Publié le Mercredi 12 novembre 2014 à 12:00:00 par Alexandre Combralier
Test Football Manager 2015 (PC)
La série muscle son jeu
Cela fait maintenant dix années que Sports Interactive est aux commandes de la toute-puissante série des Football Manager. Dix années durant lesquelles leur simulation d’entraîneur s’est de plus en plus perfectionnée, à des rythmes cependant plus ou moins rapides. Si certaines éditions ont parfois laissé une impression de stagnation, voire de régression dans les pires des cas. Qu’en sera-t-il alors du tout dernier Football Manager ? Après la déception FIFA 15, les amateurs de ballon rond doivent-ils se préparer à une nouvelle grave déconvenue ? Autant ne pas entretenir un faux suspense : cette année, la série franchit un vrai palier.Football Manager n’est pas un jeu de foot sur fond de stratégie-gestion, c’est un jeu de stratégie-gestion sur fond de foot. L’essentiel du jeu se passe dans des tableurs Excel. Pour ne pas se faire renvoyer avant l’automne, un vrai manager doit étudier systématiquement son effectif, en détecter les points faibles, trouver la meilleure composition possible, et surtout l’adapter en fonction de l’adversaire, sans compter le nécessaire travail de recrutement à la recherche de pépites dans les championnats argentins, roumains ou norvégiens. Un jeu de football ? Plutôt un jeu d’échecs.
Car Football Manager, c’est aussi une incroyable base de données remplie à l’aide d’un dispositif zlatanesque : 13 000 scouts employés par le jeu qui notent scrupuleusement chaque joueur en fonction de dizaines et de dizaines de critères bien définis. Le tout rassemblé forme la plus grande base de données de l’histoire du jeu de football, et même peut-être du football, au point même que certaines équipes officielles (notamment le club anglais d’Everton) l’utilisent comme outil de recrutement.
Cette année encore, la base de données est pantagruélique et donnera le vertige à ceux qui pensaient s’y connaître un peu. En profiter devient d’autant plus agréable que l’optimisation du jeu a été améliorée, permettant de charger davantage de championnats sans perdre pour autant en fluidité. Quelques (légers, très légers) hics sont néanmoins à relever quant aux mises au jour des effectifs des réserves des clubs. On note aussi que certains joueurs aujourd’hui retraités peuvent encore être recrutés dans le jeu… Honnêtement, tout cela est dérisoire par rapport au travail accompli et d’ailleurs, ces imperfections infinitésimales seront corrigées dans les patchs ultérieurs (ou par la géniale communauté FM).
Football Manager 2015 reprend donc les excellentes bases de ses prédécesseurs ; mais, s’il est le meilleur épisode de la série, c’est qu’il l’améliore significativement. FM 2015 tue le match par un 4-0 cinglant. Tout d’abord le jeu devient plus agréable encore à jouer et à parcourir. On a déjà parlé de l’optimisation de jeu, mais il faudrait aussi évoquer tous ces changements, mineurs en apparence, mais immédiatement perceptibles pour les plus habitués. La barre principale de navigation a été replacée à l’extrême-gauche afin de rendre plus visibles les onglets. Le résultat est très satisfaisant : il est même essentiel tant l’on passera de temps dans ces tableaux. Sans jamais simplifier l’expérience de jeu, FM 2015 la rend plus confortable, par exemple en proposant des suggestions automatiques pour la composition des équipes. 1-0.
L’amélioration la plus visible est cependant la refonte du moteur 3D du jeu. Jamais pleinement convaincant depuis son apparition, le moteur franchit un heureux pas en avant cette année. Les améliorations sont générales : textures, animations, réalisme, public… Et il devient ainsi bien moins fatiguant (qui a dit : ridicule ?) de suivre chaque match de son équipe sur la longueur. Mais attention à ne pas se méprendre : on est encore loin du dernier FIFA. On regrette en particulier les animations de course des joueurs, qui devraient être retravaillées pour le prochain épisode. Quoi qu’il en soit, FM 2015 propose enfin un moteur graphique, non pas digne du reste du jeu, mais au moins décent. 2-0.
Le moteur 3D, c’est bien beau, répondra un manager à l’ancienne jouant encore sur les pastilles 2D, mais ce qui compte dans le jeu, c’est le réalisme et la gestion de ma carrière d’entraîneur. Interrogation légitime à laquelle Sports Interactive a bien évidemment répondu. La troisième principale nouveauté de cet opus est une dose de RPG avec la création de votre profil d’entraîneur. Concrètement, en début de partie, des points sont à définir dans différentes capacités. Avec beaucoup de points en scouting, vous détecterez ainsi plus facilement les bonnes occasions. Le nombre de points disponible varie selon les critères choisis en début de partie (le diplôme et le prestige). Il est enfin possible de choisir des profils-types (un vieux briscard qui ne se préoccupe que du terrain, un entraîneur axé sur la communication laissant une plus large place à ses adjoints, ou le profil « Willy Sagnol » qui exclut d’office les joueurs de couleur de votre effectif). Tout cela donne plus de réalisme et plus de profondeur tactique à la simulation. 3-0.
Le quatrième point sera inscrit grâce au travail réalisé sur les sentiments et la psychologie, non sans influence sur le moral de votre équipe ou même sur le devenir de chaque joueur. La presse (surtout la mauvaise) deviendra un allié ou un ennemi selon votre capacité à la gérer, prête à saisir la moindre opportunité pour déclencher la polémique. On regrettera à ce propos que les questions des journalistes aient tendance à trop se répéter : un défaut habituel de la série qui n’a toujours pas été corrigé. Malgré la lassitude induite, il faut évidemment une véritable logique dans vos réponses, car elles influenceront et l’opinion que vous porteront vos joueurs et vos dirigeants. Alors si vous êtes dernier du championnat, évitez de dire que vous êtes le nouvel Aimé Jacquet. 4-0.
Football Manager 2015 est donc toujours cette drogue dure que les fans de football, et même, pourquoi pas, les fans de gestion-stratégie, auront du mal à lâcher. Après chaque défaite, on analyse les points faibles de l’équipe, on décide de lancer tel ou tel remplaçant, bref, on veut toujours lancer le match suivant pour tenter de renverser la tendance. Le fond du jeu n’a heureusement pas changé. Mais cette édition, avec son moteur 3D en nette amélioration, avec son interface encore plus agréable, avec toutes ses nouveautés, franchit un cap, au point que rejouer à un opus précédent sera très difficile. Une fois n’est pas coutume, le jeu vaut clairement ses 40 €. Si vous n’aviez pas craqué pour l’opus précédent, il est temps de franchir le pas.
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