Publié le Lundi 18 septembre 2023 à 12:00:00 par Romain Cappelletti

 

Ad Infinitum (PC, PS4, PS5, Xbox One, Xbox Series, Android)

L'horreur et les tranchées

Ad Infinitum est avant tout un jeu d'horreur à la première personne. Âmes sensibles et petits enfants s'abstenirs donc, car certaines images pourraient être violentes ou choquantes.

Premier jeu du développeur allemand Hekate Ghmd, et édité par Nacon à qui l'on doit une plétore de jeux, avec du bon comme du mauvais, dont Blood Bowl 3, Ravenwatch, ou encore le très bon Hunting Simulator 2.

Ad Infinitum plonge d'entrée de jeu le joueur au beau milieu des tranchées, en 1917, alors que le personnage qu'il contrôle - un soldat allemand - a reçu l'ordre de rejoindre le No Man's Land pour attaquer les forces françaises.
Très vite, vous allez mourir. Victime d'une mort peu glorieuse et particulièrement atroce vous vous réveillez chez vous, dans le manoir famillial (et oui, vous faîtes partie de la haute). Et si l'ambiance y était déjà un peu anxiogène avant votre départ pour la guerre, votre foyer ressemble dorénavant à une véritable maison hantée.


A l'image d'un véritable film d'horreur, la peur, ou du moins l'ambiance angoissante de Ad Infinitum repose sur le peu d'informations dont vous disposez. Au fil du jeu et en explorant un peu, si vous vous donnez la peine de lire les documents qui trainent ça et là, vous en apprendrez plus sur le passé de votre personnage, mais aussi son histoire familiale, autour de laquelle tourne l'intrigue.
Bien sûr, l'environnement porte beaucoup l'aspect horrifique du jeu : tout est fait pour que vous vous fassiez pipi dessus.
La maison que vous devrez explorer est immense, mais découpée en de nombreux corridors qui n'arrangeront pas les plus claustrophobiques d'entre vous.

Pour ce qui est du gameplay, c'est assez basique. Votre personnage peut marcher, courir, s'accroupir, et interagir avec les éléments du décors pour peu qu'il ai les bons outils (par exemple, une fois entré en possession de la pioche, vous pourrez détruire certains murs fragiles et des planches de bois.)

Le jeu se découpe en chapitres, au cours desquels vous alternerez entre exploration / énigmes dans le manoir, avant d'être renvoyé dans les tranchées, pour une expérience plus proche du survival horror.
Au terme de chaque chapitre, vous rencontrerez un boss, et serez confronté à un choix qui aura un impact sur la fin du jeu.

Un point de gameplay assez mal fait (sur PC en tout cas) mais qui demeure une idée intéressante et plutôt bienvenue, c'est la façon d'ouvrir les portes. En effet, à l'instar de véritables portes, vous devrez attraper la poignée puis tirer ou pousser la porte pour l'ouvrir. Sur PC, cela se traduit par de grands mouvements de souris assez peu précis, si bien qu'ouvrir une porte relève presque du challenge...
Autre élément bienvenu : l'absence totale d'interface, qui procure une bien plus grande immersion. Ceci-dit, vous risquez de vous perdre assez rapidement et de ne pas savoir quoi faire pour progresser, pas de soucis, dans l'inventaire, un onglet "objectifs" vous permet de vous remettre sur les rails.

En dehors de ça, le jeu est à la fois très beau et très gourmand, à se demander comment il peut tourner sur une PS4 ou une Xbox One...

Si vous jouez sur PC, attention à bien paramétrer vos options graphiques car, contrairement à beaucoup de jeux, Ad Infinitum ne s'aligne pas automatiquement sur les performances de votre machine, au risque de la mettre à genoux.
Honnêment, c'est quand mon ordinateur m'a lâché que j'ai eu le plus peur.

Enfin, Ad Infinitum est un jeu assez graphique, destiné aux adultes et fortement déconseillé aux plus jeunes ainsi qu'aux personnes sensibles. Si vous avez peur devant un film d'horreur, ne vous infligez pas cette expérience.

Pour celles et ceux qui restent, Ad Infinitum est une expérience horrifique prenante et angoissante. S'il ne vous marquera pas ad vitam eternam, Ad Infinitum saura vous faire passer un bon (ou un mauvais ?) moment.