Publié le Dimanche 2 janvier 2011 à 12:00:00 par Cedric Gasperini
Bonne quoi ?

Pour la plupart des gens, 2011 a débuté à grands renforts d’embrassades et de rasades de champagne, ainsi qu’avec des « bonne année bonne santé » sans profondeur (parce que soyons honnête, si deux jours après, vous apprenez que ceux qui ont partagé le réveillon avec vous ont une gastro, votre seule inquiétude sera non pas de leur espérer un prompt rétablissement, mais de prier pour qu’ils ne vous l’aient pas refilée). En fait, à bien y réfléchir, souhaiter une bonne année et une bonne santé, ça s’adresse surtout à soi.
Pour ma part, 2011 a commencé avec un mélange de joie, de rire et de violence. Les jets de cotillons ont en effet très rapidement dégénéré et se sont transformés en une guerre ouverte de jets de boules de papier. Dans toute bonne boîte de cotillons, il y a toujours quelques chapeaux ridicules, des « trompettes » imitant à la perfection le canard qui se fait sauvagement prendre par un rhinocéros, et des centaines de petites boules de papier à se lancer à la sarbacane.
Nous avons bien vite laissé de côté la sarbacane pour nous envoyer à pleines mains les sacs entiers de boules. Et tant pis si dans l’élan, l’un d’entre nous a même oublié d’ouvrir le sachet.
Pas d’embrassades, de souhaits larmoyants, de déclaration d’amour avinée. Une bonne grosse baston.
Bon. Je vous rassure. Nous étions entre amis. Il n’y a eu ni œil crevé ni lèvres fendues, ni membre arraché avec les dents, ou énucléation à la petite cuillère. Juste des éclats de rire, et quelques cris dans la rue pour partager sa joie avec le quartier. Mais rien que du très sage, au final. Je n’ai même pas eu le droit d’envoyer chez les voisins quelques cailloux ramassés çà et là. Je les avais pourtant entourés d’un ruban et d’un petit mot marqué « bonne année ». Mais non. Ma femme n’a pas voulu sous prétexte que « on leur offrira une boite de chocolats, ça sera mieux ». Mouais. Ptêt bien. Mais ce sera moins original. Et puis un caillou, ça peut faire presse-papier et un presse-papier, on en a toujours besoin chez soi. J’en avais trouvé de beaux, en plus. Bien lourds.

Le lendemain matin (enfin, le même jour, mais quelques heures plus tard), cette nouvelle année a débuté comme de nombreuses autres : levé, deux dolipranes pour le mal de crâne, et nettoyage de la maison en maudissant celui qui a eu la stupide idée d’acheter des cotillons (moi, en l’occurrence). A quatre pattes à rechercher les boules de papier derrière les meubles, dans les chaussures, dans les coussins du canapé, dans les plantes, dans les luminaires… puis passer la serpillère sur le carrelage en se demandant ce qui a bien pu coller comme ça et en retrouvant des restes de trucs que vous êtes certain ne pas avoir servi la veille. Nettoyer la vaisselle trop fragile pour passer dans le lave-vaisselle. Ranger ce qui reste. Pour finalement retourner au lit en se disant que, bon, en fait, hein, c’est là qu’on est le mieux pour débuter le nouvel an. Essayez juste de rester plus de cinq minutes au lit quand les gamins sont réveillés. Pour eux, que vous restiez au lit est une chose inconcevable. Ou alors, c’est un appel à « je te saute dessus et je fais du cheval sur ton dos ».
Quoi qu’il en soit, dès demain, reprise des hostilités. Je vous promettrais bien plus de news, plus de tests, plus de délires, plus de tout pour cette nouvelle année 2011… mais on sait bien ce que deviennent les promesses de nouvel-an. Non, cette année, on essaiera surtout de rester tels que nous sommes : un ovni dans le paysage vidéoludique. Un truc bizarre qui ne ressemble à rien. Mais qui est tout.
Ce sera déjà pas mal.
En tout cas, dès la semaine prochaine, on débutera l’année avec une preview de Killzone 3 et un test de LittleBigPlanet2. Voilà qui devrait bien lancer 2011.