Publié le Vendredi 19 janvier 2018 à 12:00:00 par Cedric Gasperini
Fabrice Eboué ''Plus rien à perdre'', la critique de son nouveau spectacle
Le spectacle de l'année
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Avant tout, je tiens à glisser un petit mot sur la salle versaillaise que je ne connaissais pas. Mea Culpa. Maintenant que je la connais, je tiens à dire que j’en serai un client régulier. Petite salle. Très petite. Une centaine de place, grosso modo. Mais c’est justement un plaisir. A tous les niveaux : l’ambiance, le bar (à des prix très abordables), la proximité avec l’artiste, et même le personnel, chaleureux et amical. Tout est fait pour vous mettre dans les meilleures conditions avant le spectacle. Et oui, j’ai payé mes places. Donc il ne s’agit pas d’un coup de lèche publicitaire. D’ailleurs, vous savez pertinemment, si vous nous suivez régulièrement, que ce n’est pas vraiment notre genre. Nous serions plutôt adeptes de déconstruction publicitaire…
Mais revenons à la soirée. Pour ceux qui ne le connaissent pas, Fabrice Eboué est un « touche-à-tout ». Et quand on parle de « touche-à-tout », on parle artistiquement parlant. Pas la peine de planquer vos enfants. Enfin si, mais ça n’a rien à voir avec l’expression. Humoriste, puisqu’il s’agit déjà de son troisième Un-Type-Spectacle (je traduis « One-Man-Show » comme je veux), il est également scénariste, réalisateur (Case Départ, Le Crocodile du Botswanga, Coéxister), et a travaillé à la télévision avec Fogiel et Ruquier, notamment, chez qui il faisait des interventions durant les talk-show. Notez que par pure sympathie et pour ne pas noircir son Curriculum, j’ai soigneusement évité de parler de ses essais musicaux en tant que rappeur, notamment.
Bref. Ma seule crainte, après avoir vu, donc, ses deux précédents spectacles (en vidéo, pas en condition « live », je tiens à le préciser à nouveau) était que cette nouvelle prestation ne tienne pas ses promesses en termes de corrosion, de rythme et d’humour. Après tout, le passage à la quarantaine est parfois compliqué, surtout pour un humoriste, sans compter la paternité, deux faits qui ont tendance à assagir les artistes.
On vous rassure, il n’en est rien. Avec un débit phénoménal et une énergie extraordinaire, Fabrice Eboué enchaîne les anecdotes, les confidences, les coups de gueule, les réflexions, les souvenirs d’enfance… Il joue toujours avec son public, l’interpelle (j’ai eu ma dose, je vous rassure, n’ayant pas réussi à répondre assez vite quant à l’âge de mes deux filles…). Il se moque de tout, et avant tout de lui, mais ne s’interdit rien (ou du moins ne semble rien s’interdire) quant aux sujets abordés et aux vannes très souvent « borderline ».
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On a l’impression d’un échange unique, au gré de ses divagations, impression renforcée par les nombreuses références qu’il glisse selon la ville où il joue et le public qu’il a en face de lui.
Il dézingue le totalitarisme végan, l’intolérance, la violence, la culture youtube… il partage ses pensées, livre des anecdotes croustillantes ou gênantes, s’amuse et se moque de sa culture, de ses origines, de son métier… Il se lâche totalement, choque volontairement, teste même quelques petites choses… mais avouons-le, il fait mouche à chaque fois.
Du début du spectacle à la toute fin, la salle ne cesse de rire aux éclats. A en pleurer. Le spectacle est en fin de rodage et on sent que 2-3 ajustements sur le rythme ou les vannes seront faits d’ici les représentations parisiennes mais sincèrement, c’est tellement mineur que je n’ai même pas envie de les développer ici. Car ce qu’il faut retenir au final, c’est que, premièrement, je n’ai jamais autant ri sur un spectacle. Deuxièmement, ça fait un bien fou, alors que la société s’aseptise de manière consternante aujourd’hui, d’avoir un type qui se lâche à ce point. Quatrièmement, Fabrice Eboué tient sa scène et son public avec un rythme exceptionnel. Cinquièmement, c’est sans nul doute le meilleur « Un-Type-Spectacle » de l’année. Sixièmement, on s’en fout du troisièmement. Et septièmement, il faut impérativement aller le voir. Tout simplement.
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