Publié le Jeudi 23 septembre 2021 à 13:00:00 par Côme Richetta
CreatorCrate (PC)
Un bras avec une pince et du chaos.
Aussi, je viens de me rendre compte que mon invention mentionnée plus haut n’est en fait qu’une boucherie hautement robotisée et probablement peu rentable. J’avoue être un peu déçu, j’ai toujours pensé qu’on pouvait faire les choses d’une manière un peu plus explosive, et surtout plus classe.
Trêve de paroles vides de sens, passons au jeu.
Installé dans une base spatiale, un laboratoire rempli de scientifiques n’a qu’un seul objectif en tête : créer et commercialiser la CreatorCrate, un petit robot qui permet de changer les déchets en n’importe quoi d’utile pour les humains. Plus besoin d’aller jeter les poubelles, donnez-la à manger à la CreatorCrate et elle vous en sortira une télévision en guise d’excrément.
Seul petit bémol, la CreatorCrate s’est échappée, estimant que le destin lui réservait quelque chose de grandiose. Enfin, plus grandiose que de transformer des poubelles de tubes à essais cassés, comme transformer des humains en armes à feu par exemple.
C’est un jeu de plateformes en 2D où vous jouez la CreatorCrate qui tente de s’échapper de la station spatiale, mais pas sans déclencher un chaos général à bord et en volant plusieurs technologies humaines ultra secrètes, comme un bec bunsen et des fioles d'acide corrosive très fragiles.
La CreatorCrate ne peut créer que ce qu’elle a déjà absorbé, et peut garder en mémoire jusqu’à 3 « plans » d’objets ingérés en même temps, pour les recracher si vous avez assez de matière disponible, et d’où qu’elle vienne.
Le but du jeu est très simple. Vous voulez quitter la station spatiale, mais juste courir et sauter pour y parvenir n’est pas drôle. Pourquoi ne pas faire ce pour quoi vous avez été construit ? Absorber de la matière et la transformer en quoi que ce soit d’utile pour vous, comme des ordinateurs, un distributeur de boisson et des armes. Ne sait-on jamais, peut-être que la CreatorCrate a besoin d’un soda pour survivre en plus des circuits électriques, des drones de sécurité et des organes humains qu’elle ingère.
Les puzzles sont tous plus ou moins les mêmes, avec à chaque fois un danger à éviter, un objet à recréer en absorbant de la matière et les gardes à neutraliser. En soit les puzzles ne sont pas compliqués, ce qui est fait exprès étant donné que vous allez devoir traverser TOUTE la station spatiale, et que le jeu met plus l’accent sur une progression en vitesse, des puzzles rapides à faire et avec plusieurs solutions, et enfin plutôt favoriser l’ingéniosité des joueurs qu’un système unique. Et moi ça, bah j’aime bien. C’est symptomatique d’un développeur qui n’est pas flemmard et qui n’a pas eu d’éditeur de malheur qui l’a poussé à sortir un jeu qui n’était pas fini.
Maintenant que le principe et le fonctionnement du jeu est connu de tous, je vais enfin pouvoir vous donner mon avis sur ce jeu.
Tout d’abord pour le ressentit et les contrôles de la CreatorCrate, je n’ai rien à redire. Les joueurs dosent eux-mêmes leurs sauts, le déplacement est rapide et précis, et même s’il y a parfois plusieurs accès pour un seul endroit, on ne se perd jamais et continue d’avancer de manière naturelle. Mon créateur m’en est témoin que je pourrai reprocher à beaucoup trop de jeux de studios avec beaucoup plus de moyens de ne pas avoir réussi à faire ça. Et non je ne donnerai aucun nom.
Dès le lancement du jeu, on nous recommande de jouer avec le clavier et la souris, et c’est effectivement plus agréable pour les moments où il faut viser avec son arme ou quand on doit passer un endroit délicat en utilisant un couteau pour s’agripper au plafond. Non je ne raconte pas de bêtises, c’est le jeu qui m’a fait faire ça. Cela dit, je ne pense pas qu’il soit trop différent de jouer avec une manette à la place, donc j’espère rassurer les enthousiastes de manettes en leur disant que le jeu n’en sera qu’à peine plus dur.
En parlant de difficulté, je ne m’attendais pas à ce que ce soit un aspect si complet du jeu. Si le défi vous aguiche, vous pouvez choisir le mode permadeath (ce qui signifie qu’une mort supprime définitivement votre sauvegarde) en plus des 3 degrés de difficulté du jeu. Pour les complétionnistes, sachez qu’il vous faudra faire le jeu dans toutes ces difficultés, permadeath compris, pour espérer obtenir le 100% des trophées sur Steam. Ce n’est pas impossible, loin de là, et en plus de ça le jeu se termine en à peine quelques heures. Rajoutez cela au fait que vous pouvez approcher les puzzles ou les combats de manières différentes entre chaque partie et vous vous retrouverez peut-être à terminer le jeu à plusieurs reprises.
Les jeux de plateformes ou de puzzles n’étant pas vraiment mon délire, je dois avouer que la raison pour laquelle j’ai continué de jouer à CreatorCrate était pour son humour dosé avec parcimonie. Quelques cinématiques avec des animations comiques, surprendre un dialogue ou deux de scientifiques qui racontent n’importe quoi, ou juste le fait d’être une boîte rouge qui mange des humains pour en faire des armes.
Cela étant dit, il est possible de « créer » un être humain, qui ressemble plus à un ersatz de coquille faite de chair et de sang dont l’existence est aussi éphémère que blasphématoire. Elle est tellement visuellement dérangeante qu’elle donnerai des cauchemars aux frères Bogdanov. Et ses cris sont horribles. Je n’en mettrai aucune image dans ce test et vous déconseille d’aller le chercher sur Google, parceque franchement, créer un être humain qui ressemble à un gésier de volaille, ça ne se raconte pas. Ça se vit.
Et avec toute cette émotion maintenant hors de moi, je peux passer au verdict de mon test sur CreatorCrate.
C’est un jeu complet pour l’expérience qui nous est proposé. On peut sentir derrière chaque mécanique et chaque puzzle une intention de vouloir faire un jeu qui nous donne du fil à retordre sans pour autant être injuste. Diantre, je ne suis pas mort une seule fois avant de me suicider moi-même pour voir l’écran de game over. Mais ce n’est pas pour autant que le jeu est trop facile, et pour ceux qui se pensent un peu trop supérieurs, je leur conseille fortement de jouer à CreatorCrate avec les modes de difficulté permadeath.
Je glisse aussi un mot quant au fait que ce jeu a été développé par une seule et même personne, Jori Ryan, qui a passé 7 longues années à développer son jeu, seule avec l’amour qu’elle lui a donné. Une belle leçon de courage et de dévouement à un projet. Du coup c’est forcément touchant quand le jeu qui en sort est bon et drôle. J’y rejouerai avec plaisir !
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