Publié le Jeudi 22 août 2013 à 15:30:00 par Baptiste Bourdon

 

(Gamescom) The Elder Scrolls Online - La preview

Online sans perdre son âme ?

Pour la présentation de The Elder Scrolls Online, nous avons eu droit à une généreuse session hands-on de deux heures.

Génération de personnage, premiers pas en PvE (player vs. environment) dans le jeu et redécouverte des contrées de Skyrim et Morrowind à travers le travail minutieux des équipes de Zenimax Online, autant vous dire que ces deux heures n'ont pas été perdues.

Niveau graphisme, on est largement au-dessus de ce qu'un MMORPG demande et c'est pas dommage... Paysages riches en éléments et personnages détaillés sans pousser dans l'hyperréalisme classique d'un Elder Scrolls, la magie est belle sans être flashy... Pas de déception du côté visuel.

Niveau fidélité au background Elder Scrolls, autant sur le visuel que sur l'expérience de jeu, il s'agit d'une adaptation scrupuleusement fidèle en ce qui concerne les concepts originaux, tout en conservant un style personnalisé et spécifique à ce titre, sans parler des impératifs techniques d'un MMORPG qui vont simplifier certains mécanismes. Par exemple, tous les fans se plairont à retrouver les environnements et le bestiaire de Tamriel, à retrouver la génération de personnage qui a gagné en simplicité et en efficacité au niveau de l'apparence...

La démo de la GamesCom nous a fait profiter d'une île au large de Skyrim et d'un morceau du continent de Morrowind, une vidéo de gameplay montre le démarrage de l'Alliance Daggerfall de ce côté pas de dépaysement. On baigne dans l'ambiance donnée par les jeux de la série, avec cette petite touche de personnalisation qui relie avec succès les différents designs sortis à différentes époques de niveau technique.

En parlant des factions, voici un rappel :

• L'Alliance de Daggerfall (la traduction officielle a mis Alliance de Daguefilante, mais je vous épargne cet étron avec le voile pudique de ces parenthèses) rassemblant les fiers Orcs des montagnes de Whrothgarian, les fins Rougegardes de Hammerfell et les arrogants Brétons de Highrock. Solide alliance que celle des trois pays vedettes du deuxième jeu de la série.
• Le Pacte d'Ebonheart liant les Dunmer xénophobes, leurs ennemis de toujours les belliqueux Nordiques et leurs esclaves de toujours les pragmatiques Argoniens... Une brochette aussi belle qu'improbable, après toutes ces années de guerres sanguinaires et d'esclavages cruels.
• Le Domaine Aldmeri fédérant les sauvages Bosmer, les inconstants Kajiits et les hautains Altmer,... C'est pas pour rien que cette faction porte leur nom, leur sens de la persuasion n'égale que leur estime d'eux-mêmes.

Au niveau des compétences et des classes, les choses se sont considérablement modifiées... Adieu les classes customisables et les listes longues comme le bras de classes toutes plus inégales et inutiles que les autres (nostalgie), cette fois il y a choix entre les classes Nightblade, Templar, Dragonknight et Sorcerer : Le Nightblade est l'assassin typique, le pro de la furtivité. Le Templar est le healer et le paladin qui terrasse ses ennemis avec la magie de la lumière. Le Sorcerer est le mage typique, disposant de plusieurs types d'attaques magiques allant du tir à distance jusqu'à l'effet de zone en passant par l'invocation et le contrôle des ennemis. Le Dragonknight est la classe polyvalente, bien que le bourrinage soit dominant.

Les niveaux se distribuent entre les trois caractéristiques Health, Magicka et Stamina, et entre différentes skills organisées en catégories, comme Class, Armor, Weapons et caetera.

Pour ce qui est du gameplay, ça part des mêmes principes que la série solo, avec certaines nuances propres au MMORPG. On note une simplification du système de combat et un changement de la réactivité et des timings, bien que la défense et la ruade de défense soient restées possibles. Certaines améliorations illuminent le jeu, après la triste simplification du gameplay à partir de Oblivion... On retrouve les trois classes d'armure Light, Medium et Heavy, les roulades sont plus instinctives, les touches de looting et d'interaction deviennent très vite des réflexes...

Bref bref, moi qui étais sceptique quand à une version MMO des Elder Scrolls, j'annonce que ce fut fait dans un respect religieux du background de cette série, qui fêtera d'ici trois ans ses deux décennies.

The Elder Scrolls Online est déjà dispo en précommande et sortira en version finale au printemps 2014, d'ici là on profitera d'une version bêta.