Publié le Dimanche 7 octobre 2012 à 12:00:00 par Cedric Gasperini
L'Edito du Dimanche
Un nouvel homme
Et c’est parti pour une nouvelle fin d’année sur les chapeaux de roues (c’est une expression, hein, les deux ou trois attardés qui étaient prêts à sortir voir si leur voiture a des chapeaux sur les roues peuvent rester assis). Les sorties s’intensifient et les jeux à tester arrivent en masse. Octobre et novembre sont généralement les mois « maudits » pour nous-autres, journalistes vidéoludiques, même si ces dernières années, il faut bien l’admettre, les éditeurs ont compris qu’étaler les sorties de jeu sur l’année laissait plus de place à des produits qui auraient pu être écrasés par les grosses cylindrées qui débarquent pour Noël.Reste que la valse des semaines complètes est lancée. C’est parti pour les week-ends à bosser samedi et dimanche, et à m’attirer les foudres de ma femme et de mes enfants. A recevoir les menaces de « si tu ne lâches pas ton PC, je divorce », ou les enfants qui finissent par t’appeler « Monsieur ». A couper le téléphone perso pour éviter d’avoir à expliquer dix fois dans la journée que non, je ne veux pas de volets roulants, non, je ne veux pas refaire ma cuisine, non, je m’en tape des panneaux photovoltaïques, non, je ne veux pas changer mes fenêtres ni ma porte de garage, non, je n’ai pas d’or à vendre vu que je n’ai plus le temps d’aller faire le tour des cimetières environnants pour déterrer quelques nouveaux arrivants pour leur arracher les dents et enfin non, je ne veux ni donner pour la sauvegarde des ours polaires, des pandas, des huskys ou des bébés africains. Et je me fous qu’il faille deux ratons laveurs pour faire une capuche, ce qui m’intéresse, c’est de savoir combien je dois en buter pour me faire un caleçon.
Bref, le planning de boulot est blindé jusqu’en janvier, n’en jetez plus.
Et puis… je sais que je me répète, mais c’est que je ne rajeunis pas, moi, hein. Aujourd’hui, si je n’ai pas mes huit heures de sommeil (et je les ai très rarement), je deviens irritable. Enfin, je veux dire, plus irritable encore que d’habitude. Si, si, c’est possible. Alors imaginez un peu le résultat…
De toute manière, je le vois bien, que je baisse. Je n’ai plus la forme de mes vingt piges. Plus le temps passe, plus ma santé et mon énergie m’échappent.
Oh, ça va, hein, je n’en suis pas non plus à courir après les infirmières en déambulateur à me demander au bout du couloir ce que je fais ici, quel jour où on est, qui je suis et si on a les résultats des élections présidentielles, à savoir si François Mitterrand a été réélu pour un second mandat.
Pas loin, certes, mais pas encore. Disons que j’ai encore la présence d’esprit de lancer le déambulateur sur l’infirmière pour m’éviter de courir après.
Et dire qu’avant, je pouvais enchaîner les soirées, me mettre minable et danser la gigue jusqu’au bout de la nuit…
Le lundi, j’emballais sur « Still Loving You » de Scorpions et finissais vautré dans un coin à risquer la crampe de langue avec ma nouvelle conquête.
Le mardi, je faisais étalage de mes talents sur le dancefloor grâce à un « Fresh » de Kool & the Gang puis « Born to be alive » de Patrick Hernandez, et finissais vautré dans un coin à expliquer de manière très buccale à une nouvelle conquête que mon déhanchement n’est pas seulement utile sur la piste de danse.
Le mercredi, je pogotais sur Les Bérus ou Ludwig von 88, et finissais vautré dans un coin à débarbouiller une punkette de son maquillage vert et noir.
Le jeudi, j’emballais sur « Un enfant de toi » de Phil Barney » (et je peux vous dire qu’il faut du talent sur celle-là) et finissais vautré dans un coin à expliquer à quel point le « french kiss » peut être romantique à ma nouvelle conquête.
Le vendredi, c’était sortie dans la boîte du coin à tenter de serrer sur des « Sound of C » de Confettis ou « S-Express » du groupe éponyme (et je peux vous dire que s’il faut du talent pour emballer sur du Phil Barney, c’est du génie qu’il faut sur Confettis…) et je finissais vautré dans un coin à réviser mes cours de sciences nat’, rubrique « mon anatomie », ou plutôt pour être exact, celui de ma nouvelle conquête.
Le samedi, enfin, c’était soirée découverte entre potes à inventer des cocktails selon les restes trouvés çà et là dans les placards des parents et je finissais vautré dans un coin avec une nouvelle conquête à se rendre compte que si l’alcool nuit aux performances sexuelles, c’est uniquement vrai pour les plus de 30 ans.
Le dimanche, quand même, c’était repos le soir. Mais juste parce que l’après-midi, c’était compèt sportive intensive.
Et la semaine suivante, on remettait ça. Toujours la pêche, toujours la forme, toujours le sourire. Ah ça, j’en ai éclusé des goulots. A en ouvrir limite une distillerie. Ah ça, j’en ai éclusé de la belette. A en ouvrir limite une fabrique de ca… euh, non, rien.
Et je ne dis pas ça pour me faire lustrer. Les faits, rien que les faits mes amis.
Mais ça, c’était avant.
Bien avant.
Aujourd’hui, je suis une loque. Si, si. Dès que je mets le pied sur un terrain de sport, je me pète un truc ou je me fais une déchirure. Tenez, là, je finis de me soigner pour un énième claquage.
Je suis obligé de m’échauffer deux heures avant de faire le moindre effort et ce n’est pas certain que ça suffise à m’éviter la rupture musculaire.
La moindre soirée avec abus nécessite deux jours, voire trois, pour retrouver un semblant d’énergie et m’oblige à carburer à la flotte – pouaaaah ! – le reste de la semaine.
Je vois bien que physiquement, je m’essouffle. J’en suis même obligé à prétexter une migraine et refuser les assauts de mon épouse le soir si jamais dans l’après-midi, j’ai rendu visite à une maîtresse. Tout fout le camp.
Il était donc temps de réagir. J’ai décidé de réagir. Faire plus régulièrement de l’exercice. Au quotidien. Oublier le confort des ascenseurs et monter les cinq étages qui me séparent de tel ou tel éditeur, à pieds. Accepter de partager le plateau de petits fours avec mes confrères lors des soirées. Avec même comme objectif insensé de ne plus toucher aux petits fours, à terme. En plus, ça évitera de gâcher la saveur du Champagne – non parce que faut pas exagérer non plus, restreindre ma capacité à écluser les boutanches de millésimés lors des soirées n’est pas encore à l’ordre du jour - . Me remettre plus sérieusement au sport. Et ne plus rajouter du sucre sur le Nutella, des céréales sur la confiture et de la crème fraîche entière sur le beurre de cacahuètes. Bon, je déteste le Nutella, je ne mange que rarement de la confiture et je déteste le beurre de cacahuètes, mais c’est une image.
C’est un tout nouvel homme que vous avez donc désormais devant vous. Bientôt une forme physique d’Apollon. Un mental de Titan. Ou l’inverse. Et je pourrais enfin courir après et rattraper les petits cons qui sonnent chez moi sur le chemin de l’école pour « faire une blague » sans avoir besoin de mettre de la Colle Super-Glue sur la sonnette (je le sais, j’ai essayé et après, on doit découper la peau du doigt au scalpel, ça abime le bouton et pose des problèmes avec les parents du criminel en herbe).
D’autant plus que, sachez-le, je fête mes 39 piges samedi prochain. Parfaitement. Le 13 octobre. 39 déjà et toujours la mentalité d’un gamin. Et j’en suis fier. Bon, d’un gamin complètement déjanté, psychopathe et débauché, mais un gamin quand même.
Ouaip. Samedi prochain. Mon anniv.
Ah. Et pour ce qui est de m’envoyer du « Bon anniversaire » sur Facebook ou sur le site, du « on pense à toi en ce jour » ou du « fête-le dignement » machin bidule truc, vous pouvez vous abstenir. En plus ça me saoule.
Tiens, tant qu’à faire, je préfère autant que vous osiez m’envoyer un cadeau. Vous avez l’adresse de la rédac (Siège Social) sur cette page.
Voilà. Parfaitement. Envoyez-moi un cadeau pour mon anniv. A vous de choisir. Une spécialité locale, un film que vous aimeriez me faire découvrir, un CD de musique, un jeu, un objet, ou simplement une carte d’anniversaire. A vous de voir. Mais voilà. Moi je me casse le cul tous les jours pour vous, alors vous pouvez bien faire un effort une fois par an. Ha ha. Non mais. C’est vrai, quoi.
Bon. Sur ce, je vous laisse. C’est que j’ai trois nanas à nourrir, moi. Une femme, deux enfants, quatre assiettes à remplir. Et ce midi, c’est tartiflette. Ah… bon… au temps pour ma future forme physique alors… bah, on commencera demain…
Commentaires
Inscrit le 27/04/2009
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Ecrit par dilbertBen tu vois quand tu veux : Tu doubles les post sur GamAlive. C'est bien.
Merde, encore double post. Désolé
7014 Commentaires de news
Inscrit le 08/11/2010
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Ecrit par gizmoTiens tu n'as pas parlé de Richard
Ben tu vois quand tu veux : Tu doubles les post sur GamAlive. C'est bien.
À partir de 1 minute 53 sur la vidéo: zapping télé du 03 octobre 2012
347 Commentaires de news
Inscrit le 18/03/2011
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Ecrit par dilbert
Ok, je reste sérieux (juste 2 minutes)
Tu pense que ce commentaire est "poussée"?
Antiope:
Tu devrais pourtant savoir que chaque seconde passée sur le site en question enlève dix ans de développement cérébral à la pauvre victime qui a le malheur de tomber dessus.
Moi j'appelle ça de la merde. Et si je devais m'éclater a faire comme toi, faire un post à chaque fois, tu peux être sur que le nombre total de commentaires de Gamalive doublerait.
Voilà qui est mieux comme cela, quand tu débats un minimum.
En relisant le commentaire d'Antiope, tu pourras détecter une forte pointe d'humour noir, et ironique également (comme elle le fait souvent).
En principe, la pêche à la dynamite est interdite, mais sur GamAlive, quelques irréductibles ne peuvent s'empêcher de perpétuer cet artisanat
On a beau se taper dessus ici, en fait on s'aime bien. C'est un peu du masochisme en quelque sorte
4347 Commentaires de news
Inscrit le 10/09/2009
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Ecrit par dieudivin
On a beau se taper dessus ici, en fait on s'aime bien. C'est un peu du masochisme en quelque sorte
Même pas en rêve. Je vous aimes pas moi !!
3142 Commentaires de news
Inscrit le 18/03/2010
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Ecrit par dieudivin
En principe, la pêche à la dynamite est interdite, mais sur GamAlive, quelques irréductibles ne peuvent s'empêcher de perpétuer cet artisanat
Faut dire que la dynamite / grenade / C4 atteint très souvent une cible indéterminée lors du lancement... et comme les victimes volontaires sont légions.
4890 Commentaires de news
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