Dumbo, la critique du film

 

Publié le Mardi 26 mars 2019 à 12:00:00 par Sylvain Morgant

 

Dumbo, la critique du film

Vole, Dumbo, Vole !

imageAu lendemain de la Première Guerre Mondiale, Holt Farrier rentre au pays pour y retrouver ses enfants.

Durant son absence, sa femme est morte des suites d'une épidémie qui a touché nombre d'employés du cirque Medici. Car Farrier et sa femme étaient un célèbre duo d'artistes de cirque. Hélas, Farrier est revenu de la guerre avec un bras en moins et en l'absence de sa femme, sa relation avec ses enfants n'est plus ce qu'elle était.

Notamment avec sa fille, qui désire plus que tout quitter le monde du cirque et qui veut faire des études.

Medici propose à Farrier de devenir dresseur d'éléphant car le propriétaire a récemment acheté des pachydermes, dans le but d'attirer un public nouveau, alors que le cirque est en décrépitude. Surtout que l'une des femelles est enceinte et faire naître rapidement un éléphanteau.

Manque de chance, l'éléphanteau est doté d'oreilles disproportionnées et n'arrive pas à faire plus de deux pas sans se prendre les pattes dedans. Celui est affublé alors du nom de Dumbo et est transformé en Clown par Medici.

Alors que les enfants Farrier, Milly et Joe, s'occupent de Dumbo, ils font une découverte époustouflante : grâce à ses oreilles, Dumbo est capable de voler !

Si cela réjouit les enfants, cela attire très vite les convoitises…


screenDumbo est le nouveau remake live d'un grand classique Disney par la société. Enfin remake, c'est un bien grand mot, tant le dessin animé et le film n'ont que peu de points communs.

Le film est réalisé par Tim Burton,  qui renouvelle sa collaboration avec la firme à la souris. Et on peut presque dire que c'est un film de retrouvailles car Eva Green, Danny DeVito et Michael Keaton retrouvent le réalisateur. S'ajoute Collin Farrell, Alan Arkin, Nico Parker et Finley Hobbins. Alors disons le tout de go ; si le film est bien réalisé par Burton ; il faut avouer qu'ici, on a bien du mal à retrouver la patte du cinéaste. A tel point qu'on peut se demander s'il a eu son mot à dire sur la direction artistique. Il y aurait bien l'une des séquences de fin, celle typée "horreur" où l'on peut retrouver sa patte, et encore… mais pour le reste, même bien réalisé, ça manque quand même vraiment de personnalité.
 
screenAutre point, l'histoire n'a clairement plus rien à voir avec le dessin animé. A part deux, trois références et la séquence triste ou Jumbo et Dumbo tentent de se toucher à travers les barreaux. A tel point que, pour nous, Dumbo n'est pas le personnage principal mais le "MacGuffin" du film, la chose que tout le monde veut/utilise/exploite/aide. Les véritables personnages principaux sont les enfants, et en particulier Milly.

Mais cela n'enlève rien au charme du film.

On reste même baba devant l'audace du long-métrage.

Car il fallait oser faire toute une grosse partie d'un film Disney dans un parc d'attraction qui est une IMMENSE parodie maléfique des parcs Disney. Il faillait aussi oser faire du propriétaire de ce parc une parodie maléfique des patrons de Disney. Voir de Walt lui-même…

screenEn réalité, la meilleure partie du Dumbo est toute cette phase qui se passe à Dreamland. Là où l'on nous promet monts et merveilles mais où tout n’est que mensonge, manipulation. Où le profit compte, au détriment des artistes, quels qu'ils soient, humains ou non. De même, certains personnages sont présentés antipathiques, avant de devenir gentils, au contact de la magie de Dumbo. Comme le personnage de Green, belle plante et artiste principale de Keaton, lui servant de compagne parce que jeune, jolie et célèbre. Ou encore mieux, comme le banquier. Présenté comme le meilleur pote du big boss, il finira par le lâcher et ira du coté des artistes, des vrais.

Car c'est le vrai thème du film, le respect des artistes.

De ceux qui suent sang et eau pour créer. Loin des démarches mercantiles, de la finance, des plannings, sponsors et conseils d'administration. Qu'au final, il n'y a rien de plus magique qu'un éléphanteau qui vole avec des enfants sur le dos.

Alors oui, on pourrait aussi n'y voir qu'une grande hypocrisie de la part de l'immense empire Disney.

Mais c'est con, on va continuer à y croire à la magie, nous.

Allez vole Dumbo ! Et prends-nous sur tes épaules !

 

 
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Plateformes :

Editeur : The Walt Disney Company France

Développeur : Tim Burton

PEGI : 3+

Prix : Cinema

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