Publié le Lundi 3 juin 2019 à 12:00:00 par Cedric Gasperini
Total War : Three Kingdoms (PC)
Il n'y a pas de vague sans vent
Après un petit tour du côté des univers Fantasy de Warhammer, la saga Total War revient à ses premières amours et nous livre un nouveau jeu basé sur une époque historique. C’est la Chine du IIIème siècle qui va servir de base pour une nouvelle lutte de pouvoir teintée d’affrontements armés. En cela, le jeu s’appuie principalement sur le Roman des Trois Royaumes, écrit par Luo Guanzhong… au XIVème siècle… Autrement dit qu’il faut s’attendre à quelques libertés historiques, narratives et quelques passages un peu fantaisistes… Heureusement, (autant le dire tout de suite) rien qui ne nuise au plaisir de se plonger dans cette époque riche en évènements.Vous allez incarner l’une des 11 factions (ajoutez-en 3 si vous avez opté pour le DLC et 1 qui se débloquera par la suite) qui prétendent pouvoir accéder au trône de Chine. Chaque faction, menée par un leader, a ses propres avantages et inconvénients. Et si ces atouts ne sont pas trop marqués (toutes les factions se ressemblent plus ou moins au final), vous aurez quand même le choix et pourrez, au fil de la partie, en découvrir plus sur cette période historique mal connue en occident.
Grâce à une narration solide et bien rythmée, basée sur les évènements réels (et/ou romancés), on subit cette guerre des Trois Royaumes autant qu’on la modèle selon ses propres choix, quitte à modifier l’Histoire à sa guise.
C’est bien fait, toujours aussi passionnant et cet épisode ajoute quelques petites choses loin d’être déplaisantes, bien au contraire.
Par exemple, héritage des épisodes Warhammer et ses figures légendaires, Total War : Three Kingdoms propose de gérer des héros, seigneurs de guerre ayant chacun un arbre de compétences qui lui est propre, ainsi que des bonus particuliers, sortent de super-pouvoirs capables de faire basculer un combat à eux seuls (dans la limite du respectable : si vous jouez comme une buse, même votre héros n’y pourra rien). Ces héros ont des affinités ou des inimitiés entre eux. Attention, donc, de ne pas les associer à tort ou à travers sous peine de les voir se lancer dans une rébellion contre le pouvoir en place (vous, en l’occurrence). Leaders de troupes, ministres ou espions, votre héros sera ce que vous voulez en faire. Il peut, ainsi, au fil des années passées à votre service, gagner de l’expérience, de l’influence, développer son réseau d’alliés… et pourquoi pas, si vous l’avez envoyé dans une autre faction, en hériter au final pour pouvoir ensuite la rallier à vos armées.
Cet aspect gestion de héros, bien développée et plaisante, donne vraiment une dimension singulière au jeu. Il faudra faire attention à ce que vos liens ne soient pas démasqués, et agir de manière subtile pour affaiblir l’ennemi si vous l’envoyez l’espionner, sans pour autant dévoiler trop tôt ses intentions… Un jeu du chat et de la souris qui met la tactique politique au centre de vos décisions.
La diplomatie a d’ailleurs été revue et corrigée. De nombreuses nouvelles possibilités s’offrent à vous, en plus des traditionnels accords commerciaux, déclarations d’amitié, pactes de non-agression et j’en passe. Vous pourrez arranger des mariages, faire des cadeaux et bien d’autres choses encore. Avec un peu de stratégie, de doigté, avec un peu de pommade passée au bon moment et aux bonnes personnes, vous pourrez conclure de solides alliances. Et même si l’IA a toujours tendance à réagir de manière bizarre, voire foireuse, sur certaines décisions, l’ensemble se tient globalement et offre là aussi une dimension bien plus étoffée.
Quant aux combats, vous pourrez les choisir historiques ou romancés. Les premiers sont des combats classiques tels que la saga a déjà pu nous en offrir. Les seconds tournent autour de héros surpuissants qui attirent toute l’attention sur eux. Des héros ennemis peuvent même s’affronter dans des duels épiques, le vainqueur offrant un bonus de moral non négligeable à ses troupes. Fun, épique et agréable. Dans tous les cas, une fois encore, stratégie et art de la guerre sont au centre de ces affrontements : on n’envoie pas ses armées n’importe comment, n’importe où, face à n’importe qui. Il faut vraiment penser ses mouvements.
Bref. Qu’importe des graphismes qui sont vieillissants et un moteur qui gagnerait vraiment à être retravaillé, voire remplacé. Qu’importe la rejouabilité toute relative de cet opus, liée à des factions au final trop similaires. Total War : Three Kingdoms marque le retour réussi de la série à des évènements historiques. Plaisant, captivant, exigeant, cet épisode est une nouvelle fois passionnant.
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