Publié le Dimanche 30 décembre 2012 à 12:00:00 par Cedric Gasperini

 

L'Edito du Dimanche

Adieu

L’année se termine. D’ailleurs, vous lisez aujourd’hui le dernier édito de l’année 2012. Voilà. Fini. Une de plus à mettre au rebus.
Et la fin de l’année, c’est l’heure des bilans. Chacun y va de sa petite récap’ des évènements marquants, voire de son bêtisier. Ah mais si. Toutes les chaînes de télé vous collent deux ou trois bêtisiers de fin d’année – voire plus – et à toute heure de la journée. Obligé. Avec des images piquées sur les 15 dernières années que l’on a tous vu et revu de multiples fois et qui ne font plus rire que ceux qui viennent de sortir d’un profond coma et ont donc raté les précédents. Mais vous y avez forcément droit. Et pire, vous les regardez. Parce que vous pourriez faire tout autre chose, hein. Aller au ciné, au resto, vous coucher tôt, vous vautrer sur votre partenaire pour lui faire un enfant – ou s’entraîner pour ne pas perdre la main parce qu’on ne sait jamais – voire même frapper vos enfants juste pour le plaisir. .. enfin plein de choses nettement plus sympathiques et intellectuellement plus stimulantes. Mais non. Vous regardez les bêtisiers de fin d’année. Et encore pire, certains aiment ça. Je vous jure.

A côté de ça, tous les sites font leur petit dossier « ce qu’il s’est passé en 2012 », parce qu’on ne sait jamais, vous avez sans doute raté le Naufrage du Concordia (13 janvier), la victoire de la Suède à L’Eurovision (26 mai), la victoire de l’Espagne lors de la Coupe du Monde de football (1er juillet), ou l’inauguration du tramway de Brest le 23 juin. Autant de sujets primordiaux, voire vitaux, qu’il fallait à tout prix vous rappeler parce que ahlala c’est important tout ça, ça vous définit toute la beauté de l’année…
Sans oublier, pour les plus abrutis d’entre vous, l’élection présidentielle française (22 avril et 6 mai) et américaine (6 novembre). Non mais franchement, qui – à part peut-être le nouveau président – a envie de revoir les images de l’élection présidentielle 2012 alors qu’ils nous ont bassiné avec pendant des semaines, voire des mois auparavant ? Surtout pour se rendre compte, sept mois après, que le seul changement que l’on a finalement eu, c’est le changement d’adresse de Gérard Depardieu ?

Non, moi, personnellement, ce que je retiendrai de plus pour cette année 2012, c’est…

…qu’il a fait un temps de MERDE !

Pour me la jouer petit vieux et commenter la météo avec l’accent bouseux pour faire plus authentique, « j’avions jamais vu ça d’puis au moins 30 ans ».
Plus précisément, depuis mon arrivée dans mon logement actuel il y a maintenant… 10 ans… il n’a jamais autant plu, ni aussi souvent. La preuve, le sol est tellement gorgé d’eau qu’elle remonte par capillarité dans ma cave. Depuis septembre, j’en vide 5-6 seaux de dix litres par semaine.
Alors non, je ne vais pas me la jouer « oh mon dieu, mon vin va se gâter, ma pauvre cave, mais que fait le réchauffement climatique, à quand un bon vrai désert en Île-de-France ? ». Même si j’avoue que me déplacer en chameau pour aller aux présentations des éditeurs, ça aurait quand même vachement plus de gueule qu’en métro. Mais c’est simplement qu’une cave trop humide, c’est un coup à faire attraper un rhume aux filles que je mets dedans à l’occasion. Et ce n’est pas très bon. La fièvre, ça assèche les muqueuses et ça gâte la viande.
Et puis je déteste la pluie. Je ne suis pas un bon paysan. C’est comme ça. Je préfère me balader en tenue de touareg que de m’inscrire à l’Amour est dans le pré. Chacun son truc. Suis plus à l’aise dans le désert qu’à la campagne à traire des vaches.

Quoi qu’il en soit, la fin de l’année, ça implique inévitablement l’arrivée d’une nouvelle… Et avec elle, les « souhaits », voire les « bonnes résolutions ». Ça en devient ridicule, ces histoires de bonnes résolutions, en fait. « J’arrête de fumer » « J’arrête de boire » « J’arrête de tromper ma femme » « J’arrête de cogner mes gosses »… Surtout que, entre nous, à quoi bon se priver des petits plaisirs quotidiens, hein ?
C’est surtout la résolution « J’arrête d’être con » et celle, que je qualifierais de vitale pour la survie de l’humanité, « J’arrête de donner mon avis sur tout » que les Internautes devraient prendre pour 2013. Et suivre. Surtout suivre.
Que l’on arrête d’avoir tellement de gros débiles qui, bien à l’abri derrière leur écran, déversent leur diarrhée mentale dans les commentaires. Et je ne parle pas forcément des commentaires sur GamAlive. Nous sommes relativement épargnés ici et nous pouvons nous enorgueillir d’avoir, globalement, des lecteurs plutôt moins cons que la moyenne nationale – ne vous gaussez pas, il y a toujours des exceptions et rien ne dit que vous n’en faites pas partie.
Mais globalement, plus on navigue, plus on se dit qu’entre le racisme et l’homophobie, la violence et les insultes, les petits nazillons et ayatollahs de la pensée unique se sont emparés d’Internet.

On continuera donc à lutter contre ça en 2013, et toujours prôner la pluralité des avis.

Et vous ? Vous avez des espoirs pour 2013 ?

Notez que d’un point de vue personnel, je suis comme tout le monde : j’ai moi aussi des rêves pour cette année 2013. Des rêves utopistes. Des rêves d’argent. Des rêves d’alcool et de sexe. Des filles nues qui courent dans les prés une coupe de Champagne à la main… des trucs normaux, quoi.

En attendant, profitez-bien de votre dernière journée 2012 qui sera sans doute, d’ailleurs, la dernière journée tout court pour certains d’entre vous. Selon un récent sondage, 90% des adultes comptent fêter à grands renforts d’alcool l’arrivée de 2013, et la quasi-totalité ne se posent pas la question de savoir comment – ni dans quel état – ils vont rentrer chez eux. Ça laisse augurer quelques rencontres fracassantes avec un mur, un platane, voire un autre véhicule.
Bref, murgez-vous bien comme il faut, sans modération – oulala, je vais avoir des problèmes moi à dire ça – à vous en rendre complètement malade : c’est peut-être la dernière cuite de votre vie, autant qu’elle soit mémorable.

A bientôt. Moi je serai au rendez-vous, je fête le nouvel an à la maison.