Publié le Vendredi 25 juillet 2025 à 12:00:00 par Cedric Gasperini

 

Test Donkey Kong Bananza (Nintendo Switch 2)

Attention à la peau

Retrouver notre meilleur ami poilu de chez Nintendo est toujours un bonheur. Autant vous dire qu’on l’attendait avec impatience, ce Donkey Kong Bananza.
Destiné uniquement à la Nintendo Switch 2, il permet de venir grossir le (très très) maigre catalogue des exclusivités de la nouvelle console. De là à vous convaincre de l’acheter… c’est une autre paire de manches.

L’histoire est simple, toujours prétexte à vous mettre la banane. La Void Company, dirigée par le terrible King Void, a volé toutes les bananes dorées. Donkey Kong se retrouve jeté dans les profondeurs abyssales de l’île Lingot. Son but est de retrouver la surface et, avant, d’atteindre le cœur de la planète où tous les vœux, selon la légende, peuvent être exaucés. Donkey Kong va faire équipe avec Pauline, une jeune fille au chant puissant et magique. 

En guise de remontée à l’air libre, on va donc… creuser pour descendre vers le Centre de la Terre, voir si ce bon vieux Jules est dans les parages. Chaque niveau vous entraîne dans un biome particulier. Désert, maritime, neigeux, forestier… on les enchaîne les uns après les autres, chacun ayant son lot de surprises, de pièges, d’ennemis.

La grande force de ce Donkey Kong Bananza est de proposer des décors très largement destructibles. Les murs, les bâtiments… mais aussi le sol peuvent être pulvérisés, à la recherche de passages secrets ou tout simplement pour créer des raccourcis, éviter des pièges… jouer avec le décor (pour le lancer, pour surfer dessus, pour le détruire…) est essentiel pour non seulement réussir, mais aussi prendre du plaisir dans le jeu, tant c’est là la principale feature du gameplay.

Bref, on pète tout. Tout le temps. On mandale à foison. On tarte à répétition… le tout à un rythme assez soutenu.

Notre gorille préféré pourra aussi bénéficier d’améliorations temporaires, se transformant au gré des besoins pour aller plus vite, être plus fort, voler, via des transformations Bananza… pas forcément très réussie au demeurant. Notez que ces compétences pourront être améliorées via un arbre de compétences assez sommaire.


En parallèle de l’aventure, vous pourrez collecter des cristaux de banandium, au terme de différents niveaux rétros, séquences de plateformes, courses… des sortes de niveaux bonus pas forcément simples, mais qui renvoient aux premières heures des jeux Donkey Kong avec un certain plaisir. 

Donkey Kong Bananza n’est pourtant pas exempt de tout reproche. Parmi eux, un graphisme perfectible. Certaines textures sont ratées, les décors manquent de finesse… on voit que c’est un jeu pensé pour Switch 1 et qui débarque sur Switch 2 sans en utiliser les capacités, du moins graphiques. Un petit bémol aussi sur la direction artistique, très colorée, flashy, que l’on aurait aimé plus sobre. La lisibilité du jeu aurait d’ailleurs gagné avec plus de sobriété à tous les niveaux, aussi dans les effets spéciaux qui viennent claquer à l’écran, ab nauseam. Enfin, une certaine lassitude viendra poindre le bout de son nez au bout de 5 à 6 heures de jeu, sur la douzaine que propose le titre, voire avant. La faute à un manque de renouvellement du gameplay, qui au final tourne un peu en rond. La faute aussi à une difficulté globalement inexistante, qui certes destine le jeu à un public très familial mais risque de décevoir le gamer.

Au final, quelques bonnes idées ne suffisent pas à Donkey Kong Bananza pour s’instaurer comme un incontournable, ou même l’un des meilleurs opus de la série. Ça n’en est pas un mauvais jeu pour autant. On prend du plaisir, c’est assez fun, on peut jouer à deux (même si le deuxième joueur risque rapidement de se lasser), bref, il y a quand même quelques atouts au jeu. On ne boudera donc pas son plaisir de retrouver Donkey Kong dans une aventure qui, à défaut d’être mémorable, est tout du moins plaisante.