Crypto, NFT et gaming : toujours la hype ou fin d’un rêve ?

 

Publié le Vendredi 16 mai 2025 à 09:29:59 par (Exterieur)

 

Crypto, NFT et gaming : toujours la hype ou fin d’un rêve ?

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En 2021, c’était l’euphorie. Les jeux blockchain comme Axie Infinity affichaient des volumes de transaction supérieurs à certains studios AAA. Les “play-to-earn” promettaient une révolution du modèle économique du jeu vidéo. Les NFTs devenaient des skins échangeables, revendables, et parfois valant plusieurs milliers d’euros. Bref ... Des promesses folles, des levées de fonds massives, et des projets lancés à la chaîne. Quoi de neuf depuis ?

Quatre ans plus tard, en 2025, le paysage a bien changé. De nombreux jeux ont fermé, des tokens ont perdu 90 % de leur valeur et la hype s’est nettement calmée. Pourtant, le lien entre gaming et crypto n’a pas disparu. Il évolue, mûrit, et cherche de nouvelles formes plus solides. Alors, simple bulle passagère ou mutation profonde du secteur ? Voici où on en est.

Une chute après l’euphorie

Il suffit de jeter un œil aux forums ou aux commentaires de joueurs pour comprendre : beaucoup se sont brûlé les ailes. Entre 2022 et 2023, des milliers de projets se sont écroulés, souvent à cause d’un modèle économique bancal. Le principe du play-to-earn attirait les joueurs, mais reposait sur un afflux constant de nouveaux arrivants. Dès que les entrées ont ralenti, les systèmes se sont effondrés.

Certaines communautés se sont senties trahies. Des joueurs qui avaient investi du temps (et parfois beaucoup d’argent) dans des jeux comme CryptoCars, Plant vs Undead ou Thetan Arena ont vu leur investissement s’évaporer. La promesse d’un “revenu passif en jouant” a vite montré ses limites.

Ce que regardent les joueurs aujourd’hui : la valeur réelle

La communauté gamer est loin d’être naïve. Ceux qui continuent à s’intéresser aux projets Web3 sont devenus bien plus prudents. Ils examinent les white papers, évaluent la solidité des équipes, la longévité du gameplay… et surveillent aussi les marchés.

Aujourd’hui, les joueurs les plus aguerris n’attendent pas le bon vouloir d’un éditeur pour savoir ce que valent leurs récompenses. Ils suivent l’analyse des prix crypto aujourd’hui via Kraken, un outil pratique pour vérifier si les tokens qu’ils reçoivent dans un jeu ont une valeur réelle, ou s’ils ne sont que des chiffres sans fondement.

Cela marque un changement important : les joueurs s’informent, comparent, et ne se contentent plus d’espérer un “to the moon”.

La bulle est passée, mais l’écosystème est toujours là

Cela dit, il serait faux de dire que le gaming crypto est mort. En 2025, l’écosystème a changé de visage. Moins bruyant, mais plus structuré. De nouveaux projets émergent avec des approches différentes : moins axées sur le “gagner de l’argent à tout prix”, et plus centrées sur l’utilité réelle des tokens dans l’univers du jeu.

Certains studios ont compris la leçon : les NFT et les cryptos ne doivent pas être l’objectif, mais un outil pour enrichir l’expérience de jeu. Le modèle économique s’oriente désormais vers ce qu’on appelle parfois le “Play-and-Own” : le joueur ne cherche pas à gagner, mais à posséder un morceau unique de l’univers qu’il explore.

Les studios traditionnels s’y mettent… à leur manière
Autre évolution majeure : des studios reconnus commencent à expérimenter avec les technologies Web3, mais de façon plus discrète. Ubisoft a ouvert la voie dès 2021 avec Quartz, son projet NFT pour Ghost Recon Breakpoint. Mal reçu à l’époque, il a servi de crash test pour toute l’industrie.

En 2025, on observe un retour progressif de ces initiatives, souvent dans des environnements contrôlés. Epic Games héberge désormais plusieurs jeux blockchain sur l’Epic Games Store. Square Enix poursuit ses investissements dans le Web3 avec des expériences narratives où les choix du joueur influencent la rareté de certains objets numériques.

Ces tentatives ne visent pas à transformer les jeux en distributeurs de tokens, mais à enrichir la relation au contenu, au skin, à la collection. En somme : on ne vend plus du rêve spéculatif, mais de l’expérience numérique personnalisée.

NFTs : accessoires de jeu ou gadgets marketing ?

La question divise encore la communauté. Pour certains, les NFTs dans le jeu vidéo restent un gadget inutile, un prétexte pour créer de la rareté artificielle. Pour d’autres, ils représentent une avancée logique dans la culture gaming, où collection, personnalisation et échange sont déjà au cœur de l’expérience depuis les années 2000.

Des jeux comme Illuvium, Shrapnel, ou Aurory proposent aujourd’hui des mécaniques bien pensées, où l’objet numérique n’est pas qu’un visuel, mais un élément jouable, revendable et parfois même évolutif. Les NFTs y sont intégrés dans la logique de gameplay, pas collés artificiellement.

Mais tout dépend de l’exécution. Si le NFT devient un obstacle à l’accès au jeu (ex. : payer pour entrer, pour chaque personnage ou pour chaque amélioration), alors il perd tout intérêt pour le joueur lambda.

L’avenir ? L’interopérabilité… et aussi le plaisir de jouer !

L’un des rêves des développeurs Web3 reste l’interopérabilité : pouvoir utiliser un objet d’un jeu dans un autre, via une identité numérique ou un wallet partagé. En 2025, ce rêve reste encore largement théorique, mais les bases techniques se mettent en place.

Du côté des joueurs, l’attente est ailleurs : un bon gameplay, une expérience fluide, et un écosystème qui récompense vraiment l’engagement, sans tomber dans la spéculation pure.

Des modèles hybrides émergent : le jeu reste gratuit, mais certaines actions donnent accès à des objets rares, à des compétitions monétisées, ou à des événements communautaires avec de vraies récompenses. On ne parle plus de “jouer pour gagner”, mais de “jouer pour vivre quelque chose de plus”.

 

 
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