Publié le Jeudi 26 novembre 2020 à 12:00:00 par Sylvain Morgant

 

PS5, nos premiers pas avec la console

Du tout bon !

Après Microsoft, c'est au tour de son concurrent Sony de sortir ses nouvelles consoles en pleine pandémie.

Et donc, malgré la pandémie, la police, le virus, le froid, mes parents, le chat, les voisins et bien d'autres, on a réussi à mettre la main sur deux Playstation 5, une en version « Standard Edition », mais aussi une version « Digital Edition ».

A vous de voir laquelle aura votre préférence. La première a un lecteur Blu-Ray UHD. Pas l’autre. En aurez-vous l’utilité ? Êtes-vous friand de jeux d’occasion ? Voulez-vous éviter de saturer trop vite votre disque dur ?

Une fois déballée de son volumineux carton d'emballage, il faut bien le dire, la taille et les formes de la bestiole impressionnent. C'est un beau bébé de 390 x 104 x 260 mm pour 4,5 kg pour l’édition standard et de 390 x 92 x 260 mm pour 3,9 kg pour l’édition digitale, au look futuriste, mélangeant panneaux latéraux blanc mat avec une partie centrale noir brillant. Un look de vaisseau spatial ou d'immeuble du « turfu » donc. Moins massive (moins gros bloc) que sa concurrente directe mais beaucoup plus voyante, surtout avec les LED orange/bleu allumés. Ajouté à sa taille fine son pied, un cercle d'environ 20cm de diamètre et vous aurez finalement une console qui prend bien plus de place que le gros parpaing noir…

A part la console, y a quoi dans le carton ? Un câble HDMI 2.1 de 1.5m, un câble d'alimentation d'1.5m aussi un câble USB-A/USB-C d'1.5m servant pour la recharge de la toute nouvelle manette DualSense. Mais enfin, pourquoi faire des câbles aussi courts ? Encore une fois, vu la taille de la bête, pourquoi de pas filler des câbles de 2m, voire plus, permettant de placer la console plus facilement dans nos intérieurs ? Surtout si vous utilisez des systèmes de rangement de câble, 1.5m, c'est vraiment trop court. On vous conseillera donc de vous rabattre sur un câble plus long. Vous en aurez pour une quinzaine ou une vingtaine d’euros supplémentaires… Enfin, la toute nouvelle manette DualSense est aussi dans le carton.

Bah tiens, elle donne quoi cette nouvelle manette ?

D'un poids et de dimension semblable à la concurrence, elle voit son design grandement évoluer et ce n'est pas pour nous déplaire. Abordant une livrée mêlant le blanc et le noir, elle abandonne les marquages de couleurs et la zone d'éclairage à l'avant. Son plastique est légèrement granuleux sous les poignées pour une meilleure prise en main quand le reste de la manette est lisse. Les gâchettes sont retravaillées avec surtout le nouveau système de retour de force et un tout nouveau système de vibration "haptique" pour de meilleures sensations. Les touches n'ont pas de "bruit" marqué. Elle tient bien en main, elle est agréable et pour info, elle est déjà compatible avec les jeux Steam, sur PC.

Maintenant, le vif du sujet, la PS5.

L'installation se fait rapidement, mise à jour comprise. La nouvelle application Android/iOS PlayStation sert à lier votre console à votre compte, mais uniquement à la fin de la procédure. Le reste de la procédure d'installation est somme toute classique et rapide : connexion au réseau LAN/WIFI, mise à jour de la console, association de la manette et mise à jour de cette dernière. Bref, du classique, du rapide, du pas prise de tête, vous devriez y arriver sans problème. On est juste un petit peu déconcerter car à aucun moment la console ne demande à sa connecter à un compte PSN. Il faut faire la démarche depuis le menu système. De notre point de vue, c'est très con et cela devrait être demandé pendant l'installation de la console. Surtout dans le cas d'une "All Digital".
Cela dit, vous pouvez aussi, si vous avez une PS4, « copier » toutes les infos de l’une à l’autre. Il suffit d’allumer les deux consoles durant l’installation (de toute manière, la PS5 vous le demandera à un moment si vous optez pour ce choix), qu’elles soient reliées au même réseau, et tout se fera naturellement : pas besoin de rentrer son compte et son mot de passe, tout est copié directement.
Enfin, le branchement d'un disque dur externe sur l'un des port USB et le rapatriement des jeux sont eux aussi très rapides et pratiques.

Concernant la nouvelle interface, elle est plus dépouillée, moins chargée et demandera un petit temps d'adaptation car beaucoup de liens n'apparaissent que lors de l'appui de la touche "PlayStation" sur la manette. Et de notre côté, entre appui et maintien du bouton, on a quelquefois des loupés.

Concernant les jeux, c'est la grosse claque.

Si, de ce côté-ci, la console se vois dotée de quelques belles exclusivités (Spider-Man Remastered et son spin-off Spider-Man Miles Morales, Demon's Souls ainsi que Astro's Playroom) force est de constater qu'on n'a pas, comme d’ailleurs chez la concurrence, de "putain de grosse exclusivité tueuse de console". De même, si les jeux "pré-next gen" se voit boostés graphiquement par le petit patch adéquat, pas encore de grosse claque graphique. Cela dit, il faut bien avouer que Spider-Man Miles Morales en 4K, avec des détails de partout et une fluidité exceptionnelle, ça défonce quand même la rétine. On a hâte de voir les prochaines grosses exclus débarquer et nous en mettre plein la vue.
Comme pour la Xbox, la grosse claque vient de la vitesse de chargement. La PS5 se dote aussi d'un SSD (ici de 667 Go) et d'un système fait maison de reprise de jeu. Et bien mes petits lapins, ça change la vie. Lancement immédiat, reprise d'une partie presque instantanément, franchement, c'est fort, très fort. Les temps de chargement beaucoup plus courts sont aussi valables avec les jeux PS4 installés en priorité sur un disque dur externe connecté en USB (on possède un Seagate officiel de 1To). Bref, c'est une première très bonne impression.

La grosse impression de la console surtout quand on joue, c'est le silence quasi total en fonctionnement. Son bruit est légèrement plus audible que celui de sa consœur mais on est dans le domaine du monde du silence plutôt que dans celui du chantier de construction. Si vous avez l'oreille collée à la console, vous allez entendre quelque chose, mais dès que l'on s'écarte, on n'entend plus rien. Un vrai prodige. Quant à la chaleur, là aussi c'est du très beau travail. La console n'est absolument pas brûlante. L'air évacué est chaud mais pas excessivement, et ce n'est sensible que quelques centimètres au-dessus de la grille d'évacuation. Quant au reste de la console, il reste à température ambiante.

Même si on n'a pas de grosse claque rétinienne pour le moment, l'apport du SSD ainsi que le silence de fonctionnement font qu'on a quand même un très gros avantage par rapport à la génération précédente.

Cependant, on ne pourra pas passer à côté de quelques points désagréables. D'abord, il semble qu'il y a de gros bugs dans la gestion de la mise en veille de la console, surtout si vous avez un disque externe branché en USB. Après plusieurs tests manuels, il apparait que la console se met en "rideau" à chaque fois et qu'on est dans l'obligation de la rebooter en retirant les disques externes. Un autre souci vient de la manette, son autonomie rachitique. Elle dure à peine plus longtemps que celle de la DualShock 4. Enfin le dernier souci vient de la gestion des jeux, assez bordélique. Si vous avez des jeux PS4, qui ont des versions PS5, via un patch par exemple (genre Watch Dogs Legion) alors pour la console, vous avez 2 jeux, 2 installations et 2 lanceurs. Et au vu du peu de place dont dispose le SSD interne, c'est très con de faire ce système.

Mais ne boudons pas notre plaisir, pour le moment, et malgré quelques petits soucis de jeunesse cette PlayStation 5 est aussi un gros coup de cœur.