Publié le Jeudi 22 octobre 2009 à 12:00:00 par Cedric Gasperini
(Preview) Assassin's Creed 2
L'Ezio doux
Assassin’s Creed 2. L’un des jeux les plus attendus de cette fin d’année.Autant dire qu’une invitation à y jouer tout un après-midi pour en faire la preview ne se refuse pas. Surtout quand Pascal, l’attaché de presse, vous explique qu’en plus, il doit vous présenter absolument une de ses collaboratrices, Elodie, charmante demoiselle fidèle lectrice de GamAlive… et que je salue bien bas pour l’occasion. Oui, je sais, « saluer bien bas », c’est un peu minable comme expression. Mais permettez que je la connaisse un peu mieux avant de lui envoyer de fougueux baisers accompagnés de mains coquines et baladeuses, via article interposé. Je sais me tenir, quand même. Enfin… un peu…
Bref. C’est donc dans les locaux d’UbiSoft que je me suis rendu pour tâter de la bête. Euh… je parle du jeu, là, hein. Non, je préfère préciser, on ne sait jamais.
Une salle était réservée à quelques journalistes privilégiés qui ont donc pu se perdre dans les beaux yeux d’Ezio sur Xbox 360 et sur PS3.
Le jeu s’ouvre sur une petite vidéo d’intro qui vous rafraîchit la mémoire quant aux évènements du premier épisode. Les templiers ont capturé un type ordinaire du nom de Desmond Miles. Et pas de bol, vous êtes Desmond Miles. Ils ont besoin de lui, donc de vous, pour étudier ses ancêtres. En effet, ils ont mis au point une machine, l’Animus, qui permet, via l’ADN, d’accéder aux souvenirs de ses ascendants. Et Desmond Miles est le digne héritier d’une famille d’assassins.
Le but des templiers est de retrouver les Pommes d’Eden, artefacts qui leur redonneront leur puissance d’antan.
Dans Assassin’s Creed, c’est la vie d’Altaïr, lors de la dernière croisade, que nous avons pu suivre. Cette fois-ci, Desmond va revivre les souvenirs d’Ezio.
Desmond réussit, avec l’aide de Lucy, l’assistante du scientifique Templier, à prendre la fuite. Lucy est en fait une taupe au service des assassins. Elle l’emmène dans un hangar secret où les derniers assassins ont construit une copie d’Animus. En plus puissant. Et Ezio de rejouer les cobayes, pour la bonne cause cette fois-ci.
Le voilà donc plongé dans les souvenirs d’un jeune italien du XVème siècle. Ezio Auditore Da Firenze vit à Florence. Nous sommes en 1476. Son père est lui-même un assassin. Et il est sur le point de faire condamner les coupables du meurtre du Duc de Milan. Ces évènements seront expliqués notamment dans Assassin’s Creed Lineage, les trois courts-métrages réalisés en prélude au jeu, dont le premier sera lancé sur youtube le 27 octobre prochain.
Lorsque vous prenez Ezio en mains, il est plongé dans une querelle avec Vieri di Pazzi, le rejeton d’un des nobles impliqués dans l’assassinat du Duc. Après une brève altercation durant laquelle vous réapprendrez à cibler un ennemi et à lui faire mordre la poussière, le jeu vous montre un Ezio très proche de sa famille, volage et charmeur, aux mœurs légers. La preuve est qu’après une petite course sur les toits avec son frère, il va rejoindre la belle Cristina Vespucci et passe la nuit avec. Viendront alors quelques petites missions pour rendre service à son père, corriger le prétendant infidèle de sa sœur, ou accompagner sa mère dans l’atelier d’un jeune artiste prometteur qui répond au nom de Leonardo Da Vinci.
Et finalement, les évènements vont prendre une tournure plus dramatique. Son père, son frère aîné et son jeune frère sont arrêtés et condamnés à mort. Les alliés de sa famille se révèlent être des traîtres. Et Ezio de se retrouver seul face à son destin : devenir un assassin, venger sa famille et protéger sa mère et sa sœur.
Et là, vous vous rendez compte que déjà deux ou trois heures sont passées, selon que vous avez décidé, entre temps, de remplir des missions secondaires ou non. Et ce n’est que le début de l’aventure. Et vous n’avez encore assassiné personne…
UbiSoft a appris de ses erreurs. Assassin’s Creed II suit un vrai scénario, plus dense, mieux écrit, et bien plus intéressant. Plus émouvant, aussi.
Mais ce n’est pas tout. La ville est plus grande, plus variée. Et les actions possibles plus nombreuses. Vous pourrez par exemple aller vous faire soigner chez les médecins. Ou acheter des armes, des munitions ou faire réparer votre matériel. Vous pourrez aussi acheter des costumes… et d’autres choses encore. Pour pouvoir jouer les cadors, il faudra faire les poches de vos ennemis et récupérer quelques florins.
Vous jouerez toujours les filles de l’air, sur les toits. Mais ce sera plus difficile. La jouabilité est moins aisée : vous tomberez plus souvent et le personnage ne se rattrape pas automatiquement. Il faudra avoir le réflexe d’appuyer sur le bouton adéquat pour saisir, dans votre chute, une corniche, un rebord, ou une pierre saillante. Cela, afin de ne pas finir en carpaccio quelques mètres plus bas. Les ennemis sont également plus assidus dans leurs recherches. Et ceux postés sur les toits ne vous feront pas de quartier. Il vous faudra donc parfois parcourir les chemins au sol. Vous devrez donc apprendre à vous fondre dans un groupe pour passer inaperçu et traverser une rue bondée de soldats. Vous pourrez également payer des prostituées pour faire diversion. Ou encore des mendiants pour vous venir en aide.
Que dire de plus ? Vous parcourrez les rues de Florence, Venise et Rome. Chacun ayant sa propre ambiance. Son propre design. Ezio pourra donc courir sur les toits, mais aussi nager, et parfois même… voler. Il y aura également quelques petits passages (dont un obligatoire et les autres facultatifs) dans des catacombes, passages très orientés plateforme. Et plutôt agréables, d’ailleurs.
Alors. Bon ou pas bon ?
Bon. Très bon. On retrouve avec plaisir Assassin’s Creed. Avec tellement de petites choses en plus, avec un vrai scénario… bref, c’est un pur bonheur. Et le jeu semble bien parti pour être correctement achevé à sa sortie, même s’il y avait encore pas mal de petits bugs, sans qu’ils soient particulièrement gênants (bugs de doublage ou de collision).
Le jeu est beau. Très beau.
Maintenant, j’ai quand même été déçu de voir que les combats sont nettement moins chorégraphiés. Enfin, semblent moins chorégraphiés, et plus portés action. C’était pourtant l’un des gros points forts du jeu. Mais cette déception est toutefois amoindrie par l’arsenal plus conséquent d’Ezio, et notamment la double-lame rétractable qui permet de tuer deux personnes en même temps.
Bref, Assassin’s Creed II s’annonce comme un indispensable de cette fin d’année. Ce que l’on pourrait qualifier, si l’on oubliait ses bonnes manières, de putain de bon jeu.
Et l’attente jusqu’à la fin novembre est, désormais, totalement insoutenable.
Images du jeu (Preview) Assassin\'s Creed 2 :
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