Publié le Vendredi 19 décembre 2014 à 11:40:00 par Cedric Gasperini

 

La Hadopi publie une étude sur le jeu vidéo dématérialisé et le piratage

Parce qu'ils n'ont que ça à foutre

Je vous rappelle que l'on devait en être débarrassé. C'était une des promesses de notre actuel président : fermer la Hadopi (Haute Autorité pour la Diffusion des Oeuvres et la Protection des Droits sur Internet), surtout connue pour mettre en demeure les nombreux terroristes culturels qui téléchargent illégalement jeux, applications, musique et films. 

Aujourd'hui, la Hadopi existe encore. Et elle a commandé à l'Ifop (avec vos sous, hein), une étude sur le jeu vidéo dématérialisé, son impact sur l'offre légale et bien entendu, les usages illicites. Ben oui. C'est la Hadopi. Fallait bien mettre le sujet sur la table, quand même, et vous prévenir que pirater, c'est mal et supeeeeer dangereux.

On apprend ainsi que :

• 47% des français jouent en ligne
• 17% joeunt à des jeux free-to-play ou payants
• 6h58, c'est la moyenne de temps de jeu par semaine
• 66 € le prix du panier moyen du joueur en ligne sur 12 mois
• 50% des joueurs en Free-to-play sont quand même déjà passés à la caisse.
• 19 € le prix moyen dépensé en Free-to-play sur 12 mois
• 30% des joueurs en ligne ont déjà téléchargé des jeux pirates
• 59% des joueurs en ligne connaissent un site pirate où se fournir
• 31% des joueurs en ligne ont déjà été victimes d'un préjudice (piratage, vol...)

Toujours selon l'étude :

• 90% des jeux PC sont vendus en dématérialisé
• 71% des joueurs qui ont téléchargé 3 ou 4 jeux en ligne ont déjà été victimes d'un préjudice de type : Piratage d’un compte de jeux, Virus contenu dans un jeu téléchargé, Vol de coordonnées bancaires sur un site de jeux, Utilisation de votre compte pour acheter des jeux/items à votre insu, Achat d’une clé d’activation qui ne fonctionne pas, Obtention d’un jeu différent de celui téléchargé, Vol/disparition d’items, Vol/disparition d’un jeu dans sa globalité

Enfin, l'étude fait le point sur la population jouant aux Free-to-play, sur le marché du dématérialisé, qui prend de plus en plus d'importance, s'interroge sur le problème de "perte de valeur" et du fait que les nombreuses promotions sur les sites nuisent aux ventes en boîte dont les prix, eux, ne suivent pas, et enfin fait le point sur les sites illicites et les risques qui y sont liés. 

Outre le parti pris évident (c'est la Hadopi, quoi...) sur ce dernier chapitre (71% des pirates touchés par un préjudice, réellement ?), l'étude fait un point intéressant, même si à prendre comme toute étude avec des pincettes sur de nombreuses affirmations. Notamment parce que l'étude porte sur "seulement" 1016 personnes interrogées en ligne... le faible nombre ainsi que le fait d'interroger les personnes en ligne biaisant déjà fortement les résultats. Cette étude a également été menée en collaboration avec neuf "professionnels" du marché, notamment de chez Activision, Namco Bandai, Ubisoft ou Ankama.

Enfin bref. La totalité de l'étude est disponible sur le site de la Hadopi, si l'envie vous en prend.