Publié le Dimanche 5 juin 2016 à 12:00:00 par Cedric Gasperini

 

L'Edito du dimanche

Bande de gros connards

Allez tous vous faire foutre. Sans déconner, j’espère que vous allez crever dans un bel accident de la route. Je vous souhaite un bon gros platane pour aller y encastrer votre grosse tête de con. Et tuer par la même occasion votre femme, qui a été assez stupide pour épouser un abruti tel que vous, et vos enfants qu’il vaut mieux voir mourir plutôt que de perpétrer votre éducation de merde.

Vraiment. Je ne vous supporte plus sur la route. Mais pourquoi les gens deviennent aussi cons, aussi débiles, aussi haineux au volant ? Pourquoi la voiture fait-elle ressurgir l’abrutissement congénital qu’il y a en vous ? Je n’en peux plus. Je n’en peux plus de ces comportements hallucinants de débilité, d’agressivité, de dangerosité.

Je conduis bien. Oh, je sais. Tout le monde dit ça en se prenant pour le nouvel Ayrton Senna des départementales. Et quand bien même ma chère et tendre épouse vous soutiendra le contraire, ce qui est logique, puisque c’est ma femme… Mais moi, je conduis vraiment bien. La bonne preuve : je respecte les limitations de vitesse.
Essayez un jour, hein. Ce n’est pas bien compliqué. Il suffit de savoir lire.
Mais non. En France, on a des millions d’analphabètes. Ataviques.
Oh, je ne dis pas qu’un petit écart est possible. Un instant d’inattention et on monte à 140 Km/h au lieu de 130 sur l’autoroute. Un panneau passé inaperçu et on est à 90 km/h dans une zone restreinte à 70. Ça peut arriver. C’est ballot quand du coup, on se fait choper par un radar, mais ça peut arriver.

Mais putain, rouler à 190 sur une autoroute, ou à 130 sur une route limitée à 90 ou même à 70… c’est de la connerie pure et simple.

Et ça fait deux fois déjà que je manque de m’emplafonner des connards de première. Je vous la fais simple : Voie de gauche. Limitation à 90 km/h. Je roule à 90 km/h et double plusieurs voitures. Et un mec débarque derrière moi à fond la caisse, appel de phares, collage de pare-chocs… Je veux dire… y’a des mecs à droite que je double, des mecs devant… je ne peux pas aller plus vite, je ne veux pas aller plus vite non plus parce que merde, je respecte la limitation de vitesse et suis donc, moi, dans la stricte légalité routière…
Finalement, quand un espace se crée, je me rabats sur la voie de droite pour laisser passer le mongolien pressé qui s’énerve derrière moi. Et bien pour se venger du fait que je ne me suis pas rabattu assez vite à son goût, ce sombre connard, ce fils de chien crevé, décide de se rabattre sur moi. Je suis donc obligé d’écraser la pédale de frein pour éviter qu’il me percute.

Deux fois en un mois, j’ai dû subir  cette attitude complètement stupide et ultra dangereuse. Je me demande d’ailleurs à quel point un tel comportement ne justifierait pas un dépôt de plainte pour « mise en danger de la vie d’autrui » ou même « tentative de meurtre ». Il n’y a qu’à voir l’état de certaines voitures ou certaines personnes, même à 50 Km/h, pour savoir que la voiture est une putain d’arme dangereuse à ne pas mettre entre les mains de n’importe quel malade mental.

Donc oui, ce genre de faits me met totalement hors de moi. Et oui, je me dis que ces types mériteraient de crever la tronche dans un platane avant de tuer quelqu’un qui n’aurait pas le réflexe de freiner et irait s’emplafonner dans une rambarde par leur faute.

Surtout que je ne veux pas remuer le couteau dans la tête de ces débiles, mais ce sont surtout eux qui finalement prennent le risque de se vautrer dans le décor. Parce que si un jour je décide de ne pas bouger. Parce que quelque part, je m’en cogne, je suis assuré tout-risque. Et si ils viennent me percuter sur l’aile avant-gauche avec leur aile arrière-droite… comment dire… ceux qui ont passé des heures sur Burnout le savent bien : rien de tel pour dégager une voiture que de la taper sur un côté arrière… Donc à jouer aux petits malins, ce sont eux qui risquent au final de finir en tonneaux. Et dans ces cas-là, je vous préviens, je sors de la bagnole et je les termine à coups de talons.
« Hein Monsieur l’agent ? Non, j’ai rien fait moi… Quoi ? Sur mes chaussures ? De la cervelle ? Vous êtes certain ? »

Enfin bref. Ce ne sont que des exemples de débilité profonde parmi des milliers – que dis-je, des millions ! – d’autres incivilités routières. Les gars qui vous bloquent lorsque vous voulez changer de voie. Les camions qui vous débordent sur la tronche sous prétexte qu’ils sont plus gros donc ont tous les droits. Les motos qui restent persuadées qu’ils ont le droit de rouler au milieu des files et que vous devez donc vous pousser. Et j’en passe, et j’en oublie.

La voiture révèle ce qu’il y a de pire chez l’être humain. Et je ne le supporte plus. Un jour, je vais repeindre ma caisse en jaune et bleu, avec un petit MFP écrit sur le côté. Et ce jour-là, ça va chier.