Publié le Dimanche 12 décembre 2010 à 11:00:00 par Tristan Bories

 

(Int -16 ans) Les japonais ont leur World of Warcraft porno

Au level 10 on peut s’équiper avec un gode qui donne +3 en charisme

Cedric s’étonnait il y a peu du profil qu’avaient les joueurs de World of Warcraft. Alors qu’en est-il de ceux qui jouent à « Virtual Sex Club » ?
Ce qui frappe au premier abord, c’est la recherche évidente de profondeur au niveau du titre. Les réunions au sein du studio DDM.com, la firme qui est à l’origine du jeu, ont dû être sacrément longues. Pas évident de trouver les mots justes. On a ainsi échappé à des titres sans panache tels que « The Virtual Club of Sex » et « World of Warsex ». Là au moins ça sonne bien. Le joueur en a pour son argent. Il faut dire qu’un abonnement mensuel coute la modique somme de 15 euros. Ne me faites pas de commentaires du genre « C’est un tarif à vider les bourses les plus remplies !». Je crois vous avoir déjà exprimé les risques encourus par mon chat. Cedric ne rigole pas avec ça. Pas de porno sur son site.

C’est donc dans une optique d’investigation purement journalistique que je me suis posé la question suivante : Mais qu’est-ce que l’on a pour 15 euros ?
Alors ce n’est pas compliqué. On peut choisir à quoi ressemblera son avatar, et personnaliser sa « sexy time armor ». Il y a de quoi rendre jaloux les acharnés de World Of Warcraft. Quand on voit les possibilités offertes par Virtual Sex Club, on se demande pourquoi certains s’évertuent encore à vouloir jouer les elfes de la nuit.
Quinze euros, ça correspond à 30 000 Gold dans la monnaie du jeu. Notez une nouvelle fois l’effort produit afin de trouver le nom de la devise. On en prend plein les mirettes.
Pour le skin d’une star du porno il faut compter 35 000 Gold. Heureusement il y un modèle « cheap », le skin façon Katsuni du pauvre, pour seulement 10 000 Gold. Ensuite il faut la coiffer. Comment ça vous pensiez que c’était terminé ? Nous sommes à peine à l’étape 2 sur 50. Vous voulez une jolie coupe ? 5 000 Gold. Une belle montre ? 6000 Gold. Une paire de lunette de soleil imitation Ray Ban ? 7000 Gold. Je vous épargne le reste.

Je préfère vous emmener chez ce petit Japonais myope et boutonneux. Il vient tout juste de fermer les volets noirs de son huit mètres carré. L’éclat scintillant que produit son ordinateur est désormais la seule source de lumière dans la pièce. Il sourit. Il clique de la main droite et agite sa carte bleue de l’autre. Il commence à se dire que ce jeu vaut bien tous les métros à heure de pointe du monde. Si l’on excepte la brouette de yens que vient de lui couter la création de son avatar, bien sûr. Son sourire grandit au fur et à mesure que son personnage avance. Il est fier de l’objet qui trône au centre de sa main droite. Un godemichet spécial. Les petites flammes roses qui s’en échappent produisent un effet certain. Et puis ça lui donne +5 en endurance ce qui n’est pas négligeable. Il faut dire que la concurrence est rude autour de lui. Les gars sont pas là pour rigoler. Si les économies doivent toutes y passer alors il en sera ainsi. C’est pas le moment de passer pour un rigolo.
D’ailleurs, sa mâchoire se crispe de jalousie lorsqu’un personnage de niveau 2 passe devant lui avec l’Orgasm Armor, normalement réservée aux niveaux supérieurs à 50. Il parade à la manière d’un paon, prenant les rangées de godes enflammés qui courent sur son corps pour des plumes. Il fait un tour de la boite de nuit virtuelle puis disparaît à l’horizon en laissant une trainée de cœur roses sur son passage. La classe.
Notre héros s’en remet difficilement. Il se met à douter. Il se rend bien compte que le petit objet qu’il a acheté ne lui suffira pas. Il lui faut quelque chose de plus imposant, de plus viril.
Le gros avantage de la carte bleue, c’est qu’il ne visualise pas les brouettes de yens qui s’échappent de son compte. Alors il achète. Il se fait plaisir. Il se prend l’armure légendaire du « God of Sex ». 10 000 000 de Gold, mais bien. Maintenant c’est lui le patron. Il s’avance vers une certaine Saori364. Il échange une phrase de politesse avant lui de proposer de conclure. Elle accepte mais le prévient, s’il veut tout faire c’est payant. Il sourit encore et encore. Après toute cette attente le moment est enfin venu. Sa main tremble si fort qu’elle a du mal à trouver son chemin jusqu’à l’onglet du payement. Il ferme les yeux afin de profiter de cet instant au maximum. Le clic qu’émet la souris lui provoque un léger frisson. Il ouvre les yeux. Payement refusé.

Il pourra toujours essayer de participer aux tournois de poker, bandit manchot ou blackjack disponibles à travers le jeu pour se refaire...

Avec un jeu d’une telle intensité, on se demande aujourd’hui comment va réagir la concurrence. Blizzard ne sera pas éternellement au top. Doit-on voir en « Virtual Sex Club » l’avenir du MMORPG ?
Qui vivra verra.

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