Publié le Mardi 2 février 2016 à 12:00:00 par Cedric Gasperini

 

Tom Clancy's The Division : Premières impressions

Le jeu tient-il ses promesses ?

Tom Clancy’s The Division sort le 8 mars prochain sur PC, Xbox One et PS4. Ubisoft vient de mettre fin à quelques jours de beta-test auquel nous avons, bien évidemment, participé. Et voici donc nos premières impressions.

Le jeu se déroule à New York. Ou plutôt ce qu’il en reste. La ville a été dévastée par un virus et ne restent désormais que détritus, voitures abandonnées et immeubles condamnés. Dans les rues, des pillards maltraitent les survivants.
Vous êtes un agent de la Division, et devez ramener le calme et la sécurité dans la ville. Ou du moins, devez essayer…

Le jeu se déroule avec une vue extérieure. La neige se mêle à la boue dans des décors somptueux. Visuellement, Tom Clancy’s The Division envoie du lourd. C’est beau, la distance d’affichage est importante, et les rues ou les intérieurs sont pleins d’innombrables détails. Détritus, objets abandonnés, voitures, bus, camions en travers sur le bitume… On ne ressent pas une ambiance de chaos, mais comme si la population s’était soudainement évaporée.
Un petit bémol toutefois : certaines textures, vues de près, restent baveuses et basse définition. C’est notamment le cas sur des papiers ou affiches. Mais ne faisons pas la fine bouche : le graphisme du jeu est assurément son point fort.
Autre petite déception, le fait que parmi tous ces objets qui jonchent le sol ou qui sont amassés dans les bâtiments, aucun ne soit utile. Il ne s’agit que de décor. Rien à fouiller. Seules des caisses ou sacs à dos bien spécifiques, souvent planqués dans la multitude d’objets décoratifs, permettent de récupérer de l’équipement ou des ressources. C’est d’autant plus décevant quand vous débarquez dans un hôpital abandonné et que les seuls soins que vous récupérez sont situés sur les corps de vos ennemis… Bref, rien à fouiller, rien à débusquer. C’est dommage. D’autant plus que, même si ce n’était pas disponible dans la bêta, un système de crafting permettra de récupérer des ressources (tissu, électronique…) et de fabriquer, sans doute, des choses avec. Mais ces ressources ne seront donc trouvées que dans des coffres ou sur vos ennemis.


La bêta vous plante dans un nouveau QG à débloquer en allant sauver différentes personnes, comme un docteur par exemple. Le QG vous permet de récupérer de nouvelles missions, mais aussi de l’équipement et des armes, via des marchands, ou des mods pour améliorer vos fusils et armures. On regrettera une interface ultra brouillonne, particulièrement fournie en détails, mais vraiment peu pratique. C’est un gros bordel qu’il faudra réussir à analyser et comprendre. Et uniquement en lieu sûr puisque quand vous activez votre inventaire, le jeu continue de tourner en fond… Inutile donc d’espérer équiper une nouvelle arme en plein combat, par exemple, sans risquer de se faire déborder et abattre. Surtout que les ennemis ont tendance à vous foncer dessus pour vous shooter à bout portant, le tout soutenu par d’innombrables grenades fumigènes qui vous « désorientent ». Ils en usent et en abusent, tout en agissant comme des buses pour se mettre à découvert, courant d’une cachette à une autre.

Globalement, l’IA ne brille pas forcément, d’ailleurs. On retiendra avec bonheur le boss de fin de niveau se déroulant sur le toit du Madison Square Garden (pour sauver le docteur, d’ailleurs), boss qui reste sur un toit tant que vous n’avancez pas et que vous pouvez donc shooter peinard (il riposte mais ne vous touche quasiment pas), tandis qu’un de ses potes restait coincé contre un mur, évitant du coup de balancer une nouvelle vague d’ennemis contre vous.

Mais bon. Il s’agit de la bêta, hein. Les bugs sont donc « normaux » à ce stade.


La carte, peu lisible de mon point de vue, affichera les différentes missions, principales ou secondaires (comme retrouver une personne disparue). Des évènements aléatoires (tuer des ennemis, sauver des otages, libérer une zone, aider des collègues en difficulté) peuvent survenir à tout moment.  Le tout, donc, dans un environnement libre.

Enfin, la Dark Zone est la zone PvP. Vous combattez d’autres joueurs et faites alliances avec certains. Votre faction doit par exemple récupérer de l’équipement et l’extraire sur des zones particulières. Le temps que l’extraction se fasse, vous devez vous défendre contre des ennemis contrôlés par l’IA ou d’autres joueurs. Sachant que cet équipement se retrouvera dans la caisse de votre partie « solo ». Et sachant que vous pouvez tout à fait décider de flinguer tous vos coéquipiers juste avant la fin de l’extraction pour ne rien avoir à partager…
La Dark zone est un joyeux bordel, encore loin d’être bien dosé et bien géré. Sachant que l’esprit se veut « par faction » mais que l’on se retrouve bien vite seul contre tous. Sans oublier que si vous tuez un coéquipier, même par erreur (mention spéciale à ceux qui se jettent sur vos grenades ou coupent votre ligne de tir alors qu’ils sont mourants) , vous devenez un « paria », donc un ennemi.

Au final, que penser de cette première approche de Tom Clancy’s The Division ? Soyons honnête : le jeu nous a clairement déçu. Visée franchement moyenne (entre automatique et erratique), IA aux fraises, interface bordélique et repoussante, décors sublimes mais sans intérêt pour le gameplay… sans oublier la gestion des dégâts, pas vraiment au point (certains headshots sont totalement inefficaces).
La jouabilité n’a rien de formidable (loin de la souplesse d’un Gears of War par exemple) et au final, l’ambiance générale reste relativement plate.

Sans condamner le jeu à ce stade (loin de là), et même s’il garde toutefois une étincelle prometteuse, on est loin d’avoir joué à quelque chose de satisfaisant pour le moment. On espère que le jeu final permettra de mieux se plonger dans le scénario, que ledit scénario sera plus étoffé et plus intéressant, que le gameplay sera plus profond, et que les quelques petits trucs pénibles (bugs, IA) seront améliorés d’ici-là.