PES 2014 (PS3, Xbox 360, PC, PSP)

 

Publié le Lundi 23 septembre 2013 à 12:00:00 par Cedric Gasperini

 

Test PES 2014

Le renouveau ?

imageIl y a 7 ans, PES régnait en maître sur les ventes de jeux de foot sur consoles. Rien qu’en France, le titre s’écoulait à plus d’un million d’exemplaires, battant tous les records et reléguant même les autres produits culturels, les tomes d’Harry Potter compris, au rang d’outsider.

Aujourd’hui déchu, l’ancien champion se contente de la seconde place au profit de la série FIFA. Et le fait que PES 2014 sorte en toute discrétion, sans ramdam ni gros coups de pub, sans véritable communication, et qu’il ait également été très discret lors de son développement, ne dévoilant que quelques rares vidéos, n’est pas fait pour nous rassurer…

Reste à savoir ce que vaut vraiment cette nouvelle mouture, qui s’est offert un tout moteur graphique, le Fox Engine, et si la série peut voir le futur avec espoir…

Niveau contenu, PES 2014 est toujours à la ramasse. Si une nouvelle division fait son apparition, le fait que ce soit la première division argentine nous laisse… de glace. D’ici-là à dire qu’on s’en tamponne le coquillard, il n’y a qu’un pas. Du coup, on retrouve toujours de « vrai-fausses » équipes avec des noms modifiés, et quelques vraies équipes de ci-delà lorsque Konami a réussi à faire signer les clubs. Mais avouons-le, l’absence des licences anglaises ou allemandes, notamment, fait tâche face à un FIFA qui offre des centaines de vrais noms de clubs et des milliers de vrais noms de joueurs.
Autre reproche, la disparition de l’éditeur de stades. Impossible, donc, de pallier à l’absence des stades espagnols qui sont parmi les plus beaux du monde… là encore, c’est un gros point noir.
Heureusement, quelques bonnes nouvelles : les équipes nationales sont nombreuses. 81 au total.
Enfin, niveau modes de jeu, on retrouve tout ce qu’il y a de plus classique, de quoi faire un jeu de foot complet, donc : matches rapides, championnat, coupe et j’en passe, sans oublier Vers une Légende, pour créer son joueur et lui faire grimper les marches de la gloire sur plusieurs saisons, ou encore la Ligue des Masters.

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screenBref, on retrouve les plus et les moins des précédents opus de PES 2014 : un contenu toujours faiblard question vraies équipes et vrais noms de joueurs, mais des modes de jeux efficaces et en suffisamment grand nombre pour offrir ce qu’il faut de plaisir de jeu.

Venons-en maintenant au terrain. Qui dit nouveau moteur graphique dit nouveaux graphismes, forcément. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que PES 2014 s’en sort avec les honneurs. Si l’on notera quelques couacs (rares) ou l’absence de météo, on notera que le jeu est superbe, avec une modélisation plus convaincante des joueurs, mais aussi des décors, et notamment des stades et leur public. Tout n’est pas réussi, mais globalement, le rendu graphique est très honnête. Et donc très prometteur. Le Fox Engine (utilisé également pour développer Metal Gear Solid V) devrait s’affranchir de certaines limites sur PS4 et Xbox One, et on suppose que PES 2015 claquera ce qu’il faut pour nous en mettre plein les yeux.

screenOn sera nettement moins enthousiastes sur le rythme de jeu. Alors que PES a toujours été une série qui pulse, contrairement à FIFA où les joueurs semblaient lourds et lents, la série de Konami sombre à son tour dans un rendu poussif, à la limite du consternant. Les joueurs sont… lents. Lourds. Patapoufs. C’est lent. Et ça, c’est LA grosse déception.
Certes, on peut toujours perforer une défense, et se lancer dans des une-deux de toute beauté. Les actions spectaculaires sont toujours là, servies par un système de ralenti totalement au point et qui rend les meilleures actions encore plus sublimes. Mais globalement, on a vraiment l’impression de voir… euh… je ne sais pas moi… un match de l’équipe de France. Des joueurs mous. Lourds. Sans peps. Sans niaque.

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screenL’IA de son côté est assez erratique. Les défenseurs gagnent en efficacité et anticipent avec intelligence les déplacements des attaquants. Les gardiens, eux… sont à la rue. Une fois ils vont déloger une balle en pleine lucarne avec un arrêt extra-terrestre, et d’autres fois, regarder passer la balle alors qu’il suffisait de lever les bras pour l’arrêter…
Quant à vos coéquipiers, il y a des beignes qui se perdent. Entre ceux qui se jettent à plusieurs sur la balle, et qui donc se rentrent dedans, ceux qui ne se replacent pas, ou qui ne font aucun appel ni ne suivent pas l’action… il y a bien trop de ratés pour ne pas pester au moins quatre ou cinq fois par match à cause d’actions foirées par la faute de l’IA.
Il y a toujours les commandes manuelles, introduite l’année passée, qui aident à pallier quelque peu ces défaillances. Mais pour un joueur lambda, qui veut profiter de son jeu sans rien paramétrer ni chercher la petite bête dans les contrôles, la déception risque d’être de mise.

screenEnfin, on parlera de la gestion des collisions, là encore imparfaite : plutôt réussies pour les contacts épaule contre épaule ou lorsque vous tentez de récupérer la balle à un adversaire, autant les duels aériens sont assez mous et sans saveur. Quant à l’arbitre, il ne sifflera que trop rarement, quel qu’il soit, se faisant parfois totalement oublier. De nombreuses fautes ne seront donc pas sifflées, rajoutant une couche de frustration et d’énervement pour le joueur qui en est victime.

Au final, malgré tous ses défauts, PES 2014 n’est quand même pas un gros ratage. Mieux encore : en corrigeant tous ces petits défauts qui sont certes importants, mais faciles à paramétrer, il pourrait carrément tenir la dragée haute à FIFA. Ce qu’il ne fait pas malheureusement en l’état. Devra-t-on attendre un patch ou la version PES 2015 ? En tout cas, le jeu est prometteur pour l’avenir.
Et puis n’exagérons pas non plus : il reste agréable à jouer dans l’ensemble. On passe de bons moments entre potes à s’affronter sur le terrain et on réussit à jouer de bons matchs, agréables. C’est tout ce qui importe, après tout, non ? D'autant plus qu'il est vendu à bas prix dès son lancement. 

 

 
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PES 2014 (PS3, Xbox 360, PC, PSP)

Plateformes : PC - Xbox 360 - PS3 - PSP

Editeur : Konami

Développeur : Konami

PEGI : 3+

Prix : 40 €

PES 2014 (PS3, Xbox 360, PC, PSP)

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note 6/10

 

 

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