Publié le Samedi 2 avril 2016 à 10:00:00 par Cedric Gasperini

 

Films, séries TV et jeux vidéo : La culture du crime impuni chez les ados

Tuer quelqu'un comporte-t-il encore des risques de nos jours ?

L'histoire s'est déroulée le mois dernier à Aberdeen, en Ecosse, dans un lycée. Une histoire banale, au départ : un ado de 16 ans est en train de prendre son goûter. Un autre arrive et lui demande un biscuit. Le premier refuse. Le second insiste. Le premier refuse plus fermement. Le second sort un couteau et le poignarde au ventre. L'ado poignardé décèdera des suites de ses blessures.

Le meurtrier a été reconnu coupable d'homicide volontaire. Il a été condamné à 9 ans de prison, seulement serait-on tenté de dire, en raison de son jeune âge. 

Les médias écossais s'interrogent aujourd'hui sur ces ados de plus en plus violents, violents de plus en plus jeunes, qui ne se soucient ni des lois, ni des conséquences de leurs gestes.

Les violences de mineurs ont explosé au Royaume-Uni ces dernières années. Sur les 3 dernières années, 1549 mineurs ont été arrêtés pour port d'arme à feu, ou violence à l'aide d'arme factice (air gun par exemple). Un chiffre énorme. Le plus jeune de ces criminels en culottes courtes n'avait que... 5 ans.

Et selon toute vraisemblance, les chiffres sont en-dessous de la réalité, de nombreuses victimes ne rapportant pas leurs agressions par honte d'avoir été attaquées par des jeunes, ou par peur des représailles. Car les jeunes criminels n'hésitent pas à menacer leurs victimes par la suite.
En 15 ans, le pourcentage d'agressions dues à des mineurs serait passé de 10 à 17% sur tout le Royaume-Uni. Mais le Royaume-Uni ne ferait pas figure d'exception à ce niveau.

Les médias s'interrogent sur cette culture de la violence et l'impunité véhiculée par les films, les séries TV et, surtout, les jeux vidéo. Ces jeux vidéo dans lesquels on peut répandre le mal, tuer, voler, sans réellement être inquiété. Qui a pensé à GTA, là, tout de suite ? Bien entendu, même s'il n'est pas nommé, le jeu de Rockstar vient immédiatemment à l'esprit. 
Et de ne pas fustiger les jeux vidéo pour autant : tout le monde s'accorde, aujourd'hui, à pointer du doigt une culture de la violence jetée à la face des jeunes, le problème premier étant qu'ils n'ont, en face, aucun repère du bien et du respect des lois... et la première responsabilité de cet état de fait revient aux parents, tout simplement.