Publié le Samedi 5 décembre 2015 à 11:00:00 par Cedric Gasperini

 

La NRA : Les tueries aux USA sont la faute des jeux vidéo

Nous, on pense pareil.

Aussi triste que cela puisse paraître, et même si l'on ne s'y habituera jamais, les tueries de masse aux USA sont devenues d'une affligeante banalité. 

Alors que le reste du monde continue de pointer du doigt la vente libre d'armes pour principale cause de ces actes, les USA campent sur leurs positions, la toute-puissante NRA (National Rifle Association) défendant becs et ongles le droit de posséder une arme à feu pour tout citoyen américain.

Si la récente tuerie survenue à San Bernardo, en Californie, vient d'être requalifiée en "acte de terrorisme", les deux tueurs ayant apparemment agis par allégeance à Daesh, et se place donc un peu à part des habituelles tueries de masse, la NRA continue, de son côté, d'expliquer que les armes à feu ne sont pas au coeur du problème.

Le Lieutenant-Colonel Dave Grossman, ancien professeur de West Point, donne aujourd'hui des cours et des conférences pour le compte de la NRA. Pour lui, la solution pour contrer ces massacres est, au contraire, de permettre à chacun d'être armé en toutes circonstances. Tous les citoyens devraient pouvoir porter librer une arme, n'importe où, à tout moment. 

Pour lui, les enfants sont de plus en plus violents, à cause des jeux vidéo et des médias qui "fabriquent une génération de tueurs de masse". Et de parler de ces "jeux vidéo malades et films malades qui créent des enfants malades" (ndr : malade dans le sens déviants, violents...).

Dave Grossman, dans un grand moment d'abrutissement général, explique également que si vous avez des musulmans près de chez vous, ou à votre travail, vous avez toutes les raisons d'en avoir très peur. "Offensez leur religion, offensez-les, eux et leurs familles, et ils viendront pour vous tuer". Et d'ajouter que tous les musulmans sont des terroristes en puissance, encouragés par Daesh.

Sa conclusion, toute en finesse : "Les citoyens armés auront toujours le contrôle de leur nation. Les citoyens désarmés ne sont pas des citoyens, ce sont des sujets".