Publié le Mardi 27 mars 2012 à 09:00:00 par Cedric Gasperini

 

Preview de Assassin’s Creed 3

Le meilleur jeu de l'année ?

Il y a quelques semaines, UbiSoft nous a invités à découvrir son nouveau bébé, Assassin’s Creed 3. Comme vous le savez déjà, l’histoire se déroulera durant la Guerre d’Indépendance Américaine. Cette guerre ne servira que de toile de fond à la vraie opposition décrite dans la série : les assassins contre les templiers. Il ne s’agira donc pas de réécrire l’Histoire, ni même d’y participer pleinement, mais juste de naviguer entre quelques personnages célèbres et évènements importants ou de seconde zone.

C’est l’équipe d’Assassin’s Creed premier du nom et du second opus qui ont début les travaux sur ce troisième épisode. Rapidement, dès le début de l’année 2010, l’époque a été choisie. Elle se déroulera, grosso modo, de 1753 à 1783, soit avant et après la Révolution Américaine. Vous y suivrez Connor, de son nom indien Ratohnhaké:ton, améridien fils d’un anglais et d’une indienne.
De la tribu des Mohicans, Connor verra son village détruit par les britanniques. Sa tribu refusant de se venger par peur d’une extermination, il se rebellera et sera entraîné malgré lui dans la spirale des Assassins, rejoignant le groupe secret. Ce sera un nouveau personnage doté d’un grand sens de la justice, prompt à défendre la veuve et l’orphelin. Son habit, plutôt réussi, mélange la tenue du soldat avec l’habit traditionnel des assassins.

Vous naviguerez entre Boston et New York, ainsi que dans la forêt environnante. Un petit passage par Philadelphie, mais sans que la ville soit ouverte, a également été évoqué. La seule carte de la forêt devrait faire une fois et demie l’intégralité de la carte d’Assassin’s Creed Bortherhood, pour vous situer les choses. Autant dire que vous allez parcourir une sacrée distance et que le terrain de jeu devrait être énorme.
Un tiers du jeu devrait d’ailleurs s’y dérouler. Et Assassin’s Creed 3 prendra en compte la topographie et le climat. Autrement dit, dans la forêt, il y aura des collines, des rochers, des ravins… et bien entendu des arbres. Plein d’arbres sur lesquels Connor pourra grimper et sauter de branche en branche, reléguant Tarzan à un simple koala maladroit. Le brouillard sera géré, la pluie, mais aussi la neige. Recouvrant la forêt, elle obligera parfois à se déplacer plus lentement (Connor pourra s’enfoncer jusqu’à la taille dedans) et laissera des traces : mieux vaudra privilégier le déplacement aérien dans ces cas-là.


On pourra chasser, certains animaux, comme les ours, seront dangereux, et Connor pourra même appliquer ses fameux « mouvements d’assassin » à ses proies animales pour les tuer d’un seul coup. Une fois la peau et autres choses à prélever sur les carcasses récupérées, il pourra en faire le commerce. D’ailleurs, tuer un animal proprement ira dans le sens de « respect de la nature » du personnage, et offrira des bonus (viandes et peaux de meilleure qualité). Il y aura une trentaine d’animaux différents au total. On n’en saura pas beaucoup plus sur l’aspect économique développé dans le jeu, si ce n’est que tout ce qui a été introduit dans les précédents épisodes ou presque sera enlevé : pas de défense de territoire façon mini-jeu de stratégie, pas de quartier à libérer, pas de boutique à acheter… Les développeurs ont décidé de repartir sur de nouvelles bases. Nouveau jeu, nouveau héros, nouveautés dans le gameplay. Et finalement, à bien y réfléchir, on se dit que c’est une excellente chose : faire table rase du passé et repartir dans de nouvelles direction ne peut qu’apporter surprise et satisfaction.

D’ailleurs, le moteur graphique est tout nouveau. Les anciens ont servi de base, mais il est nettement plus précis, plus détaillé, avec des animations de meilleure qualité et, surtout, des animations faciales nettement plus réussies.
Du coup, ce sera une toute nouvelle I.A. qui sera proposée. Avec de nouvelles animations. La foule sera plus dynamique.

Connor sera un adepte du « free running ». Une fois en course, ses mouvements et sa progression seront plus fluides, mais il pourra aussi se battre de cette manière, frappant ses adversaires au rythme de ses pas. Ambidextre, il pourra utiliser un couteau et un pistolet, par exemple, dans n’importe quelle main. Il pourra également se servir d’un tomahawk, d’un arc, et d’autres armes à découvrir plus tard. Vous aurez droit à de nouveaux mouvements de combat, de nouveaux contres, et de nouveaux assassinats. L’animation a été entièrement retravaillée.

Connor rencontrera, comme nous vous le disions, d’illustres personnages. Israël Putnam et son fameux discours de Bunker Hill, George Washington, Benjamin Franklin, Charles Lee, Lafayette…


Nous avons pu voir plusieurs vidéos, qu’il s’agisse de cinématiques ou de gameplay du jeu. La première était une cinématique éblouissante où Connor s’attaquait à un détachement britannique. Surgissant des arbres, dans une forêt enneigée, il se mettait à courir au milieu des ennemis, semant la mort et la désolation, montrant quelques jolis nouveaux contres et attaques, pour finalement tuer le commandement ennemi en le scalpant. Violent, net, précis, furieux. Une claque visuelle : les visages sont sublimes, les décors détaillés et superbes… bref, Assassin’s Creed 3 montrait d’emblée ses possibilités et ne laissait aucun doute sur le fait qu’il est LE jeu à suivre en 2012, tout simplement. Malheureusement, parce que nous sommes des sadiques, le développeur présent sur place nous a expliqué que scalper un ennemi étant quand même trop violent et pas forcément dans cette optique d’Assassin respectueux de la nature et d’une certaine éthique, et aussi pour éviter de faire passer tous les amérindiens pour des sauvages, cette partie avait été enlevée et ne se retrouverait pas dans le jeu final : pas de scalp, donc, dans Assassin’s Creed 3. Tant pis.

Une autre vidéo, de gameplay, nous montrait Connor évoluant dans Boston et son long port. Des passants l’interpellent, un chien passe au petit trop… la foule, plus compacte et variée, est étonnamment bien représentée, animée, et réaliste. Tout à coup, notre héros est reconnu par les soldats britanniques qui le prennent en chasse. Il se met à courir, saute avec aisance au-dessus des étals, saute de gargote en gargote, et se dirige tout droit vers un immeuble. Alertée par le bruit, une femme ouvre ses volets… Connor en profite pour sauter à travers, traverser l’appartement et ressortir de l’autre côté… Bluffant ! Tout ça sans s’arrêter de courir ni passer par un fastidieux travail de grimpette sur façade. Il y aura certains de ces éléments qui arriveront lors de poursuites, vous permettant d’emprunter ces passages pour perdre plus rapidement vos poursuivants. Une fois sur un toit, Connor nous laissera admirer la splendeur de la ville. Elle a d’ailleurs été légèrement redessinée pour mieux s’adapter au jeu : les rues étaient plus larges et il y avait moins de bâtiments. Les développeurs ont donc un poil triché pour permettre de toujours évoluer sur les toits.

La troisième vidéo montrait Connor évoluer dans la neige épaisse et se battre avec un ours, avant de grimper une paroi rocheuse. Il se jetait alors dans un chariot chargé de paille, dans un chariot chargé de foin, mais seul sans la fille du coupeur de joints, et était ainsi véhiculé tranquillement sans que les soldats alentours n’aient rien remarqué.


Enfin, la dernière nous dévoilait la bataille de Bunker Hill, avec le discours d’Israël Putnam. Notre héros doit aller tuer le général ennemi. Il traverse donc le champ de bataille où, selon le développeur, quelques 2000 ennemis pourront être affichés. S’abritant des tirs ennemis derrière les rochers, il contourne les troupes, puis grimpe dans les arbres, mais tombe sur un petit détachement de 5 hommes. Là, il saute sur le premier, attrape le second pour s’en faire un bouclier humain lorsque les trois autres lui tirent dessus, puis finit par abattre ses assaillants avec des mouvements précis et habiles dus à l’entrainement d’assassin qu’il a reçu. Impressionnant. Mais ce n’est pas fini, il contourne la position ennemie et se retrouver derrière le camp. Là, il décide de courir à travers les soldats britanniques, en tuant un ou deux au passage, pour finalement sauter sur le général à cheval et l’abattre. Fin de la vidéo…

Au final, pas de doute, Assassin’s Creed 3 nous aura complètement bluffé pour cette première prise de contact. Une vraie tuerie, au sens propre comme au sens figuré. Sans doute plus violent que les précédents opus, il a énormément de choses qui nous réjouissent : son cadre, son personnage, ses décors, ses animations, son renouveau, et son graphisme superbe. Vraiment superbe. Il promet d’être l’un des plus beaux jeux sur consoles, si la qualité reste de ce niveau.
On n’attendait plus vraiment grand-chose de la série, après un décevant Assassin’s Creed Revelations (du moins pour ma part). Et c’est un coup de massue, que dis-je, un véritable coup de Tomahawk qui s’abat sur nous. Pour le moment, s’il y a un jeu et un seul à suivre en cette fin d’année, c’est Assassin’s Creed 3. On espère que les prochaines impressions confirmeront cette première. Mais en tout cas, on a hâte, vraiment, d’en voir plus.

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