Dishonored 2 (PC, Xbox One, PS4)

 

Publié le Lundi 14 novembre 2016 à 12:00:00 par Cedric Gasperini

 

Test de Dishonored 2 (PC, Xbox One, PS4)

Une suite encore plus réussie que le premier épisode ?

imageDéjà quatre ans qu’Arkane Studios et Bethesda ont marqué de leur empreinte l’Histoire du Jeu vidéo avec un excellent Dishonored. Excellent au point que vous l’aviez, via notre site, élu Meilleur jeu de l’année 2012.
4 ans après, donc, après une attente teintée de craintes et d’impatience, Dishonored 2 débarque.
Les fans espèrent y retrouver ce qui avait fait le succès du premier opus : une ambiance exceptionnelle, un scénario passionnant, un gameplay efficace et un savoureux mélange de combats et d’infiltration.

Mais plongeons sans plus attendre dans cette suite… qui se déroule 15 années après le premier épisode. Emily est une jeune impératrice de 25 ans. Elle règne avec justice et équité, sur Dunwall, en compagnie de Corvo Attano, le héros du premier opus. Mais les choses vont rapidement mal tourner : les ennemis d’Emily sont assassinés les uns après les autres, et elle se voit alors accusée de vouloir imposer un système politique totalitaire… jusqu’à ce que débarque Delilah, une sorcière qui annonce être la tante d’Emily et réclame donc ce qui lui revient de droit : le trône. Ecorné par tous ces meurtres et trahis par des soldats corrompus, Emily et Corvo doivent alors fuir le palais. Et la ville tombe peu à peu sous l’emprise de Delilah et ses sbires, qui va imposer sa loi et faire de nos deux héros les ennemis publics numéro un (et deux, forcément). Traqués, ils vont devoir lutter pour défaire les nouveaux tyrans et permettre à Emily de retrouver la couronne. Et leurs pas va les mener jusqu’à Karnaca, une ville portuaire avec ses beaux quartiers, ses quartiers mal famés, ses docks et sa précieuse huile de baleine.


screenDishonored 2 reprend le même gameplay que son prédécesseur, et le magnifie pour encore plus de sensations. A l’image même de cette possibilité de jouer Emily ou Corvo, selon ses sensibilités. Voire de faire deux fois le jeu, une fois avec l’un (ou l’une) et une fois avec l’autre. En effet, chacun a ses propres capacités, ses propres pouvoirs, et même, serait-on tenté de dire, son propre caractère.
On retrouvera toujours la possibilité de parvenir à ses fins selon différentes voies. Opterez-vous pour une approche furtive ou pour une approche plus frontale ? Voire un savant mélange des deux ? Et que plus vous succomberez à la violence, plus les niveaux suivants s’en ressentiront : nuées de mouches de sang, rondes de soldats plus nombreuses… et l’ambiance sera plus sombre, plus lourde dans la ville. Cela ne vous empêchera pas de venir à bout du jeu, notez bien. Mais ces changements, plus marqués dans cet épisode, méritent finalement de faire deux fois le jeu, selon les deux méthodes…
De la même manière, le level design est encore plus incroyable. Une vraie réussite à faire étudier dans toutes les écoles de jeu vidéo. Voire à étudier dans tous les studios de développement. Il existe une nouvelle fois d’innombrables chemins pour aller au bout d’un niveau, pour réussir sa mission… Et c’est un vrai bonheur de les découvrir au fil de votre progression.

screenLa prise en mains, elle, reste toujours aussi intuitive et l’on retrouve avec plaisir ce mélange d’armes et de sorts à utiliser intelligemment pour créer d’utiles combinaisons. Si le « saut » ou la possibilité de se propulser à quelques mètres devant soi est toujours disponible, quelques nouveaux sorts que nous vous laisserons le plaisir de découvrir tout au long du jeu feront leur apparition. L’accent est un peu plus mis sur la recherche de reliques et de charmes d’os afin d’améliorer les pouvoirs et développer vos capacités. De la même manière, l’amélioration d’armes sera primordiale pour aller au bout du jeu. Un jeu dont la difficulté a été revue à la hausse. Et si jamais ce n’est toujours pas assez pour vous, souvenez-vous qu’un mode « sans pouvoir » vous permet de faire le jeu sans la possibilité de faire appel à votre magie… et d’opter pour ne tuer personne jusqu’à la fin…

Et il faut bien avouer que dès les premiers instants du jeu, on est en terrain conquis.

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screenL’un des points forts du premier opus était son ambiance formidable, largement due à une ville à l’architecture Art Nouveau particulièrement réussie. Karnaca y ressemble par bien des aspects – après tout, nous sommes dans le même Empire – mais a toutefois son âme propre. Les développeurs ont réussi ce tour de force de nous servir une nouvelle cité, différente à bien des égards, mais dans laquelle on évolue en retrouvant ce qui avait fait le charme et la beauté du premier épisode. Encore plus réussie, encore plus exceptionnelle, la direction artistique de Dishonored 2 nous en met plein les yeux.
Les décors intérieurs comme extérieurs sont criants de vérité et respirent le « vrai ». On y croit. Chaque détail magnifie l’existence des lieux, chaque petit objet, chaque grain de poussière qui vole dans un rai de lumière, ici une lampe, là un poster, ici encore un lit défait… on pénètre dans un immeuble, dans un appartement, dans une chambre, mais aussi dans des palais somptueux à l’extraordinaire opulence. Sans oublier ces tempêtes de poussières qui s’engouffrent dans les rues de la cité, idéales pour s’échapper… dangereuses à s’en précipiter dans un guet-apens. Et tant pis si certains objets restent « figés », sans pouvoir les briser ou même les bouger, cassant toutefois un brin le réalisme des lieux : Dishonored 2 est un jeu superbe et qui, visuellement, va vous transporter.

En espérant, toutefois, que ces petites baisses de fluidité que l’on ressent parfois, ou ces quelques bugs de textures seront corrigés dans un prochain patch.

screenOn pourrait encore s’étendre des heures durant à vous vanter Dishonored 2, son système de jeu, sa beauté, son scénario, sa direction artistique incroyable, ses personnages, toujours aussi hauts en couleur et savamment intégrés à l’intrigue, même quand il s’agit des seconds couteaux. Tout ce que l’on peut vous dire est que le jeu est une digne suite du premier opus. Pas un simple 1.5, avec quelques rares innovations. Une vraie suite qui reprend les atouts de son aîné et les magnifie. Et tant pis si la VF est si mauvaise que du coup, on vous conseille très fortement de jouer en version anglaise (une honte pour un jeu français). Tant pis pour ces quelques ralentissements, ces quelques bug, ces temps de chargements un brin longuets ou une IA parfois un brin brouillonne. Dishonored 2 est un vrai ravissement. Une pure pépite qu’il convient de considérer comme il se doit : Ce n’est pas un jeu que vous achetez, c’est une œuvre d’art.

 

 
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Dishonored 2 (PC, Xbox One, PS4)

Plateformes : PC - Xbox One - PS4

Editeur : Bethesda

Développeur : Arkane Studios

PEGI : 18+

Prix : 60 €

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Dishonored 2 (PC, Xbox One, PS4)

LA NOTE

LA NOTE DES LECTEURS

note 9/10

 

 

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