Tohu (PC, PS4, Xbox One, Nintendo Switch)

 

Publié le Mercredi 3 février 2021 à 12:00:00 par Julia Bourdin

 

Tohu (PC, PS4, Xbox One, Nintendo Switch)

Bohu ?

imageLorsqu’on découvre les premières images de ce jeu et qu’on n’a pas mal de Point 'n' Clicks derrière nous, la phrase qui nous vient en tête c’est « Tiens un nouveau projet de Double Fine ? ». En effet, avec un tel univers, étrange et coloré, et ses tableaux proches d’une aquarelle on peut y voir un mélange entre Machinarium et Broken Age… Et pourtant il est signé Fireart Games, tout jeune studio, et édité par The Irregular Corporation.

Votre poisson-planète est en danger. Le moteur sacré qui le protégeait a été détruit par un gredin encapuchonné sobrement nommé « l’Etranger ». Il va donc falloir trouver un moyen de le réparer avant que le métal se propageant ne l’engloutisse entièrement…

Vous incarnerez ici non pas un mais deux personnages, la Fillette, une gamine aux cheveux violets, et son ami le robot Cubus, le jeu vous permettant d’échanger pour l’un ou pour l’autre à tout moment… Chacun a des capacités uniques qu’il faudra exploiter au mieux pour avancer : soulever des objets lourds pour Cubus, grimper et se faufiler pour la Fillette.
L’univers est très sympathique, avec des personnages visuellement très réussis et attachants, et de belles musiques assurées par Christopher Larkin, compositeur de celles d’Hollow Knight. L’histoire est simple et pourrait en laisser certains sur leur faim mais elle fait honorablement le travail. On s’y plonge bien pour se concentrer sur le cœur du jeu ; les puzzles.

Si ceux-ci nous laissent la plupart du temps en terrain connu (labyrinthes, combinaisons, miroirs) ils essaient de nous surprendre en jouant avec l’univers très étrange des poisson-planètes et leurs structures mêlant organique et mécanique, ce qui est plutôt réussi. J’aurais cependant préféré un peu moins de timidité sur l’utilisation des mécaniques spéciales de nos deux personnages. En effet, la quasi-totalité des énigmes peut être résolue sans changer de personnage alors que cela donnait une saveur intéressante au gameplay. C’était le cas dans la maison de Joncle par exemple où il fallait échanger pour explorer et récupérer certains objets ou pour passer la sentinelle chez le Collectionneur. On a un peu l’impression que le concept s’épuise dans la dernière partie du jeu pour être laissée au second plan. Dommage.


imageA l’image de nombreux Point 'n' Clicks, certaines énigmes auront une solution un peu contre intuitive (genre, attention spoiler, pour couper les plantes il ne fallait pas se servir de l’insecte-tondeuse qui bouge et avec lequel tu peux interagir mais les faire cramer avec les lucioles ???) et de nombreux éléments avec lesquels on peut interagir ne serviront pas comme les fameux insecte-objets à collectionner (inutile mais amusant), ce qui rend le jeu parfois confus. Cela m’a permis de découvrir le système d’indices du jeu qui est une réussite, en particulier grâce à l’existence d’un mini-jeu pour débloquer l’indice qui donne une sensation de récompense en contrepartie de celle d’assistance.

imageMalheureusement, deux détails ont entaché mon expérience de jeu qui jusque-là, sans être transcendante était vraiment agréable… Premièrement, on peut constater des petits problèmes de lisibilité au niveau des actions possibles en particulier quand il y en a plusieurs sur un même objet ce qui va souvent résulter en des actions non souhaitées. L’exemple le plus marquant a été les deux stalactites d’un des derniers niveaux, il fallait les placer avant de les utiliser comme plateforme et se servir de ça pour grimper jusqu’en haut. Ils sont petits et je me suis trompée un paquet de fois en cliquant à un endroit où je pouvais le déplacer alors que je voulais grimper ou vice versa… Et le deuxième, probablement le plus frustrant, c’est la lenteur des deux personnages. Ils sont vraiment mous, je vous assure que 5 secondes pour monter trois marches pendant lesquelles tu regardes le jeu faire c’est terriblement long. Enfin ça irait… si la plupart des énigmes ne nécessitait pas des allers-retours ! Mon côté sanguin a été difficile à contenir sur la fin.

Au final, ce jeu a de bonnes bases ; un univers et des mécaniques intéressants mais qui auraient mérité d’être un peu plus approfondis et polis quitte à moins s’éparpiller. Cela reste tout à fait honorable en tant que premier Point 'n' Click et deuxième jeu de Fireart Games, qui pour 15€ permet de passer un dimanche après-midi sympathique, seul ou en bonne compagnie.

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Tohu (PC, PS4, Xbox One, Nintendo Switch)

Plateformes : PC - Xbox One - PS4 - Switch

Editeur : The Irregular Corporation

Développeur : Fireart Games

PEGI : 3+

Prix : 14,99 €

Aller sur le site officiel

Tohu (PC, PS4, Xbox One, Nintendo Switch)

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