Résumé : On raconte que deux divinités créèrent Ala, le monde. Nie était la noirceur et le vide. Pour la repousser, Everam créa le soleil et la chaleur.  Alors Nie créa la nuit et s’empara de la moitié du monde. Pour que la nuit soit moins terrible, Everam créa la nuit et les étoiles. Alors Nie injecta sa noirceur dans Ala et créa les alagai, les démons. Et ainsi va la vie depuis le début des temps : chaque nuit, les démons sortent des ténèbres et tuent toute chose vivante. Mais dans son infinie bonté, Everam a offert aux hommes les runes. Ces puissantes marques magiques qui permettent de protéger un lieu, une personne, ou de rendre une arme encore plus mortelle, plus puissante, et ainsi combattre les démons.

Jardir est un khaffit. La plus petite caste qui vit dans la pauvreté et n’a aucune chance d’atteindre le paradis. Mais lorsque les instructeurs viennent le chercher enfant, son destin va prendre une autre tournure. Il va étudier pour devenir un dal’Sharum, ces puissants guerriers qui, chaque nuit, combattent les démons, les alagai. Et l’on va suivre son histoire, ses joies, ses espoirs, ses déceptions, ses amitiés, ses trahisons, jusqu’à son irrésistible ascension où il deviendra le Libérateur, le guerrier dont les légendes parlent et qui permettra de sauver l’humanité.

A des milliers de kilomètres de là, Arlen, l’Homme-Rune, est considéré par les gens du Nord comme le véritable Libérateur. Il y a longtemps, Jardir et Arlen se sont rencontrés et sont devenus amis. Jusqu’à ce que le premier trahisse le second. Leurs destins va une nouvelle fois les confronter. Car la Guerre des démons vient de commencer.

 

Avis : Voici La Lance du Désert, le second livre du Cycle des démons. Le premier livre, intitulé L’Homme Rune, est sorti en octobre 2009. Et j’avais véritablement adoré ce livre. Et de bouquins en bouquins, de nouvelles histoires en anciennes, j’ai bêtement raté la sortie du tome 2. Je ne me suis aperçu qu’il était sorti en octobre dernier depuis quelques jours seulement. Il doit, dans ma besace, me rester une dizaine de livres à lire. J’ai tout laissé tomber. Tout. Je me suis précipité chez l’éditeur, Milady, ai pris en otage l’attachée de presse et ai réclamé, comme unique rançon, ce livre. Je ne regrette rien. Ni cet accès de folie, ni cet accès de violence. Car la Lance du Désert est à l’image du premier opus : une pure merveille. Peter Brett nous livre une aventure exceptionnelle, épique, dans un monde original. Il arrive à nous attacher à chaque personnage, sans cacher la part d’ombre que tout héros possède en son âme. Il nous plonge dans ce monde dévasté par la peur, cette peur de la nuit où les démons surgissent, et où la survie des hommes passe par leur courage. C’est formidablement bien écrit, avec un rythme parfait. Plus de 600 pages de pur bonheur, qui nous trimballe d’un bout à l’autre du monde, d’un héros à l’autre, d’un acolyte à un autre, manipulant nos sentiments comme de la terre glaise. Le Cycle des Démons s’inscrit comme l’une des meilleures séries de Fantasy jamais créée. Indispensable, tout simplement.

 

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