[Test] Persona 4 (PS2)

 

Publié le Vendredi 3 avril 2009 à 13:56:07 par Vincent Cordovado

 

[Test] Persona 4 (PS2)

Toc toc, qui est là? Persona...

screenSpin-off de la série Shin Megami Tensei, développé par Atlus, la branche Persona arrive dans son 4ème opus en Europe, huit mois à peine après sa sortie japonaise. De quoi faire plaisir à toute une ribambelle de RPGistes légèrement en manque ces derniers temps... Reste à savoir si le jeu en vaut la chandelle.

Afin d’éviter une lecture inutile à tous ceux qui connaissent et ont aimé Persona 3, je précise que ce 4ème opus en reprend tous les mécanismes, en y ajoutant quelques bricoles qui sont plutôt agréables. On peut maintenant diriger chaque membre de son équipe, histoire de rajouter de la profondeur aux affrontements. Des raccourcis ont aussi été rajoutés pour se déplacer plus vite et éviter de perdre du temps. Le gros donjon principal a été remplacé par plusieurs petits. Et maintenant, il faut prêter attention à la météo.

Bon, mais pour ceux qui ne connaissent pas la licence, ça donne quoi ce Persona 4 ? Et bien, c’est un savant mélange entre une simulation de vie et un Dungeon-RPG avec une bonne dose de culture japonaise. C’est assez atypique mais vraiment excellent.

Vous êtes un jeune lycéen qui vient vivre pendant un an chez son oncle, dans la petite ville d’Inaba. Ici, il n’y a pas grand chose, mis à part un centre commercial. Mais à peine arrivé, des disparitions et des meurtres se produisent. Dans le même temps, une rumeur se propage concernant une mystérieuse chaine de télévision, le Midnight Channel, qui permettrait de voir l’image de son âme sœur, les soirs pluvieux, lorsque minuit sonne. Mais en fait, c’est bien plus que ça. Il s’agit d’un univers parallèle pas sympathique du tout qui se cache derrière notre bonne vieille télé. Et les âmes sœurs en question sont en fait les prochaines victimes du tueur qui se retrouvent prisonnières dans ce monde parallèle. Votre mission est donc de les aider, et découvrir qui les y envoie.
L’histoire est vraiment excellente, d’autant plus qu’elle réserve son lot de surprises et que c’est très loin d’être niais comme dans la plupart des RPG japonais. La seule chose que je puisse lui reprocher, c’est qu’elle est très longue à se mettre en place. Comptez trois heures avant de pouvoir véritablement jouer. Je sais, c’est beaucoup, mais croyez moi, ça en vaut la chandelle.

Alors comme je le disais, le déroulement du jeu est assez atypique. Pourquoi ? Tout simplement parce que contrairement aux restes des RPG où quand il y a un souci, les héros se consacrent complètement à leur quête, ici, notre héros passe le plus clair de son temps à établir des relations sociales et à vivre sa petite vie.
On va donc avoir la chance de vivre les 365 jours qui compose l’année de notre cher héros. Il va falloir aller en cours, participer aux activités de club, sortir avec ses amis, acheter des items et des équipements, étudier, lire, travailler, se mastur... ah non, ça on ne peut pas. Bref, tous les trucs qu’un étudiant fait.
La seule règle à respecter est d’aller sauver les personnes prisonnières du monde parallèle avant que le brouillard n’apparaisse dans notre monde, sous peine de se taper un Game Over. Une fois que vous savez ça, vous avez, grosso modo, 2 bonnes semaines pour faire ce que vous voulez de votre temps libre. Le titre est complètement non linéaire à propos de vos activités. Je vous conseille simplement de vérifier la météo chaque jour pour éviter les mauvaises surprises et d’aller quand même vous entrainer de temps en temps dans les donjons, pour éviter d’aller secourir quelqu’un le dernier jour et de se faire laminer par un boss trop difficile.
Les journées ne durent pas très longtemps. En fait, on ne joue véritablement qu’après les cours du héros. Avant, on se tape simplement quelques séquences entre les différents protagonistes. Ce qui fait que la plupart des journées se déroulent assez vite. D’autant plus que chacune des actions que vous faites après les cours vous amène directement à la nuit tombée, durant laquelle vous ne pouvez qu’étudier ou dormir.

Chacun des personnages importants du jeu possède sa Persona. Au départ, une incarnation des sentiments les plus mauvais enfouis en chacun et qu’il faudra vaincre pour qu’elle combatte à vos côtés.
Et l’intérêt des relations sociales que l’on établit avec les différents protagonistes, est d’améliorer la puissance de nos Persona. C’est pourquoi il est primordial de ne pas simplement passer son temps à se faire de l’expérience dans les donjons, il faut vraiment consacrer du temps à ses amis et faire de nouvelles connaissances.
Sachez qu’il est aussi possible de faire des fusions de deux ou trois Persona, afin d’en créer une nouvelle bien plus puissante. S’en suit alors un nombre énorme de combinaisons.

Se faire des amis, c’est bien, mais il ne faudrait pas oublier qu’il y a des gens à sauver si on ne veut pas qu’ils finissent en steak haché.
Il va falloir les libérer du donjon duquel ils sont prisonniers. Chacun avec sa propre thématique, selon le personnage que l’on sauve. Ça change du 3ème opus, mais franchement, les environnements sont vraiment vides. Mais à la limite, on peut dire que l’on n’y va pas pour la décoration, mais tout simplement pour combattre.

En ce qui concerne les combats, autant le dire directement, les novices vont galérer, parce que c’est vraiment dur. Certes, il y a bien 3 modes de difficulté, mais même en normal, c’est vraiment loin d’être simple. Ici, on ne bourrine pas bêtement. Un minimum de stratégie s’impose.
Les combats reposent sur le principe des faiblesses élémentaires. Il est impératif de découvrir rapidement à quel élément sont sensibles vos opposants. Ceci permet de les mettre à terre, et de gagner un précieux second tour d’attaque avec votre personnage. Chose non négligeable, surtout contre les boss. Dans le même ordre d’idée, il est possible de faire une attaque combinée avec vos protagonistes, lorsque tous les ennemis du champ de bataille sont mis à terre et c’est très efficace.
Mais bien évidemment, si vous pouvez tirer partie de leurs faiblesses, les ennemis peuvent en faire de même en profitant des faiblesses de vos Persona. C’est pourquoi il est primordial de bien les choisir, notamment avant le combat contre les boss. Et pour corser encore un peu la chose, les donjons sont avares en points de sauvegarde. Dur.
J’ai carrément bien accroché à ce système de combat. Les affrontements sont bien dynamiques et surtout, réellement stratégiques. Il y a de quoi s’arracher les cheveux, mais on en tire de la satisfaction après une victoire contre un boss.

Voilà, il y aurait tellement de choses à dire sur ce jeu, à décrire. On vit avec les personnages des moments comiques, touchants, d’autres plus sombres. On s’attache aux personnages. De même, moi qui était assez sceptique en me disant qu’à la longue, cela deviendrait lassant, finalement, je trouve que non. Il y a tellement de choses à faire et à découvrir. Certes, le soft n’avance pas a un rythme effréné, mais c’est suffisant pour ne pas lâcher la manette.
Bon, il y a quand même deux-trois trucs à critiquer. Déjà le jeu est entièrement en anglais. Rien d’insurmontable, mais c’est frustrant quand même. De plus, on peut regretter que finalement, les endroits à visiter ne soient pas plus nombreux. La ville se compose de quelques quartiers, mais rien d’énorme. De même, une chose qui pourrait en rebuter plus d’un, c’est que finalement, on passe beaucoup de temps à regarder les petites scènes entre protagonistes plutôt qu’à véritablement jouer.
Mais bon, malgré ses défauts, le titre possède une aura assez grande pour que l’on passe outre et que l’on se laisse happer par l’aventure qui s’étale sur plus de 80 heures de jeu.

Si vous voulez un RPG et que vous avez encore votre PS2, franchement, laissez-vous tenter. Pour 30€ vous aurez un excellent jeu. Riche, beau, long, avec de multiples fins. Largement de quoi s’occuper en ces temps de crise où les RPG ne sont pas légion. Faites vous plaisir, d’autant plus que l’excellente bande son du jeu est fournie avec.

 

 
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[Test] Persona 4 (PS2)

Plateformes : PS2

Editeur : Square Enix

Développeur : Atlus

PEGI : 16+

Prix : 30 €

LA NOTE

LA NOTE DES LECTEURS

note 8/10

 

 

Images du jeu [Test] Persona 4 (PS2) :

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