Publié le Lundi 17 décembre 2018 à 12:00:00 par Cedric Gasperini

 

PlayerUnknown’s BattleGrounds (PS4)

Oui mais bon...

A la mode depuis maintenant plus d’un an, le jeu de type « Battle Royale » s’est offert deux références incontournables. D’un côté, PlayerUnknown’s BattleGrounds, appelé plus communément PUBG, qui a cartonné principalement sur PC et ce, même si une version est également sortie sur Xbox One. De l’autre, Fortnite, véritable raz-de-marée sur consoles et sur plateformes mobiles. C’est au premier des deux que nous allons nous intéresser, puisqu’une version vient de débarquer sur PS4, dans l’espoir de relancer la machine.

En effet depuis quelques mois, PUBG est en nette perte de vitesse. S’il reste très joué, sa popularité s’effrite au fil des semaines.

PUBG est donc un shoot dans lequel il ne doit en rester qu’un. Un seul survivant. Inspiré du manga de Kōshun Takami dont le genre, Battle Royale, tire son nom, (manga qui a d’ailleurs bénéficié d’une (très bonne) adaptation cinématographique), PUBG met en scène 100 joueurs sur une même carte. Jetés hors d’un avion avec leur parachute, les protagonistes doivent, une fois au sol, trouver des armes et des munitions, voire des équipements qui leur permettront de survivre… en tuant tous les autres adversaires.

Pour éviter que la chasse à l’homme ne s’éternise, la zone de combat rétrécie régulièrement. Si vous ne vous dépêchez pas de la rejoindre, vous serez tout simplement exécuté automatiquement.

Mélange de réflexe, de stratégie et d’un brin de chance également, PUBG se veut résolument adulte. Notamment dans son ambiance et ses graphismes, contrairement à Fortnite qui vise un public plus adolescent, voire pré-adolescent puisqu’il y aura toujours des parents qui pensent que le PEGI sur la jaquette n’est là que pour faire joli.


En parlant d’être joli, justement, la version PS4 est donc sortie et elle débarque avec son lot… de limitations liées aux capacités de la machine. Et quand on est habitué au jeu sur PC, il est clair que le choc est rude. Pour rendre le jeu parfaitement fluide, malgré les 100 participants à gérer, les développeurs ont fait des concessions assez sévères. Et les premières sont notamment graphiques. Un jeu qui, à ce niveau, se retrouverait dans le ventre mou du classement des plus beaux jeux. Une sorte de « moyen moins ». Et même si ce n’est pas catastrophique non plus, et que l’ensemble est acceptable, on a parfois des textures qui sont quand même bien dégueulasses…

Ajoutez également du « popping » (éléments qui apparaissent au dernier moment) régulier et des objets et décors taillés à la serpe (l’anti-aliasing est une notion inconnue dans le jeu) et vous aurez un bref aperçu de la version PS4 de PUBG… qui en plus ne dépassera jamais les 30 images seconde. Bonne nouvelle d’ailleurs, que vous soyez sur PS4 normale ou PS4 pro, c’est le même tarif.

Au niveau du gameplay, on a une vue extérieure ou subjective (TPS ou FPS) et le placement des touches, même s’il nécessitera un temps d’adaptation, est plutôt intelligent.
Par contre, on attend toujours la possibilité de sélectionner sa carte… sans doute en raison de la peur d’un manque de joueurs sur certaines parties, vous ne pourrez pas en effet choisir le lieu de l’affrontement, parmi les trois cartes disponibles : Erangel, Miramar ou encore Sanhok.

Au final, donc, cette version PS4 est un portage de qualité assez moyenne, d’un point de vue technique. Mais que cela ne vous détourne pas forcément du jeu : le résultat est le même, avec une ambiance toujours aussi stressante, des combats toujours aussi intenses et, surtout, une position des touches sur la manette qui permet parfaitement de jouer. Mieux encore : sur consoles, il y a toujours nettement moins de tricheurs que sur PC. L’occasion de jouer enfin des parties saines, entre vrais joueurs.