Publié le Mardi 26 mai 2009 à 12:00:00 par Cedric Gasperini
(Test) InFamous [PS3]
Un jeu de Haut Volt
Malheureusement, avec la masse de boulot, les centaines de tests par an, les milliers de news, les présentations, reportages, dossiers, et j’en passe et j’en oublie, on ne peut pas avoir l’œil partout. Et d’ailleurs, je n’avais pas vu grand-chose d’InFamous avant d’en avoir la copie finale entre les mains. A peine quelques images, peut-être une ou deux vidéos, mais, tout en gardant l’oreille alerte parce que beaucoup le qualifiait de jeu à suivre, je ne l’avais pas spécialement classé dans les indispensables à ne rater sous aucun prétexte.Et finalement, quand il est arrivé à la rédaction, par un beau matin de printemps, l’enveloppe tendue avec grâce par un facteur bedonnant et en sueur, il s’est présenté au meilleur moment. La matinée avait été longue, j’avais écrit comme un malade des dizaines de news pendant plusieurs heures et j’avais envie d’un bon petit jeu sans prise de tête pour me défouler. J’ai donc rapidement glissé le Blu-ray dans la PS3. Nous étions aux alentours de 14h. Un vendredi. Et je devais alors ne plus me réveiller avant le samedi soir… juste parce que ma femme venait de me lancer un ultimatum dans lequel les mots « dîner amis 5 minutes divorce et canard » s’étaient mêlés. Notez que je n’ai jamais su ce qu’un canard venait faire dans la phrase.
Tout commence par un menu qui fait partie intégrante du jeu. Rien que ça, ça m’a bien plu. On voit un type qui marche dans la rue et l’inscription « Appuyez sur Start » est à l’écran. Alors que l’on s’attend à plusieurs pages de menu, un temps de chargement toujours trop long ou je ne sais quoi d’autre, à peine la touche start enfoncée que le type qui marche se recroqueville sur lui-même tandis qu’au loin, une énorme explosion électrique souffle les bâtiments alentours. Le jeu vient de commencer.
Vous jouez Cole. Un type ordinaire qui transportait un colis qui lui a explosé en pleine gueule, comme on dit. Et alors que vous vous réveillez en plein milieu d’un cratère, vous vous rendez compte que vous avez changé. En profondeur, le changement. Non seulement vous grimpez désormais n’importe où comme un cabri, mais en plus vous pouvez sauter d’un toit et atterrir dans la rue comme une fleur. Et ce n’est pas tout. Vous êtes électrique. Du genre Monsieur 200 000 volts. Vous jetez des éclairs et vous nourrissez à tout ce qui contient de l’électricité : lampadaire, générateur, bloc d’alim… l’occasion de se rendre compte que notre vie est gérée par l’électricité.
Seulement voilà, votre transformation n’est pas sans conséquence : vous tombez dans les vapes et laissez quelques jours s’écouler. A votre réveil, la situation est critique. La petite île façon Manhattan sur laquelle vous vous trouvez (la ville s’appelle ici Empire City) est sous quarantaine. Une épidémie frappe les habitants. Les bandes de voyous se sont unifiées et transformées en organisation paramilitaire. Ils se trimballent tous avec des Kalachnikov et flinguent les passant juste pour rire. Mieux encore. Un mystérieux individu squatte les chaînes TV pour exhorter les habitants à la résistance et en profite pour vous désigner comme l’unique responsable de ce bazar. Résultat, votre copine vous rend responsable de la mort de sa sœur.
Il va falloir nettoyer toute cette merde.
L’île est divisée en plusieurs zones que vous pourrez rendre plus supportables pour les habitants, via des missions annexes. Un scénario principal, quant à lui, vous donnera au fur et à mesure les dessous de l’affaire et comment lutter contre ce fléau.
La première chose qui frappe, en fait, c’est que la ville est totalement ouverte. Et avec très peu de temps de chargement. Comprenez par-là à peine dix ou quinze secondes à chaque lancement de partie et c’est fini. Il n’y en aura plus aucun. Et le pire, c’est que le jeu est sublime. Oh, on n’échappe pas à un peu de clipping par-ci par-là (les objets qui apparaissent d’un seul coup) ou de l’aliasing (l’effet d’escalier sur les arrêtes des décors), mais entre nous, rien de bien choquant. En plus, la ville est pleine de vie. Pleine d’objets. Pleine de monde, de bagnoles, de petites choses, d’arbres, de lampadaires, bref de tout ce que l’on peut trouver en sortant de chez soi, dehors. Il y a un réalisme ambiant assez spectaculaire. Les gens marchent, crient, courent, meurent aussi parfois… On est dedans, quoi. Et parmi tout ça, vous évoluez totalement librement. Sautant de toit en toit, grimpant sur les façades… le tout avec une simplicité étonnante. Il y a un petit côté indéniable d’« Assassin’s Creed » dans votre façon de progresser. Et d’ailleurs, souvent vous vous retrancherez sur les toits pour éviter les ennemis… parfois pour tomber sur un autre qui y sera caché, d’ailleurs.
Ce côté acrobate super-héros à sauter partout, à grimper partout, est vraiment très grisant. A tel point que l’on prendra même du plaisir à récupérer les barres d’énergies qui vous permettent d’augmenter votre capacité électrique et qui sont disséminées un peu partout dans la ville, bien souvent dans des endroits improbables. Même les missions, parfois répétitives comme celles de détruire des modules de surveillance sur les façades d’un immeuble deviennent sympathiques parce que l’on s’amuse à grimper partout.
Alors oui, les ennemis sont tous identiques, avec leur tenue orange. Oui, leur IA, sans être catastrophique, a quelques pains. Mais ils visent bien et offrent leur lot d’action. D’autant plus que leur portée de tir est supérieure à la votre. Et qu’ils sont souvent en nombre.
Alors oui, il y a quelques pains de contrôle. Cole a tendance à s’accrocher partout, à tous les rebords, même si on veut simplement qu’il retombe parterre.
Alors oui, le jeu aurait sans doute gagné à avoir des missions annexes plus nombreuses, plus variées. Alors oui, il vaut mieux mettre la difficulté sur « difficile » dans les options pour augmenter une durée de vie pourtant déjà bien importante (Après une quinzaine d’heures, je n’ai débloqué que 50% de la ville et en suis-je pense aux ¾ du scénario principal).
Mais le jeu est vraiment bon. Vraiment jouissif. Extrêmement simple à contrôler. Et offre plusieurs petites choses vraiment sympathiques. Le fait de gérer ses pouvoirs, par exemple. Au fur et à mesure du scénario, on débloquera différents pouvoirs : outre le fait de jeter des « balles d’électricité », on pourra également propager une onde de choc, faire une explosion en se jetant d’un immeuble sur ses ennemis ou balancer des grenades électriques, par exemple. On pourra aussi soigner les blessés ou capturer vivants les méchants, voire même leur « boire leur énergie vitale ». On pourra donc, en dépensant des points d’expérience acquis tout au long du jeu, rendre ces pouvoirs plus ou moins efficaces. D’autre part, il y aura des cas de conscience. Certaines actions vous rapporteront des points de karma, d’autres vous en enlèveront. A vous de voir si vous voulez être bon ou mauvais. Avec des conséquences parfois importantes (notamment, les pouvoirs ne seront pas les mêmes et la réaction des passants non plus quand vous passez devant eux).
Pour conclure, InFamous m’a vraiment scotché. Non, ce n’est pas le meilleur jeu du monde. C’est simplement un excellent jeu. Sur PS3 qui plus est. Un de ces jeux qui vous procurera du plaisir. Vraiment. Facile à prendre en mains, passionnant. Qui tombe à une période où les sorties sont plutôt rares. Qui est bien foutu. Et qui, finalement, va vous scotcher des heures devant votre télé. Indispensable, en quelque sorte.
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Images du jeu InFamous (PS3) :
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