Aujourd’hui, le produit final est entre nos mains. Reste à savoir si les développeurs ont réussi à corriger le tir au dernier moment ou si la série est définitivement sur le déclin.

FIFA 16, c’est toujours un contenu pharaonique. Deux ligues pour la France, l’Italie, l’Allemagne ou l’Espagne. 4 carrément pour l’Angleterre. Les premières divisions du Mexique, Norvège, Pays-Bas, Pologne, Portugal, Irlande, Russie, Suède, Suisse, Turquie, Arabie Saoudite, Argentine, Australie, Autriche, Belgique, Chili, Colombie, Corée du Sud, Danemark, Ecosse et USA. Ajoutez 25 équipes diverses (Grèce, Amérique du Sud…) et 49 équipes nationales. Plus, cette année, 12 équipes nationales féminines. Si vous ne trouvez pas votre équipe favorite là-dedans, vous êtes perdu pour le football.

Au niveau des menus, on tombe un peu plus dans cette « Windows mania » à base de grosses icones et pages différentes. C’est peut-être un poil plus clair, mais moins pratique que les anciens menus, au final. Enfin bref. Un menu accueil qui vous donne les infos et notamment la possibilité de jouer le prochain « vrai » match de votre club favori. Le menu Jouer propose de faire un match rapide, de lancer une partie d’Ultimate Team, une nouvelle carrière, une nouvelle compétition, des mini-jeux (Jeux techniques) ou encore une Coupe internationale féminine.
Le menu En ligne propose des saisons, des clubs pro (jusqu’à 11 contre 11), des saisons en coop, des amicaux en ligne, ou la FIFA Interactive World Cup. Le menu Journée en direct vous offre les infos réelles de votre club favori et de votre ligue, les joueurs en forme, les meilleurs buteurs et le vrai classement. Enfin, le menu Personnaliser permet de modifier les équipes, leur composition, la création de joueurs, le profil, les paramètres solo et en ligne…


screenIl y a encore une multitude d’options et de possibilité avec ce FIFA 16 mais finalement, le menu de cet opus donne bizarrement une impression de « moins ». Simple impression, certes, mais juste exemple du fait que ce type de menu est en réalité moins pratique.

Vous allez donc pouvoir choisir des équipes nationales ou des clubs, pour faire un match. Mais si on peut faire s’affronter le Real Madrid contre lui-même, par exemple, on ne peut pas faire de match mixte. Equipe féminine forcément contre une autre équipe féminine. Sincèrement ? C’est dommage. Et ça donne vraiment l’impression, au final, que les équipes féminines ne sont qu’un argument marketing sans intérêt. Les joueuses me contrediront sans doute. Elles seront heureuses de pouvoir choisir des équipes plus à leur image. Mais quand même. Cette restriction est stupide.

Une fois le match lancé, le ton monte. L’ambiance est superbe. Le cri du public, les chants des supporters… A vous donner envie de virer les commentaires, franchement moyens et bourrés d’inexactitudes quant à la réalité de l’action. Il serait vraiment temps de leur donner un coup de jeune. Mais sinon, vous allez en prendre plein les oreilles. On est par contre nettement moins convaincu par le bruit du ballon…

screenManette en mains, les tacles se révèlent plus efficaces, avec notamment la possibilité de se relever plus vite en cas de raté. Seulement s’ils sont plus efficaces, encore faut-il réussir à les faire sur le porteur du ballon qui a souvent tendance à les éviter. Bref, tout est question de timing et de placement. Et finalement, on se rend compte qu’un tacle qui fait faute, c’est généralement voulu au départ. Les « fautes par erreur » ou simplement parce que l’IA était trop conne pour l’éviter, c’est désormais plus rare. Encore présent, bien entendu, mais plus rare. Le souci est aussi sans doute dû au rythme du jeu, bien plus rapide. Très rapide. Trop rapide sans doute : résultat, réussir à bloquer un joueur ou le contrer relève régulièrement de la chance. Vous attaquez ? Un crochet bien placé ou un changement de direction suffisent généralement à dépasser l’adversaire, sans forcément avoir besoin d’un gri-gri ou d’un dribble particulier. C’est peut-être finalement le jeu féminin, un brin plus lent, qui est le plus technique… Notez que les arbitres ont tendance à sortir des cartons un peu trop souvent, ou à siffler pour des fautes pas si évidentes.

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screenToutefois, la balance des joueurs semble avoir été revue. Même les ténors du genre, rapides, précis et doués un ballon entre les pieds, peuvent désormais mieux être pris et contrés par la défense, généralement totalement aux fraises dans l’épisode précédent. Seulement voilà. L’IA de la défense est trop souvent aux fraises : passivité étonnante (même chez les grosses équipes), mauvais placements, énormes trous surtout lors des débordements sur les ailes, absence de tacles, fautes fréquentes dans la surface… Il y a un vrai souci au niveau du placement défensif et de la réactivité des joueurs. Vraiment. Heureusement, pour y pallier, le pressing est nettement plus intense, vous obligeant souvent à faire des passes plutôt qu'à chercher le dribble. Par contre, il y a du mieux sur les gardiens. Certes, ils sont souvent en difficulté sur les balles aériennes. Mais ils bouchent mieux leurs angles et sont plus efficaces sur les tirs. 

On notera aussi quelques réels soucis de gameplay. Les passes qui partent n’importe où. Ou qui ont tendance à aller vers le joueur le plus près des buts. Quitte à finir en hors-jeu. Les contrôles ont également tendance à être légèrement… merdiques. Et de manière incompréhensible. Parfois, des passes faciles terminent en touche. Ou des contrôles de balle bien trop hasardeux, des ballons poussés trop loin… c’est parfois frustrant et pénible. La faute à finalement une physique de balle qui doit vraiment être améliorée dans FIFA. C’est mieux que dans FIFA 15. Indéniablement. Mais pas encore suffisant, malheureusement. On s’en rend compte surtout sur les tirs. Notez que le système de passe est bien plus basé sur le temps passé à appuyer sur le bouton. Plus vous appuyez, plus la passe sera forte. Idem pour les centres. C’est bien plus flagrant désormais. Quitte à être déstabilisant au début. Mais on s’y fait vite et c’est finalement plus pratique. Un bon point, donc. C'est surtout très efficace et permet de bien percer les défenses.

screenOn citera enfin d’autres petites choses pénibles : le changement automatique des joueurs qui ne vous sélectionne pas forcément celui le plus proche du ballon. Les joueurs de la même équipe qui se percutent, vous faisant perdre le ballon connement. Autre souci, les frappes. FIFA 16 a du mal à trouver son équilibre. Des frappes classiques qui partent aux fraises, même si vous êtes seul face au gardien. Des tirs qui partent sur les côtés de manière incompréhensible. Et surtout, des frappes enveloppées, lorsque vous mettez des effets, qui sont encore bien trop efficaces.

En fait, tous ces petits reproches ne sont pas des choses constantes ou systématiques. Mais vous les rencontrerez forcément une, deux, trois fois, voire plus par match. Et si dans l'ensemble, le comportement des joueurs est meilleur et sans reproche, il y a toujours ces petites foirades de l'IA ou du comportement de la balle et des joueurs, qui viennent gâcher à un moment ou un autre la fête. Donc attention, je reproche, je reproche, mais c'est à minimiser quand même, hein.

Dans FIFA 14, les têtes étaient redoutablement efficaces. Dans FIFA 15, c’était le contraire. FIFA 16 arrive à peu près à trouver un juste milieu, même si vous arriverez à marquer – ou prendrez des buts - dans des situations parfois un peu abusées. Les têtes, dans FIFA 16, sont moins efficaces que dans le 14, mais encore un brin trop efficaces à mon goût.

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screenAutre souci, les animations. Un comble. Quand FIFA était LA série au graphisme qui déchirait tout, on se retrouve aujourd’hui avec certes un graphisme global qui assure grave, mais des joueurs mal numérisés, et des animations trop saccadées et manquant grave de réalisme. Oh a malheureusement souvent l’impression de jouer avec des robots. Certes. Il y a du mieux sur l’inertie des joueurs. Une bonne chose. Mais on est en tout cas loin d’être en face d’un match « graphiquement réaliste ». A une époque, on disait, en exagérant forcément, que « regarder un match de FIFA, c’était comme regarder un match à la télé ». Aujourd’hui, avec plus de lucidité, on se rend compte qu’on en est quand même loin… Ah. Et le coup des maillots supplémentaires (parfois 2 sur 4 !) à déverrouiller, c’est complètement crétin.

Alors bien entendu, tout ceci est à relativiser. En jouant contre l’IA, vous devrez faire face à ces nombreux soucis. En jouant contre un adversaire humain, entre potes, quoi, c’est un peu moins flagrant. Vous arrivez généralement à pallier une partie des errances de cette IA. Il y aussi la possibilité de ralentir un brin le jeu dans les options, de sélectionner les changements de joueur manuellement… de créer ses tactiques, de mieux placer vos joueurs…
C’est chiant à faire, pas très intuitif, mais ça permet d’avoir un jeu de meilleure qualité.

screenL’essentiel reste sauf, toutefois, puisque même avec ces soucis, il faut bien l’avouer, on s’amuse. On fait un match de foot. Entre potes. Pour le fun. Pour la gagne aussi. Bref, malgré les soucis cités au-dessus, FIFA reste un bon jeu dans son ensemble. Il y a du mieux par rapport à FIFA 15 qui reste l’un des plus ratés de la série. Mais ce n’est toujours pas suffisant.

FIFA s’améliore donc, mais c’est encore loin d’être parfait. Le jeu reste au top en termes de contenu. C’est clair. Mais au niveau gameplay et sensations, tout comme au niveau IA, il y a encore trop d’imprécisions et de soucis pour tout à fait convaincre. Une meilleure cuvée que l’année dernière, donc, mais on est encore loin d’une année d’exception.

 

 
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FIFA 16 (PC, PS4, PS3, Xbox One, Xbox 360)

Plateformes : PC - Xbox 360 - PS3 - Xbox One - PS4

Editeur : Electronic Arts

Développeur : EA Sports

PEGI : 3+

Prix : 60 €

Aller sur le site officiel

FIFA 16 (PC, PS4, PS3, Xbox One, Xbox 360)

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