{ALT}

Derniers tests

 

Publié le Vendredi 27 février 2009 à 11:47:25 par Cedric Gasperini

 

[Test] FEAR 2 : Project Origin (PC/PS3/Xbox 360)

Alma ou l'occasion de faire le zouave...

Alma en a fini avec les princesses et les ponts. Elle revient dans le jeu vidéo. Et elle vient pourrir la vie d’un Delta Force, Beckett. Vous, en l’occurrence. Outre le fait qu’elle vous envoie des hallucinations préoccupantes, dans lesquelles vous voyez parfois un paysage dévasté, elle a décidé, semble-t-il, de vous « absorber ». Réjouissant…
Lors d’une opération de routine visant la récupération et la protection d’une scientifique, vous tombez face à des forces hostiles. Et tout se termine dans une énorme explosion, du genre champignon pas sympathique du tout. Quand vous vous réveillez, vous êtes à l’hôpital. Et il semblerait que l’on ait fait sur vous des opérations pas spécialement super en adéquation avec le serment d’Hippocrate. D’ailleurs, vous trouverez plusieurs de vos coéquipiers qui sont dans un sale état. Du genre mort, comme état. Et toujours des soldats ennemis. Et, en bonus, des sortes de mutants peu enclins à vous faire des bisous.
Vous allez donc devoir vous en sortir et tenter de rallier vos équipiers restants. Autant dire que ce n’est pas gagné.

Globalement, FEAR 2 : Project Origin est un FPS classique. Très classique. Et, entre nous, bien trop classique. Innovation zéro. Scénario bateau et sans surprise. Ambiance tout sauf flippante. Et ça, c’est forcément une déception. Mais ce n’est pas la seule.

FEAR, premier du nom, a réussi à s’imposer comme un hit incontournable sur PC. Une référence, encore citée aujourd’hui (si, si, c’est arrivé lors d’une récente présentation), pour la qualité de son Intelligence Artificielle. Limite, à entendre ceux en parler, on a l’impression d’affronter de vrais humains.

Bon. Quand bien même mon opinion diffère légèrement, nous ne parlons pas ici du premier FEAR mais du second. FEAR 2 : Project Origin. Et question IA… euh… pour moi ça a été quand même la déception. Vraiment. Bon. Déjà, aucun ennemi n’essaiera jamais de vous contourner. Soit. C’est un peu décevant, mais à la fois, c’est largement compréhensible : le jeu n’étant qu’une succession de couloirs très étroits, ils n’en ont simplement pas la place. On se les mange donc de face, toujours, encore et toujours. Et ils ont la sale tendance à obéir à des routines bien évidentes. Ils commencent par apparaître relativement à découvert. A vous d’être suffisamment rapide pour les shooter. Au premier échange de coups de feu, ils filent se planquer. Si vous ne les avez pas dégommés sur le chemin, ils se collent derrière des piliers, des caisses, des tables, bref tout ce qui leur tombe sous la main. Certains vont même jusqu’à renverser des objets pour se protéger derrière, comme les tables. Le problème, c’est qu’ensuite, ils agissent toujours de la même façon. Un coup ils tirent à l’aveugle, juste le flingue dépassant (à l’aveugle, certes, mais avec une précision souvent étonnante), un coup ils se redressent. Si vous les shootez alors, vous les tuez. Si vous les rates, ils changent de position. Et on arrive rapidement à savoir selon quelle logique ils bougent.
Bon. Notez que l’IA n’est pas catastrophique, hein. Elle est même à qualifier de « plutôt bonne ». Je sais, je viens de la descendre et là, je dis le contraire. Mais ces critiques étaient pour démontrer qu’elle n’est en rien révolutionnaire. Néanmoins, les "routines" auxquelles les ennemis obéissent sont variées et plus développées que dans la plupart des jeux. Donc, à classer dans la moyenne haute, quoi, sans pour autant la porter aux nues. On remarquera quand même de sérieux pains, parfois. Si vous, vous réussissez à les prendre par le flanc, ils n’iront pas se planquer ailleurs et feront comme s’ils étaient toujours cachés. Par exemple, un type planqué par une table m’a vu le contourner, dans une petite pièce, à 5 mètres à peine de lui. Il m’a tiré dessus tout du long. Et une fois sur son côté, il a préféré se cacher derrière la table. Sauf que… ben j’étais sur le flanc et qu’il était à découvert. Il m’a à nouveau tiré dessus et s’est remis dans la même position découverte… Avant que, lassé par ce pain dans l’IA, je ne le shoote. Bon. C’est un simple exemple qui n’est arrivé que trois ou quatre fois dans le jeu. Mais c’est l’exemple que, tout aussi bonne soit-elle, l’IA reste largement perfectible.

Ce qui frappe surtout, dans FEAR 2 : Project Origin, c’est le level design complètement pourri. Comprenez par-là que les niveaux sont agencés façons Wolfenstein 3D. C’était sympa il y a vingt ans, mais maintenant, c’est largement insuffisant, voire carrément ridicule. On avance dans des couloirs. De simples couloirs, si possible bien étroits. Même les rues extérieures sont étroites et ultra-cloisonnées. Et ce, tout au long du jeu. Avec parfois de belles incohérences de parcours, avec des fenêtres qui ne se brisent pas (alors que d’autres, en tout point identiques, si), des cartons qui ne se bougent pas… bref des issues bloquées de manière basique et dénotant un manque d’imagination assez frustrant pour le joueur.

On profitera de l’occasion pour parler graphisme. On applaudira le fait que de nombreuses, très nombreuses choses soient destructibles. On s’énervera que certaines choses ne le soit pas. Je veux dire, une simple boite au mur, genre boite vitrée d’alarme incendie, quand on colle une grenade dessus, il ne doit pas en rester beaucoup de chose, en temps normal. Et une table, pareil. Malheureusement, les développeurs n’ont rendu destructibles que des objets de base, genre vase, verres… et finalement ne sont pas allés au bout de ce qui était possible. Plus globalement, les graphismes n’ont rien d’extraordinaire. Sur PS3 et sur Xbox 360, ils ont même tendance à pencher du côté du « franchement moyen ». Avec des effets basiques, réussis mais sans excès, et des détails qui fâchent (faire des papiers qui volent, c’est bien, mais les faire ultra-pixellisés et qui traversent les murs, c’est mal), voire certains objets bien pixellisés ou bêtement floutés, tous moches. A choisir… préférez la version PC, si votre PC le tolère.

On regrettera encore diverses petites choses. Les gilets pare-balles qui parsèment le niveau, et qui tombent un peu comme par hasard. On aurait préféré les récupéré sur certains morts. Les vagues d’ennemis, prévisibles. Les boss, pas spécialement difficiles à abattre. Le ralenti, à déclencher quand on veut pour ralentir l’action, ce bon sang de ralenti qui vous permet de tuer tout ce qui bouge, facilement, et plombe largement la difficulté (donc l’intérêt) du jeu. Les ennemis les plus difficiles, finalement, en deviennent de simples cibles à dézinguer sans souci. Dommage, d’autant plus que ces ennemis sont rares. La plupart du temps, vous n’affronterez que des soldats assez faciles à tuer.

Bon. Tout cela n’est pas brillant, vous en conviendrez. Et pourtant, FEAR 2 n’est pas un mauvais jeu, loin de là. Oui je sais, c’est surprenant compte tenu tout ce que je viens d’en dire. Mais c’est ainsi. Il est même sympathique. Bonne ambiance sonore. Bonne ambiance tout court (même si pas flippante du tout). Explosions multiples. Et armes également bien foutues et variées. Pistolet-mitrailleur, fusil à pompe, fusil mitrailleur, fusil à lunettes, fusil à pompe automatique, flingue de base, lance-roquettes, lance-flammes... et j’en passe et j’en oublie. Un sacré arsenal, sachant que vous ne pourrez en porter que 4. Ah. Et les grenades. Il y a des grenades aussi. Leur aire d’effet est d’ailleurs un peu faiblarde. On gère donc ça tranquillement, à choisir ma foi les armes dont vous trouverez le plus de munitions sur les cadavres de vos ennemis (et ça dépendra des niveaux).

Mais FEAR 2 est tout sauf révolutionnaire. C’est un FPS de base. Classique. Et rien que ça, finalement, c’est ultra-décevant compte tenu de tout ce que l’on en attendait. Enfin, le multi, banal, pauvre, et sans génie, n’arrive finalement pas à remonter la mayo. Dommage.

 

 
image

 

 

 

 

Test précédent - Home - Test suivant

 

[Test] FEAR 2 : Project Origin (PC/PS3/Xbox 360)

Plateformes : PC - Xbox 360 - PS3

Editeur : [Warner Bros. Interactive]

Développeur : [Monolith]

PEGI : 18+

Prix : 65 € (50 € sur PC)

LA NOTE

LA NOTE DES LECTEURS

note 6/10

 

 

Images du jeu [Test] FEAR 2 : Project Origin (PC/PS3/Xbox 360) :

Derniers Commentaires

0