L'Edito du Dimanche

 

Publié le Dimanche 23 mars 2025 à 12:00:00 par Cedric Gasperini

 

L'Edito du Dimanche

Stephen Hawking

imageJe vous narrais la semaine dernière, ma vie d’aventurier, gambadant à travers le globe pour vivre des moments tous plus incroyables les uns que les autres, tous plus formidables les uns que les autres, tous plus fous les uns que les autres, tous plus marquants les uns que les autres… certains étant étonnamment dangereux, voire ahurissants, voire suicidaires.

Pour en avoir discuté avec quelques-uns de mes proches qui lisent cet édito plus ou moins régulièrement, il semblerait que la véracité de mes expériences soient remise en doute. Sous prétexte que l’affabulation fait régulièrement partie de cet édito.

Soyons clair : les écrits du dimanche partent toujours d’événements réels et avérés et contiennent bien plus de vérités que vous ne pouvez imaginer. Toutefois, je vous le concède, j’y glisse régulièrement quelques éléments qui tiennent plus du domaine de la fiction – ou du rêve.

Mais au risque de vous laisser vous pousser un peu plus dans une réaction épidermique d’incrédulité totale, je vous réaffirme avec le plus grand sérieux que tout ce qui a été évoqué dans l’édito de la semaine dernière est vrai. Absolument tout.

En attendant, cette semaine, c’est une autre paire de manche. Pas de face à face avec un ours blanc, de baignade dans des cours d’eau brumeux, de montagnes à gravir sous un ouragan (de catégorie 3, quand même, avec des vents jusqu’à plus de 200 Km/h…) ou de promenade entre les nids de mygales.

imageJ’ai eu une semaine éreintante, avec un déficit de sommeil comme il ne m’en était pas arrivé depuis longtemps et un corps qui a d’un seul coup décidé de mettre un frein à mes excès. C’est d’autant plus rageant que cette fois-ci, c’étaient des excès de travail et non pas de débauche. Des heures passées devant un écran, à frapper sur le clavier ou, parce qu’il faut savoir passer des messages, frapper avec le clavier, l’arrière-train tellement collé à la chaise que j’ai désormais la marque des coutures tatouées sur le derche.

Vendredi soir, j’étais tellement exténué que je me suis écroulé à une heure où mes les vieux n’ont pas encore siroté leur camomille et me suis enveloppé dans les bras de morphée sans même lui tripoter un peu les nichons ce qui, avouons-le, en dit long sur mon état de fatigue extrême.

Je n’ai même pas bien dormi. Avachi comme un mollusque à la fraîcheur discutable, j’ai dû prendre une mauvaise position nocturne puisque le lendemain, je me suis réveillé avec un torticolis carabiné, ou, si vous préférez un terme un peu plus médical, une saloperie de mal de cou de sa putain de race.

J’ai passé la journée d’hier à m’affaisser d’heure en heure, le corps comme vissé en position unique, à envier ces saletés de chouettes qui, elles, peuvent tourner leur cou à 270 degrés alors que le mien refuse catégoriquement la moindre torsion sans me faire hurler de douleur.

L’ingestion déraisonnable d’ibuprofène et paracétamol en suppositoire n’y a rien fait et même la panacée d’un Pure Malt n’a pas atténué mes souffrances. C’est dire si je suis dans une méforme lamentable.

imageJ’écris « je suis » parce que ce matin encore, mon état s’est détérioré. La paralysie semble avoir gagné du terrain. Je me retrouve donc avachi dans mon fauteuil à roulettes, à me mouvoir péniblement chez moi, du salon à la cuisine, de la cuisine au bureau, du bureau aux toilettes et des toilettes au salon, avec une lenteur crasse entremêlée de douleurs cervicales insupportables. Je me sens comme Stephen Hawking, l’intelligence en moins, et je peux vous dire que ça ne devait pas être facile tous les jours d’être dans le corps de Stephen Hawking. En tout cas, moi, en une journée, j’ai déjà envie de me flinguer. Ou plutôt, de flinguer la terre entière par pure méchanceté.

En plus, ladite chaise à roulette grince affreusement. Mes déplacements relèvent donc plus du croque-mitaine dont on entend l’arrivée avec une terreur non feinte, que du gros corps malade incapable de se mouvoir correctement. Et ouais, on est plus sur du film d’horreur parce qu’en plus, je jette des trucs sur les gens que je croise.

On reçoit du monde ce midi. Ma chère, tendre et amante épouse m’a proposé d’annuler mais j’ai refusé. A la place, j’ai pris des munitions supplémentaires.

Ils vont voir comment Stephen Hawking peut encore se battre.

Allez,

Smiley Bisou. Cœur. Cœur. Aubergine.

 

 
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