Publié le Lundi 25 juillet 2022 à 12:00:00 par Théo Valet
Thor: Love & Thunder - l'interview de Taika Waititi
Des questions sur la création du film
Après avoir participé à l’interview mondiale d’une partie du casting de Thor : Love & Thunder, j’ai pu participer à l’interview de Taika Waititi avec les autres journalistes français. On était donc moins nombreux et le réalisateur a pu répondre à nos questions, dont une des miennes (celle en rouge) !Vous pourrez retrouver dans cette interview des explications sur comment a été pensé le film, les inspirations, la technologie Volume et bien plus encore.
Pour rappel, Thor : Love & Thunder est maintenant en salle, et malgré le test un peu aigri de Sylvain, je vous conseil d’aller voir ce film qui est vraiment étonnant et très fun !
MODERATRICE : Vous avez vraiment réinventé Thor avec le premier film que vous avez réalisé pour le MCU. Je pense qu’il a attiré beaucoup de gens parce que c'était un nouveau départ pour Thor, c'était drôle. Thor est maintenant devenu le premier personnage Marvel à avoir quatre films. Avec celui-ci, vouliez-vous rester dans le même ton que Ragnarök ou espériez-vous prendre une direction différente ?
TAIKA : Vous avez raison, c'est le quatrième, la première fois qu'ils font quatre films avec un héros. Pour moi, c'est le deuxième film, donc oui, pour moi, il pourrait aussi y en avoir un de plus. Trois films Thor, ça aurait du sens. Mais oui, avec ce film, je voulais vraiment garder le même ton que celui qui a été utilisé avec succès dans Ragnarok. J'ai vu les deux premiers films Thor, ils étaient super et je les ai vraiment appréciés, mais ce que j'avais besoin de faire pour que ça ressemble à mon propre film ou pour apporter une partie de moi à la franchise, c'était de revenir aux bandes dessinées et d'embrasser les grandes aventures fantaisistes de Thor que nous avons vues dans les années 50, 60 et 70. Toutes les illustrations de Jack Kirby, la nature grandiloquente de ces personnages et de ces aventures, et le passage de Love & Thunder après Ragnarök.
Ragnarök était le troisième film Thor et je pensais que nous n'en ferions probablement pas d'autres. Nous avons donc mis tout ce que nous avions dans ce film et j'ai pensé que nous avions terminé, puis on m’a dit qu’il y en aurait un autre et je me suis dit : "Oh mon Dieu, il faut que je trouve d'autres idées". On est retourné vers les comics et c'est comme ça qu'on a trouvé le Boucher des Dieux et qu'on a trouvé l'histoire de Jane Foster, The Mighty Thor et c'étaient les deux choses dont on avait besoin pour nous donner l'impression d'une nouvelle et plus grande aventure.
MODERATRICE : Parlons un peu plus des influences, car il y a beaucoup d'influences amusantes dans le film. Il y a un peu de Screwball Comedy des années 50 avec l’histoire de Thor et son marteau Mjöllnir. Il y a également de l’expressionnisme allemand sombre qui ressort avec Gorr. Parlez-moi de cette séquence en noir et blanc qui est si inattendue et à qui vous rendez hommage avec ça, si c'est le cas.
TAIKA : Avec cette séquence en noir et blanc, je rendais simplement hommage à la photo. Évidemment, c'était dans Jews and Jim et je voulais vraiment que le milieu du film s'arrête et que ce soit un hommage à [inaudible]. J’aime beaucoup cette séquence en noir et blanc, ça rappelle les bons comics en noir et blanc, la nature graphique des deux tons, ça se ressent évidemment au cinéma. Mais dans les films de super-héros, on ne voit jamais ça. Sin City le fait très bien, évidemment, c'est super graphique, et ce noir et blanc était incroyable. Je pense que, parce qu'on promet un film si coloré aux fans, ces 20 minutes de noir et blanc au milieu du film offrent quelque chose de nouveau et d’inattendu aux fans.
Et c’était quoi la première partie de votre question ?
MODERATRICE : Eh bien, la comédie romantique, un peu comme la Screwball Comedy avec Thor et son marteau.
TAIKA : En fait, Thor a des milliers d’année et il a plus d’expérience que n’importe lequel d’entre nous, et c’est compliqué de le relier aux humains.
Ce qu’on voulait faire pour les fans et ce qu’ils attendent, c’est de tester les limites de Thor et de le montrer dans une crise existentielle et faire en sorte qu’il est perdu et qu’il n’a plus d’objectif. C’est quelque chose de surprenant pour une personne forte et musclée. Je voulais tester son plus gros muscle, c’est-à-dire son cœur. On voulait lui apporter l’amour et voir ce que ça lui fait.
MODERATRICE : Comment Chris Hemsworth a dû se préparer pour être aussi fort physiquement et quel est l’attachement qu’il a pour ce personnage ?
TAIKA : Il a passé au moins 6 mois à se préparer pour être le plus musclé possible. Il n’a jamais été aussi costaud à l’écran. On n’a utilisé aucune CGI pour le grossir, en arrivant sur le tournage ses poings et ses bras était aussi gros que ma tête.
Il tient beaucoup au personnage et prête beaucoup d’attention à s’appliquer sur son personnage pour que le public voit ce qu’il n’a jamais vu. Ça a payé et ça valait le coup. On peut le voir dans une des scènes où on voit vraiment le talent de Chris et où il montre ces atouts (son fessiers).
MODERATRICE : Au sujet de Christan Bale, qui joue Gorr The God Butcher, l’avez-vous laissé faire ou l’avez-vous plus dirigé pour qu’il colle aux comics ?
TAIKA : Il y a eu une collaboration, car nos sensibilités correspondaient sur beaucoup d’éléments. On a regardé des clips de Chris Cunningham mais également des clips d’Aphex Twin (Come to Daddy) et d’autres dans le même genre. Ça nous a donné des images effrayantes, et on a pu voir comment la peur pouvait être représentée. On voulait avoir quelque chose qui pourrait être mémorisée visuellement. Durant le tournage, il y a eu des moments où on s’est dit que ça faisait trop peur pour les enfants.
Gorr fait plus peur que Thanos, il ressemble vraiment à un monstre. Christian est incroyable, car il réussit incroyablement bien à apporter de l’humanité à n’importe quel personnage, qu’il soit méchant ou non.
Dans les comics, tu compatis avec Gorr, tu n’as pas à être d’accord avec ce qu’il fait, mais tu comprends pourquoi il le fait. Christian est capable de porter ce poids-là et de rendre un méchant compatissant.
MODERATRICE : Le film parle de perte mais il y a quand même un côté humoristique. A ce sujet, d’où est ce que vous trouvez les inspirations pour les blagues ?
TAIKA : Elles arrivent de nulle part, parfois elles se font sur le moment, parfois c’est avec Chris ou avec les autres personnes sur le tournage. J’essaie de filmer tout ce que je peux et après je vois ce que je garde pour le film en post-production.
MODERATRICE : Un journaliste demande si le MCU doit être plus lumineux, un peu comme ce que vous apportez avec Thor ?
TAIKA : Je ne sais pas, je pense que les gens ont besoin de lumière, surtout vu que le monde en ce moment est assez sombre et déprimant, ça a d’ailleurs toujours été le cas.
Il y a une fausse idée que la comédie est moins artistique et une forme de cinéma inférieur. La comédie, c’est plus dur à faire que le drame, c’est plus dur de faire rire les gens, c’est plus dur de tester les blagues et de test le ton de ce genre de films quand tu as une comédie plutôt qu’un drame.
Tu sais qu’un drame a du succès quand personne ne rigole. Si tu fais un drame et que les gens rigolent, c’est fichu.
Avec une comédie, il faut apporter quelque chose de consistant et amener les personnes dedans. D’autant plus que mes films ne sont pas juste des comédies, il y a également du cœur et des problèmes humains, et même des dilemmes. On peut le voir avec Jane Foster qui a des problèmes très humains, notamment avec le fait qu’elle soit proche de la mort. J’aime la question que l’histoire pose, à savoir : « qu’est-ce que tu choisirais entre être un dieu un jour ou rester humain pendant 1 an ?
MODERATRICE : Vous avez une réponse à cette question ?
TAIKA : J’ai des enfants maintenant, donc je prends l’année.
MODERATRICE : Sachant que vous jouez également Korg dans le film, comment se passe une journée dans la peau d’un acteur et d’un réalisateur ?
TAIKA : C’est très normal pour moi, je le fais dans tous mes films. Je suis très habitué à ça, c’est ma zone de confort et ça me détend de pouvoir jouer également. C’est une bonne façon pour moi de diriger d’autres acteurs car je suis à égalité avec eux, au lieu d’être une voix qui leur cri après. Je trouve ça mieux.
MODERATRICE : Et quel a été l’influence des comics de Jason Aaron ? C’est de là que viens l’histoire de Gorr The God Butcher. Avez-vous travaillé ou discuté avec lui ?
TAIKA : Oui, Jason Aaron et moi avons discuté pendant la phase d’écriture pour que les thèmes, les idées et autres soient respectés. Il également venu en phase de post-production pour l’équilibrage du ton du film. Tout ça dans le but que Gorr, Thor et Jane soient fidèlement représenté, que les actions des personnages du comics et du film coïncident de façon satisfaisante.
Il connaît mieux l’histoire que n’importe qui, donc c’était chouette que la personne qui est venue avec les idées soit impliquée.
MODERATRICE : Parlez-nous du retour de Natalie Portman, est-ce que ça a été dur de la faire revenir ?
TAIKA : Ce n’a pas été si dur, car elle n’est plus seulement la petite ami de Thor, elle porte le marteau et elle est une super-héroïne. Elle est un personnage très fort, un symbole, surtout pour les jeunes filles. En plus de ça, il y a de plus en plus d’héroïne aussi forte que les hommes voir plus et c’est très important pour moi et pour Natalie donc ça a été une bonne raison pour revenir. Pour finir, il y a tout le côté fun de ne pas seulement regarder les hommes se battre et botter des fesses.
MODERATRICE : On peut voir que les enfants ont un rôle important dans le film, est ce que c’est une façon métaphorique de remettre l’univers Marvel entre leurs mains ou est-ce que c’est le nouveau visage de ce MCU ?
TAIKA : Honnêtement, je ne sais pas ce qu’il se passe pour la suite du MCU. Je ne sais pas ce que seront les personnages ou les visages de Marvel. J’ai vu Miss Marvel et c’est la meilleure chose que j’ai vue depuis longtemps et oui, j’essaie de faire ma part et Kevin et ses gars savent ce qu’il va se passer avec le reste et je les laisse faire. Pour moi, les enfants sont une part importante, car je ressens que les films en général deviennent trop sérieux. J’ai grandi dans les années 80 et je voyais des films, ils étaient faits pour les adultes et les enfants, mais principalement pour les enfants. Comme E.T. qui est un film familial que j’ai vu quand j’avais 9 ou 10 ans et ça m’a époustouflé de voir des films comme ça. Et je pense qu’aujourd’hui même avec Star Wars, Marvel et DC, il me semble que les enfants sont mis de côté. Même en regardant Disney +, mes enfants me demandent s’ils peuvent regarder ça et c’est fou qu’un enfant doit demander ça, notamment quand c’est un film Marvel. Evidemment certains films envoient du lourd et sont violents, mais pour moi c’était important de faire un film qui implique les enfants. Tous nos enfants sont dans le film et toutes les créatures et les monstres sont designé par nos enfants, ils ont dessiné et nous on les a transformés en monstre 3D grâce au VFX.
C’est spécial pour moi d’être capable de faire et aussi de faire en sorte que mes enfants puissent voir le film, se voir eux-mêmes et en être fier.
MODERATRICE : Vous disiez tout à l’heure que vous vous sentiez un peu extérieur à l’ensemble du MCU, un des journaliste [en l’occurrence moi] posait la question : est-ce que c’est compliqué de créer un film qui doit s’inscrire dans une continuité d’autres films tout en étant lui-même ?
TAIKA : Pour être honnête, j’essaie de ne pas trop y penser. Si je commence à me préoccuper des autres films et du travail des autres, ça va commencer à devenir une obsession. Je dois être égoïste et penser à ce film-là, faire tout ce que je peux et avancer sans penser à ce qui se passe autour.
Il y a tellement d’autres projets et de personnages, il y a encore 10 ans de choses prévues, je ne peux pas suivre. Je dois faire le mieux possible avec cette petite chose que j’ai. Je suis très protecteur avec Thor, je sens que je dois apprécier la propriété avec Chris et faire tout ce qu’on arrive à faire ensemble.
MODERATRICE : Et vous êtes capable d’apporter un nouveau visage avec Christian Bale, mais qu’en est-il de Russel Crowe, et comment vous l’avez convaincu de jouer Zeus ?
TAIKA : Un autre nouvel acteur, j’ai hâte de savoir ce qu’il fera plus tard [rire]. C’est un ami à moi depuis longtemps et je voulais donner à Zeus un aspect suffisamment ridicule et fou pour qu’il ait du sens dans ce film. Vous savez, quand on révèle le personnage dans le film et qu’il attrape le truc et que la caméra tombe et que c’est lui, il est pareil à son personnage dans Gladiator. Et quand on pense à son personnage on pense à des grands acteurs, des point lourds, en termes de pedigree, on pense à Russel Crowe ou à Christian Bale. Ils font partie des grands. Voir Russel Crowe dans ce rôle, c’est un moment spécial pour moi.
MODERATRICE : Il y a pas mal d’oscarisé dans ce film, on se demande tous si vous gardez vos Oscar à la maison ?
TAIKA : Oui on garde tous nos Oscars, voici le mien [il montre son enfant qui l’a rejoint].
MODERATRICE : Un autre journaliste demande le rôle que joue la musique dans le film, et évidemment Gun & Roses est une grosse influence dans celui-là, d’où est-ce que ça vient ?
TAIKA : On voulait que ce film soit une ode au rock des années 80 avec l’art fantaisie des années 70-80, c’est avec ça que j’ai grandi. Je pensais que ce qui était cool c’était He-Man, Beast Master & Conan. Des stupides films fantastiques comme ça. Et également les œuvres d’arts qui viennent des albums de rocks comme ceux d’Iron Maiden. Et vous savez quand j’étais petit j’étais un grand fan de Metallica, j’étais vraiment plongé dans le rock et dans le métal. Je pense que c’était un film pour moi.
MODERATRICE : Parlez-moi de cette nouvelle technologie appelée Le Volume et qui est utilisée pour la première fois dans le MCU pour Thor : Love & Thunder, qu’est-ce que c’est exactement et qu’est-ce que ça change pour les acteurs ?
TAIKA : Le Volume c’est basiquement, quand on est sur le plateau de tournage, on créer une pièce circulaire faites d’écrans télé tout autour qui sont tous liés ensemble. Ils peuvent aller aussi haut qu’on veut et on peut même en faire un plafond. On projette l’ensemble de l’environnement dessus, ce qui signifie que la scène est allumée à partir des images qui sont sur les écrans. Dans The Mandalorian, le personnage principal est basiquement un miroir avec son casque. Tout se qu’il voit dans le miroir, toutes les réflexions de l’environnement, c’est tout dans la caméra, tout est là grâce aux écrans.
Pour les acteurs, au lieu d’avoir un écran bleu ou vert, ou d’avoir une boule de Thanos au bout d’un bâton, qu’ils regardent en se demandant « qu’est-ce que je regarde ? ». Ils ne savent pas si c’est un dragon géant ou autres monstres, on verra ça plus tard. De cette façon, ils peuvent voir ce qu’ils sont censés regarder. C’est comme la méthode de rétroprojection des années 20 et 30, c’est juste une version plus avancée de ça. On peut contrôler l’environnement et tourner des trucs magiques toute la journée et pendant des mois si on veut. C’est la même chose avec l’environnement, on peut contrôler où le soleil se trouve, on a plus de sensations derrière la caméra lors de notre tournage. Je pense que c’est vraiment un bon outil.
MODERATRICE : Un autre journaliste demande si vous avez d’autres histoires à raconter avec Thor sur grand écran pour montrer son évolution, ses exploits, peut-être des choses dans lesquels vous voudriez piocher dans les comics, qu’est-ce que vous en pensez ?
TAIKA : Je n’y ai pas encore pensé, je veux finir ce film et ensuite faire de nouveaux films. Et si je fais un autre Thor, ça devra être avec Chris et avec Marvel évidemment, mais je pense que je vais y penser dans les deux prochaines années. Encore une fois, je pense que ça doit être un défi, mais aussi quelque chose d’inattendu. Il faut réfléchir à l’échelle du film, quelle grandeur et à quel point il peut être fou. Je ne sais pas, il doit être unique, quelque chose que personne ne peut prévoir. Peut-être que ça sera un petit film indépendant, ça peut être un tout petit film avec un petit budget avec Thor [rire].
MODERATRICE : J’ai entendu dire que l’origine de ce film vient de l’avant-première de Thor Ragnarök, est ce que c’est vrai ?
TAIKA : Oui, on a sorti ce film et on est allé dîner, moi, Chris, Kevin et les autres et ce soir là, on a évoqué des idées pour un autre film, si on voulait en faire un. Avec l’idée que Thor serait perdu et méditant sous un arbre et Korg raconterait l’histoire à d’autres personnes dans une grotte. Il raconterait l’histoire des 5 dernières années de Thor et ce qu’il devient depuis.
MODERATRICE : Peut-être que l’inspiration pour le prochain Thor viendra de l’avant-première de Thor : Love & Thunder ?
TAIKA : On ne sait jamais !
MODERATRICE : Comment c’était de tourner en Australie ?
TAIKA : C’est un endroit extraordinaire pour tourner, vraiment super. C’était en même temps que la pandémie et, heureusement, la Nouvelle Zélande et l’Australie étaient moins touchées que le reste du monde, donc c’était un environnement relativement normale pour vivre en ville. Il y avait très peu de cas, on était sur le lieu de tournage tous les jours et on n’a pas dû fermer une seule fois donc on n’a pas eu de retard. C’était fabuleux de faire entre 90 et 100 jours de tournages sans avoir aucun retard.
MODERATRICE : Juste une autre question rapide d’un autre journaliste, à propos du Roi Valkyrie joué par Tessa Thompson, c’est un personnage ouvertement Queer dans le MCU mais ce n’est pas exagéré, est-ce que vous pensez que c’est comme ça que ça devrait être dans les futurs films ?
TAIKA : J’espère que c’est le cas, j’espère que c’est la façon de faire dans le futur. La meilleure façon de traiter ça, parce que j’en ai assez de voir des films avec des longs monologues qui expliquent ce que c’est d’être différents et pour faire comprendre pourquoi on doit avoir un personnage comme ça. Mon gros espoir, c’est d’avoir un endroit où s’est juste accepté et normalisé. C’est juste une petite part de ce film et c’est suffisant dans un film Marvel géant, afin que les gens le ressentent comme sain et juste accepté. C’est l’idée que personne ne fasse un clin d’œil pour indiquer qu’il est gay dans le film, et que le public réagit en mode : « On sait que tu es gay, est ce qu’on peut revenir au problème principal et aller sauver les enfants maintenant ? ». Ça, ça me rend vraiment heureux, ça ne compte pas. J’aimerais bien qu’on arrive à ce point où ça ne me dérange pas d’en parler mais ce n’est pas un sujet.
MODERATRICE : Avant de terminer, un petit mot pour les fans français ?
TAIKA : La meilleure chose que je peux faire en français… je peux me rappeler de deux phrases du lycée, il y a 30 ans : « Qu’est-ce que c’est comme gâteau ». La chose que je voudrais dire aux fans français c’est : merci de soutenir tout le travail que j’ai fait et particulièrement ce que j’ai fait dans le MCU, le dernier Thor, et je suis sûr que vous allez aimer celui-là. On l’a poussé plus loin et rendu plus gros, plus lumineux, plus grandiose, c’est Thor sous stéroïdes, et je ne parle pas de Chris, car tout est naturel chez lui. Vous allez adorer ce film et merci encore pour votre soutien.
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