Publié le Vendredi 12 septembre 2014 à 12:00:00 par Cedric Gasperini
Test de Destiny (PS4, Xbox One, PS3, Xbox 360)
Nous étions tous les deux Destiny
Destiny est une franchise lancée pour durer. Activision et Bungie ont signé un accord de dix ans. Dix ans pour plusieurs épisodes, afin de créer un vrai univers, complet, détaillé, et qui emmènera les joueurs dans un tout nouvel univers. Dix ans pour créer depuis zéro, une franchise de type blockbuster. Destiny est destiné à s’imposer. C’est le cas de le dire. Seulement voilà, encore faut-il que les joueurs suivent. Encore faut-il que sous les millions de dollars dépensés à bâtir cet univers, sorte de terre un jeu suffisamment réussi pour devenir une référence.L’histoire est simple. Mais efficace : Quand le Voyageur est arrivé, il a permis à Mars, Vénus ou encore la Lune de devenir habitables. Forcément, l’Homme commença à coloniser ces nouveaux mondes. C’est alors qu’apparurent les Ténèbres et leurs légions destructrices : les déchus. Toute vie aurait pu disparaître. Mais le Voyageur permis grâce à ses pouvoirs de préserver quelques zones sur chaque planète. Les trois races : humains, exos et éveillés, s’allièrent pour construire une cité orbitale.
Vous êtes un gardien. Vous vous éveillés au milieu d’une zone de combat terrestre, sans savoir ni pourquoi ni comment vous êtes arrivés là. Un étrange octogone flottant, le Spectre, vous parle, vous guide, vous conseille. Il est même capable de fusionner avec vous, ou de vous aider à ouvrir certaines portes, débloquer certains systèmes de sécurité…
Vous avez, au début du jeu, le choix entre trois classes : Titan, Chasseur et Arcaniste. Vous choisissez également d’incarner un humain, un exo ou un éveillé, homme ou femme. Titan, Chasseur ou Arcaniste sont divisés en deux voies. Titan défenseur ou assaillant, par exemple. En gros, le bourrin qui charge ou qui protège… Le Chasseur sera pistoléro ou épéiste. Un flingueur à distance ou au corps à corps… Quant à l’Arcaniste, son côté magicien fera qu’il choisira la Voie Abyssale ou le Chant Solaire. Le premier est porté sur l’attaque, le second sur la résistance.
Bref, pour les trois classes, vous avez deux voies possibles qui offriront chacune des pouvoirs et bonus spécifiques, même si le développement de votre personnage sera toutefois basé sur les mêmes évolutions.
Enfin, quelques possibilités de personnalisation sont offertes comme changer les couleurs des lèvres ou des yeux, la couleur ou la forme des cheveux, du visage…
Destiny se déroule suivant un principe novateur en apparence, mais qui ne fait qu’emprunter aux classiques du genre. A la manière d’un jeu de stratégie, il se déroule en missions à choisir depuis sa base. Je m’explique : Après chaque mission, vous retournez à la Citadelle. C’est là que tout se joue : vous récupérez vos bonus, achetez de nouvelles armes, améliorez votre équipement, votre vaisseau, votre amure, votre Spectre et j’en passe.
Dans la Citadelle, vous pouvez aussi choisir des contrats spéciaux, voire même communiquer avec d’autres joueurs en leur envoyant du courrier.
Car Destiny n’est pas à proprement un jeu solo : vous croisez de nombreux autres joueurs. Vous n’interagissez pas forcément avec, notez bien. Mais vous évoluez dans le même univers.
Personnellement, d’un point de vue scénaristique, c’est sans doute ce qui m’a le plus dérangé : perdre ce côté « unique » du héros Gardien de la Galaxie, et n’être finalement, comme dans tout MMO, un simple « combattant » comme les autres.
Toutefois, Destiny n’est pas un MMO.
Depuis la citadelle, vous choisissez vos missions sur une carte, et selon celles qui sont disponibles. Notez que vous pourrez rejouer autant de fois que vous voulez les missions déjà débloquées. Mieux encore : vous pourrez les joueur à différents niveaux de difficulté, sachant que plus le jeu est ardu, plus il vous offrira de récompense. Utile quand on sait qu’il faut sans cesse être à la recherche de la meilleure arme ou de la meilleure pièce d’armure.
Une fois la mission lancée, vous vous retrouvez sur une zone où de nombreux ennemis seront à combattre. Parfois, vous croisez un autre joueur. Peut-être s’occupe-t-il de ses propres problèmes. Peut-être est-ce l’occasion de former une alliance… c’est à vous de voir, rien n’est obligé.
A la fin de la mission, une sorte « d’instance est lancée ». Plus aucune alliance, plus aucune rencontre n’est possible, et si vous mourez, vous recommencez au début de cette instance. Une remise à zéro. Par contre, bien entendu, si vous avez des alliés parmi les autres joueurs, tous sont amenés à combattre ensemble durant cette instance. C’est le côté « MMO » non obligatoire de la chose. Non obligatoire parce que même si vous galèrerez un peu parfois, rien ne vous oblige à jouer avec les autres. Et notez que Destiny, aussi étonnant que cela puisse être, est aussi sympa à faire seul qu’avec une bande de potes.
Au fil de votre progression, vous allez gagner de l’expérience, accéder à de nouvelles missions mais aussi de nouveaux équipements, armes et amures, modifications de speeder (moto à utiliser pour aller plus vite dans les niveaux). Vous pourrez les acheter aux marchands de la Citadelle ou en récupérer sur le corps de vos ennemis. Vous pourrez aussi les améliorer… Cape, casque, gants, torse, jambes, ou armure de classe. Voire armes primaires ou secondaires. le changement entre arme primaire et arme secondaire se fait en pressant un simple bouton. Mais vous pouvez switcher entre plusieurs armes primaires ou plusieurs secondaires… en passant par le menu (donc en étant vulnérable le temps de votre choix). Par contre, vos munitions seront communes : si vous êtes à sec pour votre arme primaire, rien ne sert de la changer. Vos autres armes primaires seront également à sec. Il faudra alors vous rabattre sur l’arme secondaire, pour peu que là aussi, il vous en reste un peu… Car c’est un peu le nerf de la guerre, surtout lors des niveaux les plus élevés ou quand vous refaites une mission avec une difficulté accrue : vous allez balancer du pruneau à tire-larigot mais pas forcément en récupérer beaucoup… Autant dire que l’amélioration permettant d’emporter plus de munitions est dans ce cas primordial.
De la même manière, plus vous progresserez, plus vous débloquerez des bonus et aptitudes supplémentaires : sorts ou tirs ultra puissants, par exemple (utiles pour se sortir d’une situation critique mais qui se recharge terriblement lentement). Ou le terriblement indispensable double-saut (ne cherchez pas, si vous croisez un mec qui s’amuse à faire des double-sauts comme un gland, c’est moi), voire une résistance accrue, et j’en passe.
L’IA des ennemis a du bon comme du moins bon. On sent qu’ils ne sont pas très futés mais ils n’hésitent pas à vous contourner, à vous balancer des grenades ou à partir se planquer en attendant que l’orage cesse. C’est nettement moins flagrant en les snipant, puisqu’ils ne comprendront pas d’où les tirs viennent et qu’ils courront dans tous les sens. Ah, petite précision aussi : le respawn est assez rapide (les ennemis revivent vite).
Les niveaux sont vastes. En extérieurs, en intérieurs, en sous-sol parfois. Plein jour ou dans la pénombre d’un souterrain… L’animation des adversaires est très réussie. Les effets de lumière et de particules sont superbes. Les sensations sont excellentes. Le gameplay est très influencé par Halo, bien entendu. Tant au niveau des contrôles qu’au niveau du ressenti.
Techniquement, le jeu est parfait. On a du 1080p (sur Xbox One et PS4) à 30 images seconde, sans aucun ralentissement même dans les moments les plus furieux. Les environnements sont surtout totalement bluffant. Vénus est de loin la plus sublime planète avec ses décors luxuriants, mais les autres ne sont pas pour autant en reste. C’est beau, c’est un univers parfaitement cohérent, parfaitement maîtrisé, où chaque détail vient ravir l’œil. Bref, tout est beau à voir : paysages, animations des personnages, explosions… ce n’est peut-être pas le jeu qui vous en met le plus dans la vue niveau détails ou profusion, mais c’est assurément, en ce qui concerne la direction artistique, le jeu le plus réussi.
On pourrait encore vous tartiner plusieurs pages, à vrai dire, pour donner tous les détails du jeu. On conclura finalement sur notre avis plus personnel.
Destiny est un jeu qui se veut à mi-chemin entre le MMO et le FPS classique. Si bien que finalement, il se perd un peu. Les amateurs de MMO ne trouveront clairement pas leur compte. Les amateurs de FPS, un peu plus. En fait, le jeu fonctionne un peu comme Borderlands. Avec quelques petits bonus puisqu’on retrouve des évènements aléatoires dans les cartes – souvent des hordes assez balaises d’ennemis à abattre – qui, mine de rien, attirent tous les joueurs de la carte comme des mouches. C’est une bonne idée puisque cela permet aussi de se retrouver et pourquoi pas de former des alliances sur le plus long terme. Ajoutez également des quêtes et missions hebdomadaires, voire quotidiennes, qui viennent agrémenter un peu tout ça.
Les joueurs d’un FPS classique pourront donc être un peu décontenancés par ce système « inspiré des MMO mais qui n’en est pas vraiment un ».
Tout comme quelques petits défauts qui nuisent au jeu : les temps de chargement parfois très longs, ou la Citadelle qui aurait pu bénéficier d’un meilleur traitement au niveau social. Finalement, on n’y fait que des séjours pour renflouer son stock d’armes et récupérer ses récompenses. Aucunement pour discuter et rencontrer d’autres joueurs. C’est vraiment dommage à ce niveau. Le jeu manque d’ailleurs cruellement de possibilités d’interaction sociale, de capacités d’échanges et de discussion.
Certains lui reprocheront enfin une certaine répétitivité dans le déroulement des missions ou l’articulation de la progression, à parcourir quelques zones en tuant des ennemis pour finalement arriver sur le boss de fin et ses vagues de soldats. Voire des zones fermées alors que le système se prêtait réellement bien à un monde ouvert.
Un petit mot également sur le PvP, assez classique. Les personnages sont mis à niveau pour qu’il n’y ait pas de disparité, et tout se déroule dans des cartes relativement petites, donc péchues, à 6 contre 6. Trois variantes de Deathmatch, un mode Domination… cet aspect du jeu a été sans doute, à tort, un peu négligé par Bungie. On en aurait aimé plus, plus de variantes, plus de cartes.
C’est vrai. Destiny n’est pas un jeu parfait et souffre de quelques défauts par-ci par-là. On reste notamment un poil frustrés sur l’évolution du personnage : on débloque une nouvelle doctrine au niveau 15, ce qui laisse entrevoir un vrai changement, pour finalement atteindre le niveau maximum qui n’est autre que le niveau 20. Il faudra d’ailleurs compter une petite vingtaine d’heures pour aller au bout du scénario qui se termine, grosso modo, aux alentours du niveau 18. Notez que cela reste toutefois honorable en termes de durée de vie… pour un FPS.
Bref, il y a sans doute quelques petites choses à revoir. Mais malgré tout, Destiny vaut le coup. D’un point de vue strictement personnel, j’ai été séduit par son côté « je prends le temps d’évoluer », sans précipitation, tranquillement, pépère. Le gameplay a déjà fait ses preuves et il est vraiment efficace. La visée est parfaite, le ressenti des armes est très bon… ajoutez l’architecture plutôt réussie des niveaux et vous aurez, finalement, un jeu qui arrive à vous happer peu à peu. On sent que ce n’est pas le jeu de l’année, certes, mais on se laisse séduire par ce qui est assurément une excellente base pour un univers de folie et laisse entrevoir d’innombrables évolutions et perspectives.
L’ambiance, surtout, est captivante. Grâce à un univers d’une beauté incroyable, porté par une musique totalement subjugante, et surtout grâce à certains moments épiques qui ne sont pas sans rappeler les meilleurs instants de la saga Halo, on se rend compte, au final, qu’on est arrivé au bout avec plaisir et qu’on est fan.
Tout en se rendant bien compte qu’il pourra en décevoir certains en raison de son côté hybride pas encore bien maîtrisé, Destiny s’impose à nos yeux comme une excellente nouvelle franchise. Suffisamment pour avoir envie d’y retourner et pour attendre avec impatience les DLC qui ne manqueront pas d’arriver. Un jeu qui est tout aussi bon en solo, dans son coin, qu’avec des amis en coop où il prend une saveur toute particulière. Bref, on a hâte d’y retourner.
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Destiny (PS4, Xbox One, PS3, Xbox 360)
Plateformes : Xbox 360 - PS3 - Xbox One - PS4
Editeur : Activision
Développeur : Bungie
PEGI : 16+
Prix : 60 €
Images du jeu Destiny (PS4, Xbox One, PS3, Xbox 360) :
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