Publié le Jeudi 31 juillet 2025 à 12:00:00 par Timothée Chagot

Karma : The Dark World

Bienvenue dans l’esprit du complot.

Karma : The Dark World est un jeu solo d’horreur narratif à la première personne, développé par POLLARD STUDIO LLC et édité par Wired Productions et Gamirror Games. Le joueur incarne Daniel McGovern, un agent Roam de la société Leviathan. Situé en Allemagne de l’Est en 1984, vous pouvez utiliser une technologie appelée le Mind Dives pour infiltrer les souvenirs des suspects pour le compte de MOTHER.

Vous êtes l’agent Roam Daniel McGovern, vous travaillez pour le Bureau de la Pensée, pour la compagnie Léviathan. Grâce à la technologie du Mind Dives, vous pouvez aller à l’intérieur des souvenirs des suspects pour en apprendre davantage sur leur méfait et trouver une inculpation. Vous devez aller dans un bureau administratif pour enquêter sur les agissements d’un employé de la compagnie, Sean Mehndez, travaillant sur le MMMM. Cependant en l’interrogeant et fouillant son esprit, il pourrait sembler qu’il a vu un monstre, qui l’aurait permis de découvrir des secrets sur Mme MMMM et sur le MMMM, tout ceci pourrait être bizarre. Peut-être que Sean n’est pas coupable à 100%.

Ce dossier est interrompu par MOTHER, plusieurs informations et divulgations doivent rester secrètes. De plus, cela pourrait nuire à l'expérience de jeu, moins vous en savez mieux ce sera. Ne vous en faites pas, MOTHER est là pour vous.

Une claque, voilà ce que j’ai eu. Sans mentir, le jeu est d’une profondeur sur ses thèmes qui est assez impressionnante. En s’inspirant des classiques du genre, 1984 de George Orwell, Control de Remedy, ou un univers sombre comme David Lynch, le studio est parvenu à utiliser des références sans en faire un cache-misère. Les codes de ces genres sont bien exploités pour en faire un univers unique et logique.

Concernant l’histoire qui est écrite d’une main de maître, on est directement plongé dans des questions qui se résoudront au fur et à mesure. Toute l’histoire est elle aussi logique, tout est cohérent et fonctionne. Les messages passés derrière sont bons et intéressants, notamment l’ultra-capitalisme, le contrôle des gens par une société qui presse ses employés pour plus de profits, le contrôle de la liberté d’expression et de pensée, l’observation de masse, l’ultra-connexion et d’autres, qui permettent à travers une histoire d’horreur de faire réfléchir sur une société actuelle ou future. George Orwell avait déjà été considéré comme une sorte de Nostradamus sur le futur de la civilisation, avec 1984.

Pour l’aspect artistique, l’Unreal Engine 5 permet au jeu une beauté visuelle excellente. L'ayant testé sur PS5 classique, le jeu tourne à 60fps et les graphismes sont magnifiques. Le style graphique est fantastique, rappelant des Bioshock ou Alan Wake/Control de Remedy, le jeu réussi a avoir un propre style graphique qui parvient à sortir du lot. Le partie pris de laisser les joueurs constamment à la première personne permet de renforcer ce sentiment de rentrer dans l’esprit des gens, la motion capture à été plus que bien utiliser pour donner à tout ce jeu un sens du détail. La bande son est sympa et cohérente avec le reste.