DOOM Eternal : prometteur au plus haut point

 

Publié le Mercredi 22 janvier 2020 à 12:00:00 par Cedric Gasperini

 

DOOM Eternal : prometteur au plus haut point

Fast & Furious

Dans sa folie destructrice et sa fureur assumée, le nouveau Doom sorti en 2016 avait su relancer avec brio la licence. Même s’il n’était pas exempt de défauts, le jeu renouait avec le succès et la maestria, pour une série qui a su, à défaut de créer un genre, au moins assoir sa popularité.

Nous avons pu prendre en main pendant plusieurs heures le nouvel opus, Doom Eternal, dans les locaux de Bethesda. Plus de trois heures à tâter de la bête, dans une version quasi-finale pour les niveaux que nous avons parcourus, tant le jeu, à deux mois de sa sortie, semble bien léché et doit sans doute être au stade des derniers petits ajustements et coups de polish.

Comme d’habitude, nous incarnons le Marine taciturne, dernier rempart face à l’invasion démoniaque. La Terre a été balayée par les hordes de démons et, depuis sa forteresse orbitale, notre héros contemple l’inexorable destruction de la planète bleue. Il est l’heure de riposter.

Au passage, sachez que cette forteresse vous servira de « hub ». De point central entre chaque mission, où vous pourrez récupérer de nouvelles armes, choisir des améliorations pour ces dernières ou pour votre armure, voire même vous entraîner dans les geôles qui composent ses niveaux souterrains.

Et sinon ? Doom Eternal n’est que fureur et frustration. Ce dernier mot ayant du bon et du mauvais en lui.


Dans un premier temps, sachez que les environnements sont particulièrement réussis. C’est beau, dégueulasse à souhait, ça suinte la mort et la destruction et l’on évolue dans des décors de bâtiments en ruines ou de murs et sols organiques rappelant les plus immondes recoins des enfers. Les ambiances, les lumières sont de grande classe et feraient presque oublier certains agencements de niveaux très old-school. Les sublimes horizons que vous croiserez lors de votre cheminement, paysages inatteignables, arrivent à peine à combler des niveaux très très cloisonnés et directifs, même s’ils s’ouvrent parfois sur des arènes. Ce n’est pas forcément un reproche, cela dit : A part deux ou trois passages un peu merdouilleux et pas très clairs quant à la route à suivre, l’ensemble fonctionne parfaitement. On se retrouve dans des endroits assez oppressants où la survie est synonyme de mouvement. C’est d’ailleurs une constante dans Doom Eternal : si vous ne bougez pas, vous êtes mort. Quelques passages, quelques niveaux sont a contrario particulièrement réussis et s’inscrivent parmi les meilleur level design qu’il nous ait été possible de voir dans ce genre de jeux vidéo, notamment pour certaines arènes.

On fustigera par contre, et ce, sans aucune concession, les trop nombreux passages de type plateformes qui n’apportent strictement rien si ce n’est l’impression que les développeurs ont voulu rajouter de la durée de vie à leur jeu (qui ne semble pourtant pas en avoir besoin). Certains passages sont particulièrement chiants et certains nuisent même à la visibilité de la progression (je me suis retrouvé une fois paumé comme un con à cause d’un passage façon plateformes qui, au final, n’était là que pour récupérer un bonus inutile). Les joueurs apprécieront peut-être ces moments de « calme » à sauter d’un rocher à un autre ou à sauter d’un mur à un autre (on peut s’agripper à certaines parois, bien visibles puisqu’elles sont d’une texture différente, ce qui est très années 2000), mais moi, ça m’a sérieusement gonflé.

Et c’est dommage parce que tout le reste n’est qu’excellence. Le rythme dingue des combats, les ennemis retords et pas faciles à défoncer, les munitions toujours trop peu nombreuses, ce qui rend le jeu particulièrement difficile… Vous allez mourir souvent. Très souvent. Mais à chaque fois « proche de la réussite », ce qui vous amène une saine frustration et vous pousse toujours à aller plus loin, à en vouloir plus. Le niveau de difficulté est particulièrement relevé. Notez que nous jouions sur une version PC et que, comble de l’infamie, j’y ai joué à la manette… pour voir ce que ça donnait. Et je me suis aperçu qu’il est beaucoup plus facile d’y jouer au clavier et à la souris, bien plus réactifs. Cela promet un challenge énorme et classieux sur consoles. Limite, j’ai envie de pouvoir tester les deux pour voir les différences de gameplay liées au contrôleur.

Enfin bref. Très jouissif, doté de combats aériens grâce à une excellente gestion de la verticalité, plein de fureur et de violence, ce Doom Eternal est extrêmement prometteur. Il pourrait même concourir pour le titre de meilleur jeu de sa catégorie s’il n’y avait ces phases de plateformes chiantissimes. On peut toujours prier pour que ces deux mois de peaufinage du jeu servent aussi à rendre ces passages plus simples, mieux balancés, pour éviter d’y perdre trop de temps et d’énergie. Mais quoi qu'il en soit, ça reste un "must-have" pour ce début d'année.

 

 
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