Publié le Jeudi 15 septembre 2016 à 12:00:00 par Cedric Gasperini
Test de The Tomorrow Children (PS4)
Back in the USSR
A mi-chemin entre un MineCraft et un MMO, entre City Builder et Tower Defense, The Tomorrow Children débarque en exclusivité sur PS4.Le jeu est destiné à être un Free-to-play. Mais une version payante, qui est pour le moment la seule disponible, vous propose moyennant une vingtaine d’euros de débuter avec un équipement bien plus efficace et quelques crédits supplémentaires…
The Tomorrow Children vous place dans un monde noyé sous le Void. Une sorte de matière blanche qui a recouvert tout le monde, suite à une expérience ratée de cette bonne vieille URSS. Vous incarnez une jeune demoiselle, genre icône soviétique des années 60, qui n’est autre qu’un clone destiné à rebâtir le pays. Ville après ville.
La ville, justement, possède quelques habitations, une boutique, un atelier et un Ministère du Travail. Le but, tout simplement, est de prendre place dans le bus qui vous emmènera dans une île où vous pourrez piocher le sol à la recherche de matières premières : charbon, bois…
Ces îles, représentées de manière amusante sous la forme de cochons géants, sushis ou autre figures, sont l’unique endroit où récupérer ces matériaux. Matériaux qu’il faudra alors ramener à la ville, toujours en bus, et qui seront utiles, via l’atelier, pour construire tout un tas de choses : tourelles de défense, lampadaire, banc, ou même bâtiment plus imposant comme une centrale…
Le but est de reconstruire la ville. Tout bêtement. Jour après jour, vous allez donc monter dans votre petit bus, aller miner, revenir à la ville, déposer votre récolte, repartir… Quelques âmes égarées seront également à ramener à la vie, donc en ville, pour augmenter la population.
Une fois la ville riche de 500 âmes et complète dans ses infrastructure, la partie est gagnée… et il faudra recommencer avec une autre cité. Mais cet objectif ne sera pas simple à obtenir, des monstres, du plus petit au géant de type Godzilla, viendront mettre le souk dans la ville. D’où l’intérêt des tourelles de défense…
Les îles aussi regorgent de bestioles agressives et mortelles, et il faudra donc les combattre si vous croisez leur chemin.
Outre cette notion de récolte de matières premières, vous pourrez choisir de défendre la ville lorsqu’elle est attaquée en prenant le contrôle d’une tourelle, courir sur un tapis roulant pour faire de l’électricité, résoudre des puzzles à l’atelier pour avoir le droit de construire un objet, et plusieurs autres activités destinées à diversifier et donc égayer un peu l’expérience de jeu.
Vous ne serez pas seul à vous occuper de la ville. Plusieurs joueurs sont à l’œuvre. Et vous les croiserez notamment lors de vos visites à l’atelier ou au Ministère du travail… avec ce que cela implique de queue à faire pour attendre votre tour.
En effet, le jeu installe une ambiance communiste dans tout ce qu’elle a de plus cliché et de remarquable pour de simples occidentaux comme nous : les files d’attente, les coupons de rationnement qui vous permettront d’acheter de nouveaux habits, une nouvelle pioche (elle s’abîme très vite), des armes pour lutter contre les bestioles…
D’ailleurs, visuellement, les quelques bugs mis à part, le jeu est tout ce qu’il y a de plus charmant et convaincant. La direction artistique est une réussite.
Intéressant et ne manquant pas de charme sur le papier, The Tomorrow Children révèle toutefois rapidement les limites de son fonctionnement : le jeu ne fonctionne tout simplement pas. Les outils qui se brisent trop rapidement vous obligent rapidement à utiliser le marché noir et obtenir des accessoires plus performants et plus résistants. Un marché noir accessible uniquement en payant avec du vrai argent (d’où la fausse idée d’un free-to-play, finalement). Et on se rend compte rapidement que se priver du marché noir rend le jeu bien plus frustrant, fastidieux et répétitif. Vous progresserez à l’allure d’un hérisson cul-de-jatte si vous décidez de vous en passer… et vous emmerderez, au bout du compte…
D’ailleurs, il n’est pas rare sur les îles, de voir d’autres joueurs bien mieux équipés que vous, récolter tout sous votre nez, alors que vous galérez comme un gland. Quelques pourritures viendront d’ailleurs vous barboter vos trouvailles sous votre nez si vous n’êtes pas assez rapide ou précis… Sans oublier que les contrôles du jeu, mal pensés, doublés d’une imprécision crasse, vous font tour à tour lâcher un objet alors que vous vouliez prendre celui qui était à terre, ou creuser à un endroit non désiré.
Bref, sans mettre la main au portefeuille, il y a de grands risques de vivre une aventure totalement frustrante, à ne récupérer que des miettes d’expérience ou de monnaie virtuelle, tandis que ceux qui ont dépensé du vrai argent récolteront tous les lauriers. Un vrai « pay-to-win », au final.
Enfin, il faut bien dire ce qui est : faire la queue pendant de longues minutes, au Ministère et surtout à l’atelier, c’est peut-être très « URSS » dans l’âme, mais dans le jeu, ça devient très vite usant. Gonflant. Chiantissime.
N’être qu’un pion dans cette reconstruction, se sentir à la fois indispensable et totalement inutile, voire insignifiant dans ce grand projet, ressentir la frustration d’un régime communiste qui a déjà depuis longtemps montré ses limites est une chose philosophiquement, socialement, et politiquement intéressante. Mais pas en jeu vidéo. Tout du moins, pas de cette manière.
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The Tomorrow Children (PS4)
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